Refus de lancer l'appel d'offre pour l'A831 : pour la FNAUT une décision courageuse et pertinente de la Ministre de l'Environnement
De la A 831 aux déplacements respectueux des territoires, de l’environnement et de l’argent public
La Ministre de l’écologie, du Développement durable et de l’Energie, en charge des Transports, a décidé de ne pas lancer l’Appel d’Offres de la A 831, autoroute d’une soixantaine de km qui devait couper à travers le marais poitevin, milieu particulièrement sensible, pour relier Fontenay à Rochefort.
Ségolène Royal avait toujours émis des doutes sur ce projet dont le coût dépassait déjà les 900 millions € (évaluation des études préliminaires et chiffre souvent dépassé après réalisation).
Saluons cette décision courageuse qui soulève évidemment la tempête parmi la majorité des politiques, des milieux économiques et en particulier des travaux publics.
Malgré les avenirs radieux toujours annoncés, une autoroute aboutit souvent à vider les villes secondaires de leurs activités au profit des villes plus dynamiques (en l’occurrence le couple la Rochelle/Rochefort et les métropoles plus éloignées). Les exemples ne manquent pas qui devraient inciter à ne pas continuer à affirmer que couler du béton ou du bitume est indispensable au développement des territoires.(www.entreprises.ouest-france.fr/article/vendee-831-il-faut-reflexio)
Cette autoroute doublonnerait aussi la A 10 et la A 83 qui ne sont pas saturées et qui perdraient donc des péages.
Ce projet affaiblirait encore plus la ligne ferroviaire Nantes la Rochelle Bordeaux très sous utilisée entre la Roche sur Yon et la Rochelle/Rochefort (4 allers retour par jour !).
Le littoral atlantique en développement aurait bien tort de tout miser sur le routier. Il y a mieux à faire pour économiser l’argent public, aider une part des voyageurs à passer au train, préserver les sols et réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Il faut d’abord mieux utiliser ce que l’on a :
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Création des déviations routières indispensables pour permettre la réanimation de centre bourgs. C’est déjà envisagé à Marans.
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Accroissement du nombre d’Intercités Nantes Bordeaux de 3 à 4 et du nombre de TER Nantes la Rochelle de 1 à 4, ce qui égalerait la fréquence disponible entre la Rochelle et Bordeaux. Ces TER permettraient de desservir Luçon, Velluire (à proximité de Fontenay) et Marans.
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Amélioration de la voie ferrée entre la Roche sur Yon et la Rochelle pour la pérenniser et la rendre plus rapide. Un Comité de Pilotage réunit les Régions et l’Etat le 7 mai à 15 h à la Préfecture de la Roche sur Yon (à moins d’un km de la gare) pour en décider. Venez y nombreux dès 14 h 30 pour soutenir un projet menacé par le manque de volonté et de financements.