NDDL : la contribution de la FNAUT à la Commission du Dialogue (l'analyse2) -3-
Troisième partie du dossier que Jean Sivardière au nom de la FNAUT, a remis à la Commission de Dialogue... Alors que la Fédération Régionale des Pays de la Loire faisait de même de son coté...
Des rêveries
6 – Les promoteurs de NDDL ont toujours affirmé que le nouvel aéroport serait desservi par une ligne nouvelle Rennes-Nantes.
Mais ce projet n’a que peu de chance de voir le jour en raison de son coût, de l’ordre du milliard d’euros. Tout le monde sait en effet que même des projets inscrits au Schéma national des infrastructures de transport devront être éliminés ou reportés aux calendes, y compris des projets d’importance nationale, et que les régions sont exsangues financièrement.
7 – Selon les promoteurs de NDDL, le nouvel aéroport ouvrirait le Grand Ouest sur le monde.
Mais il n’offrirait jamais de vols quotidiens directs pour New-York, Pékin, Rio,... Une variété de vols internationaux ne peut être offerte que sur un hub tel que Roissy, Londres, Francfort ou Dubai.
Les responsables de l’aéroport de Lyon – Saint-Exupéry n’ont jamais réussi à pérenniser une desserte Lyon – New-York, alors que la zone de chalandise de l’aéroport lyonnais, qui s’étend sur les régions Rhône-Alpes, Auvergne et une large partie de PACA, est bien plus peuplée que le Grand Ouest.
La tendance pour les vols longs-courriers est d’augmenter la taille des avions pour diminuer la consommation de carburant et les coûts par siège, ce qui favorise les plateformes importantes. Or NA n’est que le dixième aéroport français alors que Lyon est le quatrième.
Pas de Jumbo jet au dessus de Nantes, même avec NDL !!!
Des risques sous-estimés
8 – La création de NDDL induirait un important trafic routier, comme le prouve les milliers de places de parking prévues, alors que le site ne sera pas relié avant longtemps à une voie ferrée. D’autre part les promoteurs de NDDL prétendent que la libération d’espace à NA permettrait de densifier la ville et d’enrayer l’étalement urbain.
Ils oublient que la création de NDDL et de nouvelles infrastructures routières provoquerait inévitablement un étalement de l’urbanisation et une induction renforcée de trafic routier. L’expérience montre en effet que les aéroports provoquent toujours un déplacement des activités économiques dans leur voisinage : lors de sa création, l’aéroport de Roissy était entouré d’un désert économique.
9 – A ces risques environnementaux locaux s’ajoutent des risques globaux.
Comme cela avait été affirmé il y a quelques années par l’Institut Français de l’Environnement (IFEN) et a été confirmé récemment par Jacques Pavaux, la contribution de l’avion à l‘effet de serre est deux fois plus élevée que celle due à la seule émission de CO2.