Un peu de prospective sur la desserte du territoire ligérien à partir de 2017...
Desserte de l’hinterland de Nantes :
Qualité de la desserte en transport en commun en 2017, après mise en service de la LGV Ouest
et de Nantes - Châteaubriant
Nantes fait partie de la dizaine des principales agglomérations françaises, qui ont un statut particulier dans le secteur des transports voyageurs. Nantes (avec Rennes pour l’Ouest) est tête de ligne d’un service cadencé de TGV pour Paris, accueille des têtes de ligne de TGV intersecteurs pour Lille, Strasbourg, Marseille et Montpellier, (qui desservent aussi Angers et le Mans) en plus de son rôle de principal « hub » régional TER. Nantes est aussi tête de ligne pour l’Interloire vers Orléans, et voit passer de rares InterCités vers Quimper, Bordeaux,Toulouse.
Nantes dispose du seul aéroport d’envergure européenne de l’Ouest, à la fois relié aux grandes agglomérations françaises (y compris Bordeaux, très proche, ce qui montre le manque d’investissement sur la voie ferrée), mais aussi aux principales métropoles et capitales européennes, plus quelques destinations plus lointaines (Antilles, …) et de nombreuses destinations de vacance autour du bassin méditerranéen. Nantes contribue donc à mettre en relation l’Ouest, avec les autres « métropoles » françaises et l’Europe.
Nantes est siège aussi de groupes ou d’antennes de groupes énergétiques, bancaires, commerciaux, de services, d’universités, de labos de recherche, …. qui « commandent » ou rayonnent sur plusieurs régions. Il y a donc de nombreuses raisons, personnelles, d’enseignement ou de travail, pour se déplacer entre Nantes et les régions proches, dans un rayon d’environ 200 km à vol d’oiseau.
Le schéma ci-dessous analyse la qualité des liaisons avec les principales villes concernées, en se basant sur l’offre existante, par rapport à ce qu’elle devrait être. Il prend en compte le fait que le car joue un rôle marginal sur longues distances (cf constat de la faible attractivité et fréquentation sur Nantes Poitiers).
+ A partir de 2017, les principales villes de la Région seront bien reliées à Nantes, y compris Laval via la « virgule de Sablé », qui permettra de relier les branches LGV.
+ Les relations avec plusieurs petites villes régionales resteront difficiles en transport en commun : Fontenay, Segré, Château Gontier, la Flèche, Mayenne, etc….Améliorations envisagées pour Pornic et St Gilles Croix de Vie
+ Au-delà des frontières régionales, les liaisons vont de bonne (Paris) à correcte (vallée de la Loire moyenne, côte Sud bretonne) ou médiocre : la Rochelle, du fait d’une insuffisance de desserte, Brest, 2ème agglomération de Bretagne, du fait d’une correspondance quasi obligée à Quimper et d’une ligne Quimper Brest lente, Caen, du fait d’une liaison Rennes Caen peu performante.
+ Les liaisons sont très mauvaises en direction Sud Est vers le Poitou et le Limousin, depuis la fermeture de l’axe Cholet Poitiers : Bressuire, Parthenay, Niort, Poitiers et au-delà vers Limoges. Il devient alors plus rapide de faire un détour coûteux par l’agglomération tourangelle (St Pierre des Corps) ou par la Rochelle.
+ L’Ouest sera mal relié vers le Sud à la LGV Sud Europe Atlantique en construction entre Tours et Bordeaux, et ses prolongements vers la frontière espagnole et Toulouse. Le passage par St Pierre des Corps sera peu performant et coûteux pour l’usager, et celui plus direct par Bordeaux restera peu rapide.
Nantes restera éloignée des grands axes LGV
La qualité variable des T.C. de surface ne permet pas à Nantes de jouer en toutes directions son rôle de « métropole » dans son hinterland potentiel et d’être prête pour les défis énergétiques et écologiques à venir.
Elle restera éloignée des grands axes LGV. L’amélioration de la ligne des Estuaires (Bordeaux, Nantes, Rennes, Caen, Rouen, Lille) qui permettrait de resituer l’Ouest sur un axe structurant, ne fait l’objet que de projets de modernisation isolés et lointains (Nantes Rennes, Caen Rouen possible en lien avec la liaison rapide Paris Normandie).