ASSOCIATION REGIONALE DES USAGERS DES TRANSPORTS DES PAYS DE LA LOIRE
La concurrence sur le TER
La concurrence, une obligation qui n’est pas une nouveauté dans le transport
La délégation de la gestion d’un service public du transport à une entreprise privée existe depuis longtemps pour les réseaux urbains, ou des lignes de car, le tout dans le respect du « service public ».
La concurrence dans l’exploitation est une obligation décidée au niveau européen, applicable à partir de décembre 2023.
Sur les dessertes régionales elle est en usage à large échelle dans plusieurs pays européens, avec, quand elle est bien conduite, de bons résultats en terme de coût et de développement du service, y compris par l’opérateur historique, comme en Allemagne. A noter que les Suisses qui ont un très bon service ferroviaire font cependant peu appel à la mise en concurrence. L’arrivée prochaine de la concurrence a déjà eu des résultats positifs sur l’exploitation par la SNCF dans plusieurs régions françaises sur l’exploitation.
La concurrence peut être une plus ou moins bonne solution en fonction du contexte et du type de contrat. La Fnaut PL attend de la concurrence plus de trains et une meilleure fiabilité, ce qui dépend en partie aussi de l’infrastructure.
Elle note que la Région, pour arriver à son objectif de cadencement horaire, qui permet un basculement de nombreux automobilistes vers le rail, devra cependant « remettre au pot ». Les gains financiers liés à la concurrence ne devraient permettre que quelques trains en plus, loin de l’objectif, mais devraient enclencher une croissance de la fréquentation.
La FNAUT n’a pas à donner d’avis sur l’impact social, mais la sécurité des circulations et les bonnes relations entre opérateurs et usagers sont impératives et passent par des conditions sociales satisfaisantes, écartant des sous-traitances systématiques.
Quels risques et contraintes ?
Prioriser l’exploitation des relations rentables
L’opérateur, qui reçoit les recettes, a intérêt à développer les services sur les lignes à fort potentiel et à délaisser les autres. La Région doit donc être vigilante.
Gagner en productivité au détriment des services et de certains usagers
En Pays de la Loire, l’amélioration de la productivité a certes permis d’ajouter des trains, mais a été aussi obtenue par la suppression de nombreux guichets, sans que des alternatives soient disponibles. Cela écarte du transport public des voyageurs. La Région doit veiller à ce que tous les publics aient accès au TC, ce qui demande en particulier d’écarter les solutions « tout numérique ». L’information, la billetique, les réclamations doivent être accessibles à tous.
Retarder ou empêcher des évolutions nécessaires à l’amélioration du service
L’allotissement de première phase (lignes au Sud de la Loire essentiellement) touche les étoiles ferroviaires de Nantes et d’Angers. La mise en œuvre espérée de liaisons diamétrales dans le cadre de « Services Express Métropolitains » est en contradiction avec un allotissement qui les ignore (sauf pour une liaison Savenay Nantes Ancenis qui n’est pas concernée par la première mise en concurrence).
Nantes Châteaubriant : toute amélioration de cet itinéraire bis conduisant à Rennes risque d’être bloquée par une délégation qui porterait de plus ici aussi sur l’infrastructure. Cet axe ne doit pas être qu’une antenne, mais doit évoluer vers une liaison continue de la périphérie de Nantes à Rennes, pour permettre des relations de proximité.
La Roche sur Yon la Rochelle : le contrat de délégation portant sur 10 ans devra intégrer les travaux de la deuxième voie et des échéances incertaines pour l’amélioration de la desserte Nantes la Rochelle : ces étapes et l’intégration de nouveaux arrêts ne pourront pas être définies avant début 2022, (étude en cours), Ne faut-il pas retarder ou revoir la délégation de service, les recettes et les contraintes supportées par le l’opérateur restant très difficiles à apprécier ?
La Région doit réguler les opérateurs et leurs relations avec les usagers
Quelque soit l’opérateur, les usagers demandent à disposer sur le territoire régional, des mêmes prestations et de la même attention. Ce n’est pas aux usagers de s’adapter aux différents opérateurs. La Région, autorité organisatrice, a donc un rôle plus important que lorsqu’il y a un seul opérateur :
définition du service contractuel par axe, en vue d’approcher les objectifs fixés de cadencement horaire. Libre à l’opérateur de dépasser ce service contractuel.
définition des tarifs usagers au niveau régional. Un seul titre de transport interopérable doit permettre l’accès aux différentes prestations de transport, quelque soit l’opérateur, le mode de transport et le trajet, ou les trajets enchaînés.
garantie d’une même information et accès aux billets, quelque soit l’opérateur. L’achat, l’échange, le remboursement de trajets doivent être possibles en mode numérique ou physique, avec des lieux répartis sur la Région, avec des horaires définis. Une gestion par la Région des distributeurs de billets, permettrait d’utiliser des modèles standards et d’en implanter dans des gares plus nombreuses et dans des lieux extérieurs.
la Région doit vérifier la prise en compte des relations entre opérateurs qui concernent les usagers (billets combinés, correspondances etc..), le règlement des litiges, suivre les prestations des opérateurs, et regrouper les données, pour pouvoir les restituer auprès des habitants et usagers
La participation des usagers est nécessaire pour l’amélioration des services. Les usagers demandent à participer à la rédaction du cahier des charges qui va servir à sélectionner les opérateurs et au contrôle de l’action des opérateurs, qui doivent fournir les principaux éléments de leur activité, lors des Comités de Lignes et par diffusion d’un rapport annuel.
Et de quatre ! après Ernée en 2004, Château-Gontier en décembre 2010, Mayenne en juin 2017 c’est au tour des guichets de la gare d’Evron de tirer définitivement le rideau !
Déménagement du territoire
Un palmarès a attribuer à la SNCF qui clame à qui veut l’entendre qu’elle est là pour vous faire aimer le train… Encore faudrait-il que les voyageurs occasionnels ou abonnés (scolaires et salariés) puissent acheter, retirer leurs billets, leurs abonnements, se renseigner, être conseillés, trouver des réponses à leur questions à proximité. Dorénavant il ne reste plus que la gare de Laval gérée par Gare et Connexion une filiale de la SNCF pour accueillir un espace de vente. Une gare pour 300 000 habitants est ce un seuil acceptable pour le maintien d’un guichet dans une gare ?
Concentration des services sur Nantes et économie de bout de chandelle,,,
Les Pôles d’EchangesMultimodaux en devenir doivent proposer une offre de services, outre l’information sur les Transports Collectifs et touristique, la billetterie, la location et les services vélos, le covoiturage, les prises voitures et vélos électriques, les services en gare (poste, colis, commerces, appels taxis, bureaux…) comme cela se fait déjà dans quelques gares de la Région.Cette présence des services publicsde proximité est essentielleafin que sur les territoires d’un département fort de 300 000 habitants il y ait de véritables points d’informations sur la mobilité. Mais voilà pour améliorer la connaissance de ce domaine et accompagner la démarche vers un usage multimodal, la SNCF avec l’accord implicite de la Région commence par retirer le seul professionnel « des transports » du site en vidant la gare de tous personnels ! La SNCF n’est pas à une incohérence commerciale près,,,
La gare d’Evron : un bel écrin mais une coquille vide !
Les décideurs ne sont pas non plus à une incohérence près puisque la gare a vu sa fréquentation augmenter de plus de 10% entre 2016 et 2017, que le site a bénéficié d’aménagements urbanistiques (place de la gare) et des travaux d’accessibilité sont programmés, dans un future proche, La fermeture est annoncée avant même que les solutions alternatives ne soient connues et mises en place.
Annonce estivale de la fermeture pour ne pas braquer les usagers
A la FNAUT cette décision de fermer le guichet ne surprend pas… Depuis le temps qu’elle connaît les méthodes de la SNCF. Méthodes qui manquent de délicatesse car annoncer la fermeture de la gare d’Evron en août 2018, à peine quatre mois (5 avril 2018) après que le Comité de ligne de la Mayenne se soit déroulé dans cette ville … c’est un véritable pied de nez. Les usagers avaient pourtant marqué d’une part leur attachement à cette gare et d’autre part leur inquiétude quant à sa fermeture,,,
Des questions restent néanmoins en suspens et en particulier sur la responsabilité de la Région. Car cette décision est l’application concrète de la nouvelle convention TER (Région-SNCF) en favorisant à tout prix la dématérialisation des titres de transport et en réclamant des économies ,,, qui se font au dépens des territoires.
Les usagers attendent autre chose que des mesures gadgets (autocar électrique). Ils veulent des trains à l’heure, une meilleure offre de transport supérieure à ce qu’elle est, un « vrai » cadencement plus en conformité avec le rythme de travail et d’étude des usagers. Ce n’est pas la nouvelle convention qui améliore les choses puisque les services de proximité disparaissent, ignorant royalement la fracture territoriale et numérique, pénalisant les usagers comme par exemple la suppression de la période bleue.
L'Association Citoyenne Châteaubriant-Rennes en Train soutient le Rassemblement des 4 organisations syndicales qui aura lieu
Mercredi 27 Juin à partir de 11h30 à la Gare de Châteaubriant.
Dans le cadre du pacte de mobilité de la Bretagne, le retour d'une ligne modernisée de Rennes à Nantes par Châteaubriant serait une initiative intéressante pour le développement de nos territoires.
Nous vous attendons pour assister au rétablissement symbolique de la ligne entre Rennes et Nantes via Châteaubriant.
Le bilan annuel 2017 des lignes Nantes - St Gilles et Nantes - Pornic n'est pas bon. C'est le moins que l'on puisse dire en lisant le Bilan dressé par l'Association Sud Loire Océan.
Tout au long d'un document de 6 pages, le bilan de l'exploitation des lignes Nantes - Pornic et Nantes - St Gilles Croix de Vie est analysé et décortiqué. Rien n'est laissé au hasard... Pour deux lignes rénovées, circulées avec du matériel neuf le bilan est largement en dessous des attentes... retards, pannes et suppressions sont encore le lot commun des usagers...
Extrait du Bilan de l'ASLO (l'association Sud Loire Ocean)
BILAN ANNUEL 2017
Sur la période des 35 semaines qui s’écoulent du début mai jusqu’à la fin décembre, il a été inventorié 77 pannes, soit une moyenne de l’ordre de 2 par semaine.Seules les semaines 25 et 28 en ont été indemnes.Pour les autres semaines, le nombre de pannes est très variable oscillant de une à sept. Ces pannes ont entrainé la suppression de 90 circulations.
La répartition mensuelle de ces pannes ne montre aucune tendance à la baisse.Bien au contraire, le niveau observable au cours des quatre derniers mois est supérieur à celui des quatre premiers mois.
Cette hausse s’explique en partie par l’apparition du motif d’indisponibilité de personnel deconduite à partir de la fin de l’été. Les pannes des équipements de signalisation et de PNainsi que les pannes de trains se produisent à la moyenne de 1,5 panne par semaine.
Leur caractère péjoratif pour la qualité de service est d’autant plus grand qu’elles sont aléatoires.
On n’observe aucune amélioration de la situation au fils des semaines. Entre le caractère «inopiné» des indisponibilités de personnel de conduite et le caractère «aléatoire» des pannes de signalisation et de trains, aucun voyageur ne peut être sûr d’effectuer un voyage normal chaque fois qu’il prend le TER entre Nantes, Pornic et Saint Gilles Croix de Vie.
Bien que la signalisation ait été totalement rénovée en 2009 - 2010 sur la totalité des deux lignes et que celles-ci soient exclusivement parcourues par du matériel récent, des pannes continuent de se produire de façon récurrente sur l’une ou l’autre et aucune amélioration n’a été visible jusqu'à la fin de l'année.
La sécurisation du passage piéton de la gare d’Ecommoy :
une priorité pour la FNAUT
Le 22 février, une jeune étudiante est décédée en gare d’Ecommoy après avoir été percutée par un train sans arrêt, alors qu’elle venait de quitter le TER venant du Mans et traversait les voies sur le passage piéton prévu à cet effet. Cet accident a d’autant plus choqué la population d’Ecommoy qu’il ne s’agissait pas du premier. En décembre 2011, un lycéen rentrant de Château-du-Loir avait été tué de manière très similaire dans cette gare.
Depuis ce deuxième accident mortel, plusieurs usagers ont témoigné de la dangerosité de ce passage piéton, après avoir failli être percutés eux-aussi par des trains sans arrêt et alors qu’ils quittaient le TER arrivé à Ecommoy. Si rien n’est fait, il est donc très probable que d’autres victimes seront malheureusement à déplorer.
Consciente de l’extrême dangerosité du passage piéton de la gare d’Ecommoy, la FNAUT Pays-de-la-Loire a souhaité engager une réflexion sur les aménagements pouvant être réalisés dans cette gare, afin d’assurer la sécurité de ses usagers. Le résultat de ces réflexions est articulé autour de trois propositions :
Le déplacement du passage piéton et des panneaux de signalisation indiquant le point d’arrêt des trains en gare (tête de train), afin que les usagers n’aient plus à traverser les voies derrière les trains, c’est-à-dire sans visibilité sur un éventuel train arrivant en sens inverse (cause première des deux accidents précédents).
Le renforcement du signal interdisant la traversée des voies lors du passage d’un train, avec notamment un signal sonore, pour mieux avertir les usagers du passage d’un train en sens inverse.
L’aménagement des deux quais à l’identique : distributeurs de billets, composteurs et abris, afin d’éviter toute traversée inutile des voies.
Ces propositions ont été transmises aux responsables régionaux de la SNCF à la Direction Territoriale Bretagne Pays-de-la-Loire SNCF Réseau, la Direction de l’Agence Gare & Connexions Centre Ouest, la Direction Régionale des Pays-de-la-Loire SNCF Mobilités et la Direction de l’Etablissement Service Voyageurs TER Pays-de-la-Loire.
Elles ont aussi été transmises aux élus concernés : le Maire d’Ecommoy, la Présidente de la communauté de communes Orée de Bercé-Belinois, le Président du Pays-du-Mans, le Président de la commission Transports du Conseil Régional des Pays-de-la-Loire et la Présidente du Conseil Régional des Pays-de-la-Loire.
La FNAUT Pays-de-la-Loire se tient à votre disposition pour toute explication supplémentaire concernant ces propositions.
Le jeudi 1er mars 2018, Sophie Bringuy, co-présidente du Groupe Écologiste et Citoyen, et Lucie Etonno, membre de la commission transports du Conseil régional des Pays de la Loire, étaient mobilisées avec les usagers-ères, élu-e-s et cheminots pour l’appel à la sauvegarde de la ligne Caen-Alençon-Le Mans-Tours. Sur cette ligne stratégique pour la Région, les écologistes demandent depuis des années une modernisation indispensable.
« La mobilisation unanime pour le maintien de la ligne Caen-Alençon-Le Mans-Tours hier soir résulte d’un constat partagé : c’est un axe majeur en Sarthe », analyse Sophie Bringuy. « Son état de détérioration actuel est préoccupant. Le risque à moyen terme, c’est que la circulation devienne trop dangereuse. Nous devons obtenir des garanties pour un calendrier de travaux à même de permettre le maintien de la ligne. »
Pour rappel, la ligne Caen-Alençon-Le Mans-Tours relie le Nord et le Sud de la Sarthe. Elle connecte aussi ce département à la Normandie et au Centre-Val-de-Loire. Beaucoup de personnes prennent ce train chaque jour pour étudier ou travailler. Par ailleurs, c’est aussi une ligne qui relie les campagnes sarthoises à deux gares TGV : Le Mans et Saint-Pierre-des-Corps (via Tours). Elle contribue donc pleinement au désenclavement rural.
« Cette ligne représente un enjeu régional et inter-régional au même titre que la ligne Nantes-Bordeaux pour laquelle nous sommes également fortement mobilisés. Nous demandons que cette ligne soit hissée au rang des priorités des négociations avec la SNCF et l’Etat. Elle doit clairement figurer dans le contrat d’avenir que la présidente de Région, Christelle Morançais, veut conclure avec le Gouvernement. Nous l’avons déjà exprimé à plusieurs reprises, sans réponse claire en retour », complète Lucie Etonno.
La prise de conscience des enjeux climatiques est de plus en plus forte. Le Groupe Écologiste et Citoyen rappelle que le transport ferroviaire est un mode de déplacement écologique qui contribue à limiter nos émissions de gaz à effet de serre. Dans ce contexte, notre réseau ferré est un patrimoine précieux dans lequel il est nécessaire d’investir avec volontarisme. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui comme le montre par exemple le retard de mise en service de la halte ferroviaire « Le Mans Hôpital » initialement programmé pour 2017.
►Voir l'émission lors de son enregistrement, vendredi 13 avril à 17h00
La grève SNCF perturbe fortement le trafic et le quotidien des usagers. Le calendrier de grève reconductible se prolonge jusqu'à fin juin. Ce mouvement est l'occasion d'évoquer l'avenir du train dans les Pays de la Loire. Un avenir dans lequel la place des petites lignes régionales sera confortée, Le Président de la République l’a affirmé cette semaine. Christine Vilvoisin reçoit des invités pour un débat à suivre le 15 avril à 11h30 dans Dimanche en politique.
525, c’est le nombre de trains qui circulent chaque jour dans la région, des trains régulièrement à l’arrêt depuis le début de la grève et trop souvent en retard le reste de l’année. Malgré de gros travaux entre Nantes et Saint-Gilles-Croix-de-vie ou encore entre Nantes et Pornic, le réseau est vieillissant, les rames parfois insuffisantes. Certaines lignes comme Nantes/Angers sont totalement saturées. Résultat, le nombre d’usagers stagne sur la plupart des 1400 kilomètres du réseau régional.
Dans la région, on a comptabilisé 27 millions de voyageurs en 2016 dont 18 pour les TER. Quels sont les investissements réalisés ? Quel est l'avenir pour le train en Pays de la Loire ? C'est le débat de Dimanche en politique avec 3 invités :
Stéphanie Dommange, directrice régionale de la SNCF ,
Roch Brancour, vice-président du conseil régional en charge des transports,
Dominique Romann, secrétaire régional de la FNAUT (Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports)
L'émission est enregistrée et diffusée en direct sur notre site et la page facebook vendredi 13 avril à 17h et sera diffusée le dimanche 15 avril à 11h30.
La présidente de Région a annoncé que la circulation TER ne reprendrait pas avant septembre 2018 sur la Virgule de Sablé. Le Groupe Écologiste et Citoyen du Conseil régional demande d’une part une meilleure prise en compte des besoins des usagers, d’autre part une expertise indépendante pour évaluer la situation et les responsabilités en cause.
« C’est un véritable fiasco. La virgule de Sablé était censée être une prouesse technologique : faire circuler un TER sur une ligne TGV. Aujourd’hui, sans aucune transparence sur les responsabilités en cause, et alors qu’il y a quelques semaines on nous annonçait une reprise sous peu du trafic, nous apprenons qu’au mieux, ce sera septembre », tempête Sophie BRINGUY, co-présidente du Groupe Écologiste et Citoyen à la Région.
« Les solutions de substitution mises sur la table sont inadaptées et n’offrent pas d’alternative à la voiture », dénonce Lucie ETONNO, membre de la commission Transports à la Région. « La proposition d’une phase test d’un mois pour les liaisons car entre Laval-Angers et Laval-Nantes est inacceptable : c’est une solution transitoire de six mois et fiable, dont les usagers ont besoin pour se projeter ».
Pour les élu-e-s écologistes, trois actions prioritaires sont à mener pour faire face à la situation et obtenir des garanties. Ils attendent des annonces dans ce sens au prochain comité de ligne prévu ce jeudi à Evron en Mayenne* :
Un tour de table pour mettre en place un plan de déplacements (train et car) en vue des six prochains mois, avec pour objectif de réduire au maximum les temps de trajet et de correspondances pour les usagers et avec des tarifs adaptés, avec l’ensemble des maires des villes concernées (Sablé-sur-Sarthe, Laval, Angers, Nantes, Rennes) et les Régions Bretagne et Pays de la Loire.
Une expertise indépendante pour évaluer finement les causes du dysfonctionnement afin que les éventuelles responsabilités de chacun soient assumées
Des gestes forts vis-à-vis des usagers à négocier avec la SNCF: indemnisations des usagers, et dès la remise en fonctionnement de la virgule, une offre de commercialisation attractive avec la montée en charge progressive prévue de 8 A/R journaliers dans un délai raisonnable.
En février et en mars, nous avons adressé des courriers aux élus régionaux et à certains députés et sénateurs. Un courrier a été adressé au Préfet de Région et à la Présidente de la Région, au courant du mois de février afin de les interpeller.
Ci dessous le facsimilé de la lettre de la FNAUT et la réponse de la Région....
Association régionale des Usagers des Transports
Le Président : Fabrice EYMON
Laval, le 14 février 2018
à Mme la Présidente de la Région des Pays de la Loire
Conseil Régional des Pays de la Loire
Hôtel de la Région
1, rue de la Loire
44 966 Nantes Cedex 9
Objet : Doléances Virgules de Sablé
Madame la Présidente,
Depuis le 22 janvier et la suspension, à votre demande, pour des raisons de sécurité, des circulations des TER, la ligne Régionale 28 qui passe par la virgule de Sablé, est fermée et remplacée par des autocars.
Depuis cette date, les usagers sont pénalisés sans solutions de substitution efficaces et sans dédommagements. Une nouvelle fois la place du transport du quotidien est fragilisé car seul les TER sont impactés. Après l’épisode de l’automne, ce nouveau dysfonctionnement interpelle les usagers, en posant concrètement la question de la robustesse du réseau ferré (à plus forte raison quand il s’agit d’une infrastructure neuve), en questionnant les solutions préconisées par la SNCF et sa réactivité à faire face aux situations de crises.
Les usagers ont été mis une nouvelle fois devant le fait accompli et leurs questions suite au précédent incident restent toujours sans réponses.
Dans une interview récente, Patrick JEANTET, le Président de SNCF Réseau indiquait que la panne semblait identifiée mais sans préciser de date de reprise.
La FNAUT ne cherche pas à accabler la SNCF ou le délégataire Eiffage car la recherche des responsabilités n’est pas pour l’instant la priorité. La justice pourra toujours trancher plus tard.
Dans l’immédiat ce qui importe à l’Association c’est de savoir quand la panne sera traitée... et quand les circulations seront rétablies afin d’assurer la desserte conformément aux attentes des usagers et aux engagements. La sortie de nouvelles fiches horaires intégrant les services de substitution laisserait supposer que la situation s’inscrit dans la durée ce qui n’est pas acceptable pour la FNAUT !
L'Association Régionale des Usagers des Transports réclame le rétablissement le plus rapidement possible d’une liaison ferrée entre Laval et Sablé, conformément aux annonces lors du lancement du projet c’est-à-dire 8 AR par jours.
Aussi, au vue de la situation et dans l’attente d’un retour à la normale, la FNAUT, vous demande:
La mise en place d’une expertise, réalisée par un cabinet d’étude indépendant, voire étranger, composé d’experts n’ayant aucune relation de près ou de loin avec les prestataires. Le rapport dressera l’inventaire des défauts et pointera les responsabilités.
le remplacement immédiat des Z 21700 par des rames TGV (Ex Sud Est ou Réseau retirées du service) pour assurer les relations TER. La SNCF peut organiser un service de substitution de qualité. Il est inconcevable que les relations Rennes – Angers soient assurées par des autocars sur plus de la moitié du trajet.
Dans l’attente de l’application de ces solutions, la FNAUT vous demande:
la mise en place d’une compensation pour les usagers de cette ligne bien au-delà de la gratuité mensuelle accordée lors du précédent incident et ce en conformité avec la nouvelle convention qui pour le cas présent devra s’appliquer immédiatement,
que les circulations soient rétablies entre Rennes et Laval en train. Il est inadmissible que les trains virgules assurés au départ de Rennes soient tous remplacés par des autocars au temps de parcours dégradés (1h24 contre 41 minutes en mode ferroviaire) et ce d’autant que l’axe Rennes / Laval / (Le Mans) n’a bénéficié d’aucun apport supplémentaire de trains lors de la refonte horaire en juillet 2017 liée au cadencement à l’exception des trains «virgules».
Comme l’autocar et le train n’assurent pas le même service, ce sont des pertes nettes en termes de qualité de service et de desserte de la gare de Laval, et ce sont des voyageurs qui se détournent des transports collectifs pour prendre la voiture ou le covoiturage comme l’Association a pu le constater.
Le rétablissement de liaisons directe Laval / Angers et Angers / Rennes en autocar qui existaient avant la création de la virgule pour permettre aux usagers d’avoir des conditions de transport améliorées (pas de correspondance et une desserte avec des horaires mieux adaptés aux usagers en l’absence de solution ferroviaire de bout en bout),
La FNAUT espère que des décisions politiques seront prises à partir du moment où la panne est identifiée. Elle vous adresse ce courrier de doléances comme elle le fera aux élus, à la SNCF et au Ministre concerné.
Avec mes respectueux hommages, je vous prie d’agréer, Madame la Présidente, l’expression de ma considération la plus distinguée.
Trésorier : Jean Bernard Lugadet – Saint Sebastien - 06 20 54 10 57 lugadet-stemler@orange.fr
Suite à cette lettre, adressée le 14 février 2018 à la Présidente de Région, une réponse nous était adressée un mois plus tard dans laquelle aucune réponse n'était formalisée en réponse à nos inquiétudes. Aucun élément nouveau ne nous était transmis ou que nous ne sachions (comme le coût de la Virgule)...
Entre Nantes et Rennes, le fer n’assure que 5 % des déplacements, preuve de l’insuffisance de la liaison actuelle par Redon. Or le projet de ligne nouvelle est renvoyé à un horizon incertain et ne desservait ni les territoires intermédiaires, ni les banlieues.
Une exploitation intelligente de l’axe passant par Châteaubriant est indispensable. Pour un coût limité et des investissements étalés dans le temps, on peut disposer d’une liaison de proximité permettant d’aller d’une périphérie urbaine au centre-ville de l’autre métropole, tout en desservant les territoires ruraux : une sorte de Réseau Express bi Régional, qui serait complémentaire et non concurrent de la liaison actuelle.
Il n’est pas possible d’élargir continuellement les voies routières, qui réclament de gros investissements et font perdurer les pollutions, l’insécurité routière et des coûts de déplacement importants pour les ménages.
Il est donc nécessaire queles Régions Bretagne et Pays de la Loire travaillent ensemble, avec l’Etat et la SNCF, pour utiliser au mieux l’infrastructure existante, pour réduire les inconvénients des choix techniques différents entre le tronçon Nord (TER) et le tronçon Sud (tram-train).
A court terme :
Réfection complète de la voie ferrée de Rennes à Châteaubriant.
Développement des trafics de banlieue et correspondances multipliées en gare de Châteaubriant entre tram-trains et TER.
Gestion harmonisée de l’itinéraire Rennes Châteaubriant Nantes : billetterie compatible incitant au passage par Châteaubriant et évitant d’imposer le passage par les Gares de Nantes et Rennes.
Développement de l’Intermodalité, en favorisant l’interconnexion des territoires et le rabattement de modes complémentaires (Autocars, TAD, taxi…) sur les gares. Le sud-ouest Mayennais, territoire particulièrement enclavé, par exemple se trouve à environ 10 km de Martigné Ferchaud.
A moyen terme
Développement de liaisons plus rapides d’une métropole à l’autre, au moins jusqu’à la périphérie nantaise, par des TER (aptes à circuler sur les voies du tram train).
Les deux Régions et les deux métropoles doivent mettre en valeur l’itinéraire Rennes Nantes le plus court (125 km), en accord avec les objectifs de transition énergétique et avec leur volonté de Coopération interrégionale. Desservant une zone en fort accroissement démographique, Nantes Châteaubriant Rennes est un projet pour les voyageurs du quotidien, priorité affichée des politiques.