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Publié par Fnaut Pays de la Loire

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Suite à la victoire aux élections régionales du président sortant Jacques AUXIETTE à la tête d'une coalition Rose Europe Ecologie. La FNAUT a regroupé les informations et l'argumentaire des réponses au questionnaire de la  FNAUT Pays de la Loire dans deux articles.Voici la suite.

Seules les avis des listes qui ont remporté cette élection ou qui peuvent s’intégrer dans les futurs exécutifs régionaux et pour les quelles nous avons recueillis des éléments sont repris.

Programme transport des listes PS et Europe Ecologie

pour la Région des Pays de la Loire

 

 


LISTE



 

Jacques AUXIETTE

PS MRC PC 

 

Jean-Philippe MAGNEN

Europe Ecologie


NB:  Les réponses aux questionnaires sont fluotées et en italique (voir le tableau ci-dessus).

          Les observations de la Fnaut sont en noir, dans les encadrés.

 

 

 

QUESTIONNAIRE AUX CANDIDATS AUX ELECTIONS REGIONALES

LEURS REPONSES ET NOTRE ANALYSE

 


Suite ]....[



8/ Quelles solutions proposez-vous pour que soit assurée la pérennité des emprises ferroviaires alors que se sont multipliées ces dernières années les tentatives de déferrement, déclassement, aliénation des voies ferrées ?


 

Nous voulons des mesures conservatoires à la fois pour les lignes fermées mais aussi pour toutes plateformes ferroviaires (gares de triage).

 

 

La majorité de la gauche et des écologistes a toujours rappelé son souhait de maintenir, tant que cela est possible, toute emprise ferroviaire dans le réseau ferré national afin de préserver l'avenir quant à une réouverture de ligne au trafic (aussi bien voyageurs que Fret). Ainsi, depuis 2007, et conformément à la procédure prévue dans le décret du 14 décembre 2006, la Région des Pays de la Loire, sollicitée par RFF, donne un avis sur la fermeture de sections de ligne ferroviaire. Ces demandes ont porté sur deux sections situées sur la ligne ferroviaire Sablé sur Sarthe - Montoir de Bretagne (Château-Gontier et Saint Fort d'une part, et entre Saint Sauveur et Segré, d'autre part), ainsi que sur la section La Chapelle Anthenaise - Mayenne située sur la ligne Laval - Mayenne.

Par ailleurs, le projet d'Etablissement Public Foncier Régional initié dès 2005 par notre majorité, et bloqué depuis par le Gouvernement malgré un accord de la majorité des collectivités locales de la région, pourrait nous permettre d'acquérir les emprises pour en préserver le caractère ferroviaire.

 

 

La réponse de la liste Europe Ecologie est sans ambiguité.
Le bilan fait par la liste de Jacques AUXIETTE  ne reflète que partiellement la réalité. La région n'a pas dans les dossiers évoqués (Laval / Mayenne et Sablé sur Sarthe - Montoir de Bretagne) protégé les voies ou profité des contentieux engagés par la FNAUT pour le faire car les menaces n'étaient réelles et sérieuses que depuis mars 2000 et octobre 2001 respectivement date des retranchements. Suite à l'alternance politique en 2004, les menaces existent mais les dossiers pouvaient être arrêté voir stoppé. C'est le cas pour la Rocade Sud de Château-Gontier. En Août 2006 le Conseil d'Etat annule le Décret de retranchement de la voie. A cette date une forte opposition de la région emportait la décision mais rien. Pour Laval Mayenne, la région sollicité par la FNAUT pour demander au ministre des Transports d'abroger le Décret et montrer l'intêret de la Région pour ce dosssier n'a reçu qu'une réponse négative. Seule l'action des contentieux a porté et emporté la décision.
Cet immobilisme de la part de la Région a été mesuré a deux reprises en octobre 2004 dans un premier temps lorsque les travaux de deferrement de la voie autour de Chemazé ont été lancés. La FNAUT a prevenu la Région sans réaction.C'est RFF qui a donné la réponse à la FNAUT alors que les travaux étaient illégaux.
Dans un deuxième temps, la région a adopté l'argumentaire de RFF, pour répondre. C'est le cas de l'avis du 1 octobre 2007 de la Commission Permanente qui ne donne pas d'avis sur la fermeture de 2 tronçons de la ligne  Sablé sur Sarthe - Montoir de Bretagne
se contentant de reprendre le constat faux de RFF sur l'état du déclassement de la voie et la Région actant la non possibilité de rouvrir la ligne... La région ne s'est pas opposé à la fermeture... On peut réellement parlé d'un abandon pur et simple par la Région ... D'ailleurs la destruction de la voie ne l'a pas fait réagir. Seul Europe Ecologie a réagi, ainsi que le Front de Gauche. La montée en puissance d'Europe Ecologie pourrait avoir des effets positifs pour les réouvertures de lignes.    

 

 

9/ Quelle doit être la politique de la Région envers l’Etat, responsable de la politique nationale des transports et actionnaire de RFF et de la SNCF pour lui faire renforcer dans notre région les dessertes inter cités Nantes-Bordeaux, Nantes-Vierzon-Lyon, Tours-Le Mans-Caen, Nantes-Poitiers, Brest-Quimper-Nantes et au-delà ?

 

 

Au-delà de la recherche de complémentarité entre le TER et les dessertes Corails qui doivent servir les intérêts de chaque service et bien sûr ceux des usagers, la mobilisation locale reste la véritable force pour lutter contre tout projet de dégradation ou de suppression de service.

 

En 2005, nous avons ainsi fortement participé, aux côtés des élus locaux et de nos collègues des autres régions, à la Bataille du Rail, afin d'exiger le maintien par la SNCF des dessertes transversales assurées par les trains Corail, de la responsabilité de l'Etat, qui contribuent aux dessertes de nos territoires. Grâce à la mobilisation des élus locaux et régionaux, nous avons pu revenir à la situation de 2004 et conserver l'intégralité de ces dessertes nationales. Nous restons néanmoins vigilants quant au maintien de ces dessertes.

 

Aujourd'hui, nous portons une attention particulière aux annonces qui pourraient être faites par la SNCF en ce qui concerne les liaisons nationales transversales assurées par trains de nuit. Si nécessaire, nous nous mobiliserons à nouveau pour demander le maintien de ces lignes qui, loin d'être peu utilisées, rendent un véritable service à nos concitoyens dans leurs déplacements de longue distance, et pour lesquelles il n'est pas question que les collectivités locales compensent un éventuel désengagement de l'Etat.

 

 

Dans les nouveaux contrats de projets Etat Région, les priorités théoriques demandaient la régénération des lignes ferroviaires.

Pourquoi la majorité sortante n’a pas saisi cette nouvelle orientation ?

Elle a malheureusement préféré poursuivre de vieux projets qui sont aujourd’hui dépassés : Aéroport, Donges Est (aujourd’hui abandonné), nouvelles routes et autoroutes. Quant à l’Etat, les choix sont les mêmes. Il privilégie les vieux projets (Aéroport, 4 voies…) et les lignes à grande vitesse, laissant le réseau ferroviaire classique poursuivre son déclin (comme l’a démontré l’audit technique Rivier de 2005)

Nous souhaitons donc inscrire le renforcement des lignes de dessertes inter cités comme une priorité du prochain contrat de projet Etat Région. Nous devons également faire en sorte que la modernisation de ces axes permette d’offrir des temps de parcours concurrentiel, par rapport à la voiture.

De manière plus générale, notre priorité en matière d’infrastructure ferroviaire est la modernisation de l’existant.

 

 

10/ Quel est votre programme de rénovation des gares ? Y compris pour résoudre les difficultés d’accessibilité depuis les voiries locales.

 

 

La Région s'est dotée mi 2009, dans le cadre de l'Agenda 21 Régional, et suite aux demandes des habitants et des élus locaux, d'une nouvelle politique régionale en faveur du développement des transports collectifs sur l'ensemble des territoires de notre région. Parmi tes actions prévues au titre de cette politique, certaines permettront de concourir à l'amélioration des gares. Cette nouvelle politique s'articule autour de trois thématiques. Préalablement, la Région participe au financement des schémas locaux de transports initiés par les intercommunalités. Ensuite, la Région peut intervenir à trois titres dont deux d'entre eux sont en faveur des gares ;

 

• au titre des investissements en faveur de l'accès au réseau de transport régional. Il s'agit d'accompagner des actions visant à agrandir les parkings autour des gares, à améliorer les conditions d'attente et d'accueil des usagers, à améliorer les interfaces entre les points d'arrêt du réseau régional et les territoires environnants ainsi qu'à faciliter l'intermodalité entre le train et/ou le car et les autres modes de transport, notamment le vélo. Pour ces actions, la Région participe à hauteur de 30% du montant avec un plafond de 300 000 € par projet.

 

- au titre des investissements en faveur des bâtiments fermés du réseau régional pour enfaire des lieux de vie, Cette mesure vise à encourager la réhabilitation des bâtiments ferroviaires fermés (bâtiments voyageurs ou de marchandises jouxtant les installations voyageurs tels que les parkings ou les quais) afin d'y développer des services à la personne. Dans le cadre d'une affectation du bâtiment convenue avec elle, la Région aidera la collectivité {Commune ou EPCI) à acquérir, à rénover et à aménager le bâtiment à hauteur d'un maximum de 60% avec un plafond d'aide de 500 000 €.

 

Au-delà de ces nouvelles politiques, la rénovation des gares se poursuit par ailleurs le cadre des projets de Pôles d'Echanges Multimodaux (PEM) soutenus par le Conseil Régional, une quinzaine d'opérations étant en cours dans la région à des stades d'avancement variables.

 

Enfin, les gares sont traitées comme mesure d'accompagnement de grandes opérations de modernisation des infrastructures ou encore au titre de l'accessibilité pour les personnes handicapées. Une étude globale sur l'ensemble des gares va ainsi être engagée pour amorcer concrètement la mise en accessibilité des gares dans le cadre de la mise en œuvre du Schéma Directeur d'Accessibilité des gares régionales adopté par le Conseil Régional en 2008.

 

Nous poursuivrons bien évidemment l'ensemble de ces actions si nous sommes à nouveau en situation de responsabilité à partir de fin mars 2010.

 

 

Nous voulons rouvrir d’anciennes gares et améliorer l’accueil des gares actuelles, pour remailler et faciliter l’accessibilité du train sur l’ensemble des territoires. Dans les contrats territoriaux uniques, nous en faisons une priorité : un plan climat y sera intégré. Nous voulons développer les cheminements doux et les bus de rabattement vers les gares. Toutes les gares (petites comme grandes) doivent offrir des dessertes intermodales (les plateformes d’échanges modales doivent être généralisées).

 

Le vélo reste également le grand oublié des aménagements actuels alors qu’il est le complément parfait avec la desserte train. Nous voulons donc une démultiplication de l’offre vélo (parking sécurisé vélo, service location vélo, places plus nombreuses pour le vélo dans les TER).

 

Nous pensons que la région doit être le « facilitateur » de l’inter modalité et contribuer à la synergie des différentes AOT. Nous pensons qu’il faut suivre l’exemple de la région Nord pas de calais, qui vient de créer un syndicat mixte de l’inter modalité à l’échelle régionale.

 

 

11/ Quelle est votre position sur le financement des infrastructures routières par le Conseil régional ? Quelle est votre position sur le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes ?

 

 

Europe Ecologie s’est engagé fermement sur le principe suivant : aucun financement régional vers les projets d’aéroport, de nouvelles routes et de lignes à grande vitesse. En matière d’infrastructures ferroviaires, notre priorité est la modernisation de l’existant et la réouverture des lignes non exploitées. Le financement des lignes à grande vitesse est du ressort de l’Etat et de RFF. Le barreau sud de Massy Valenton et la LGV Tours/Bordeaux sont également prioritaires et nous y sommes favorables.

 

Quant à la saturation proche pour la ligne Nantes Angers, nous sommes en accord avec la Fnaut Mayenne et le CESR pour privilégier la solution de la réouverture de la ligne Châteaubriant/Segré/Château Gontier/Sablé car elle permettrait :

- de supprimer le désert ferroviaire de ces territoires et de les raccorder au réseau existant (en permettant des nouvelles désertes de proximité et de dynamiser les bassins de vie de ces territoires)

- d’avoir une ligne bis pour le fret (notamment un nouveau « débouché » pour le port de St Nazaire)

 

La région devrait également faire une nouvelle offre de TER à double niveau pour cette ligne très empruntée.

D’une façon plus générale, un autre axe politique est peu utilisé pour combattre « la fuite en avance » qui est l’expansion des déplacements. Pour une meilleure qualité de vie et répondre aux défis environnementaux, nous devons mettre en place une nouvelle politique d’aménagement du territoire.

 

Le constat que nous pouvons tous faire aujourd’hui est le suivant :

- les activités économiques se concentrent vers les grandes métropoles (une métropolisation des territoires qui se poursuit)

- Les villes moyennes et des territoires ruraux sont en dépression économique

- Les zones résidentielles sont de plus en plus éloignées des centre villes (augmentant ainsi la durée des trajets domicile-travail, tout en durcissant les conditions de vie des ménages les plus modestes)

Par ses différentes missions, la région peut développer une nouvelle politique d’aménagement du territoire visant à dynamiser les villes moyennes et leurs bassins de vie, et à réduire les déplacements vers les métropoles ou grandes villes.

 

 

En élaborant et en adoptant le Schéma Régional des Infrastructures et des Transports, la majorité de rassemblement de la gauche et des écologistes que je conduits a clairement affiché ses ambitions en faveur du développement des infrastructures ferroviaires. Les efforts d'investissement de la Région en matière de promotion des transports sont ainsi d'abord consacrés au transport ferroviaire du fait de ses compétences notamment en tant qu'autorité organisatrice de transports régionaux de voyageurs. De même, dans un contexte où le développement durable figure aujourd'hui parmi les principales préoccupations des citoyens, le SRIT concrétise le souhait de la Région des Pays de la Loire de porter une politique ambitieuse en faveur d'une mobilité plus respectueuse de l'environnement. Ainsi, sur tes 10 Milliards € nécessaires pour la mise en œuvre du SRIT, 65 % sont consacrés au mode ferroviaire.

 

Cependant, dans un souci de solidarité et d'équilibre entre les territoires, de complémentarité entre les différents modes de transports, l'action régionale n'est pas exclusivement tournée vers le ferroviaire. La majorité de rassemblement de la gauche et des écologistes a ainsi souhaité poursuivre le financement de projets routiers structurants quelle que soit la maîtrise d'ouvrage concernée. Les projets financés par la Région concernent ainsi des axes routiers qui visent à la fois au désenclavement des secteurs les moins irrigués par les infrastructures routières et ferroviaires ainsi qu'à l'amélioration de la compétitivité du territoire ligérien au regard de l'accessibilité depuis les régions limitrophes.

 

Au regard de ces objectifs, un effort conséquent a été consenti par la collectivité régionale en faveur de la Mayenne qui vise à rattraper le retard de ce territoire en matière d'Infrastructures routières, et ainsi contribuer à favoriser son désenclavement et par là même à améliorer son accessibilité. 8 M € par an sont ainsi apportés par le Conseil Régional des Pays de la Loire, sur la période 2008 - 2013, soit un total de plus de 47 M €.

 

En ce qui concerne l'aéroport, je tiens à rappeler que la décision du transfert de l'aéroport de Nantes - Atlantique à Notre-Dame-des-Landes est de la compétence et de la responsabilité de l'Etat, et qu'il ne constitue pas, à ce titre, un enjeu des élections régionales. Le Conseil Régional des Pays de la Loire et comme les autres collectivités locales concernées (ligériennes et bretonnes) se sont toujours exprimés en faveur du transfert de l'aéroport de Nantes-Atlantique à Notre Dame des Landes, quelque soient les majorités en place. Ce soutien des collectivités locales est conditionné à la réalisation d'une liaison en transport collectif en site propre, de type tram-train, avec l'agglomération nantaise, dès la mise en service de l'équipement, ainsi que d'une ligne ferroviaire rapide Nantes - Rennes par l'aéroport.

 

Le budget régional infrastructures  consacre plus d’un tiers aux routes et laisse donc des marges de manœuvre importantes pour favoriser le développement durable et les transports collectifs. Des régions ont déjà arrêté de cofinancer les investissements routiers.

Les besoins en service et lignes TER sont très importants, des territoires étant très mal desservis (Sud Vendée, Mayenne, liaisons interrégionales, etc…).

La Région en Mayenne ne doit pas cofinancer les routes, mais financer la réouverture de Laval Mayenne, la mise en place de lignes car plus attractives, cadencées, par exemple vers Châteaubriant avec l’arrivée du tram-train. La Région doit-elle se faire dicter ses interventions par le Département ou suivre sa propre politique ?

 

 

 

La Région doit elle participer au financement de cet aéroport et/ou des infrastructures d’accès, ou réserver ses financements aux infrastructures ferroviaires, en particulier à celles qui favoriseraient un report modal de l’avion sur les TGV (barreau Sud en Région parisienne, gain en vitesse sur Nantes Bordeaux, accès à la LGV Tours Bordeaux, doublement LGV de Nantes Angers, qui serait proche de la saturation et très difficile à doubler en site existant, développement progressif d’une liaison directe et rapide vers Lyon) ?

 

 

  Suite à la déclaration d'utilité publique prise par le Premier Ministre en février 2008 pour les travaux nécessaires à la réalisation de l'aéroport du Grand-Ouest, une délibération a été adoptée par le Conseil régional en juin 2008, qui récapitule les conditions auxquelles le Conseil régional conditionne un éventuel soutien financier à cet équipement (cf. réponse à la question précédente). Le Conseil régional devra à nouveau se prononcer sur les conditions et le montant de sa participation financière éventuelle lorsque l'Etat aura désigné le concessionnaire.

 

Le transfert de l'aéroport du Grand Ouest à Notre-Dame-des-Landes n'est, par ailleurs, pas incompatible avec notre soutien à la réalisation des autres projets ferroviaires mentionnés et pour lesquels la Région des Pays de la Loire est fortement impliquée ; l'interconnexion Sud TGV, l'augmentation de capacité de Nantes - Angers, l'amélioration de la ligne ferroviaire Nantes - Bordeaux, ou la rénovation des infrastructures pour une desserte transversale Nantes - Lyon de qualité.

 

 

Il est difficile de croire que l’on pourra à la fois soutenir efficacement un programme d’améliorations de lignes ferroviaires et financer les infrastructures d’approche de Notre Dames des Landes. Ceci rend illisible la volonté déclarée de développement durable.

 

Les récents accords PS-EE d’entre deux tours clarifient partiellement les choses, mais pas complètement.

 

 

 

Coordination

 

12/ Quelle sera votre politique en matière de coordination des services régionaux et départementaux (coordination des horaires et correspondances, coordination tarifaire, politique de maillage coordonné du territoire) ?

 

 

Nous proposons la création d’une Agence Régionale de la Mobilité. Cette Agence, regroupera l’ensemble des partenaires du transport collectif et devra permettre une coordination efficace des services régionaux, départementaux mais aussi urbains tant au niveau des correspondances, des liens entre les cars et les TER, la définition de politique de mobilité sur tout le territoire régional en évitant de laisser des territoires vierges de tout transport collectif.

 

 

De nombreuses initiatives ont déjà été menées depuis 2004 par l'équipe régionale que je conduis en matière de coordination des services relevant de différentes autorités organisatrices de transport : en matière de pôle d'échanges, de tarifications multimodales (Métrocéane) ou intégrées (agglomérations de Nantes et Saint-Nazaire), d'information (Destinéo).

 

La mise en place du cadencement d'ici quelques années doit se préparer en parfaite coordination entre les acteurs des transports. La Région y prendra toute sa part. Le cadencement sera réussi et profitera à tous dès lors que tout aura été pensé en bonne articulation entre les réseaux de transport. II faut profiter de cette démarche pour faire jouer pleinement le rôle de chacune des gares comme nœud de correspondance entre les modes et réseaux de transport. La gare est le lieu vers lequel convergent tous ces modes et à partir duquel ils en partent. Elle doit être le centre de l'organisation des lignes de transport qui sont en rabattement vers la gare et en correspondance systématique, si possible, avec les trains.

 

En ce qui concerne le maillage du territoire régional, une nouvelle politique en la matière a été adoptée dans le cadre de l'Agenda 21 Régional, pour accompagner le développement de transports collectifs adaptés aux besoins et particularités de chaque territoire, et pour lesquels les transports régionaux ne sont pas forcément pertinents. L'année 2010 devrait voir la mise en oeuvre de premières expérimentations en la matière.

 

 

Pas de déclaration sur la nécessaire coordination tarifaire, au vu des problèmes de concurrence « sauvage » sur Nantes Pornic et bientôt Nantes Châteaubriant. Mais comme chaque collectivité est autonome et compétente pour tous les problèmes….

 

 

13/ Quelle sera votre politique face à l’accroissement des usages de la bicyclette?

 

 

La complémentarité Train-Vélo est une alternative crédible à la voiture. Les cyclistes ont toute leur place dans la chaine du transport. La mise à disposition de vélo dans les gares régionales doit permettre de développer la pratique du vélo et sa complémentarité avec le train. Nous proposons donc la création de parkings sécurisés dans les gares afin de sécuriser le stationnement des vélos et renforcer la multimodalité. 

 

 

La fréquentation croissante des trains génère aux heures de pointe des conflits d'usage entre les voyageurs qui souhaitent bien sûr accéder au train et ceux qui souhaitent monter avec leur bicyclette.

 

Il faut rappeler que le transport ferroviaire a un coût. Les matériels achetés doivent servir avant tout à transporter des voyageurs qui se déplacent chaque jour en heure de pointe pour aller travailler, étudier, ... et non pas servir à transporter des vélos qui ont plus leur place dans les trains en heures creuses pour ta pratique du vélo-tourisme. Je suis donc pour le vélo + le train dans un même déplacement avec le vélo hors du train. Cela passe nécessairement par la mise en équipement de l'ensemble des gares régionales d'abris vélos de qualité et sécurisés. L'idée est de permettre dans les gares fréquentées de proposer la possibilité d'y laisser son vélo en toute sécurité et de trouver un vélo de location, à prix modique et attractif, à sa gare d'arrivée, pour rejoindre sa destination finale. C'est ce qui est fait, à titre expérimental, en gare d'Angers depuis plus de deux ans. Ce dispositif va donc être étendu. Une étude portant sur l'ensemble des gares régionales est en cours (diagnostic, détermination des potentiels, type et dimensionnement des équipements à installer, service de location le cas échéant, ...). Les conclusions sont attendues pour le mois d'avril 2010. Après quoi, un plan d'actions sera élaboré pour définir les priorités et engager le programme. Les premières réalisations sont attendues d'ici fin 2010.

 

 14/ Comment voyez-vous l’évolution du service « Destineo »?

 

Le principe du service Destineo est intéressant mais sa mise en oeuvre n’est pas satisfaisante. Il doit être visible dans les lieux publics. Ce service doit être mis à la disposition des voyageurs dans les gares ferroviaires et routières par la mise à disposition de borne intéractive, par exemple. Il doit également permettre d’optimiser les correspondances entre TER, TGV, cars région et départemental. 

 

 

Une évolution du site est prévue dès septembre 2010 et plusieurs évolutions ont été souhaitées par la mandature actuelle, en collaboration avec toutes les collectivités partenaires.

Les principales évolutions validées par l'ensemble des partenaires sont :

 

+ L'amélioration des itinéraires proposés grâce à une couverture de tous les réseaux. Seront notamment intégrés les navettes maritimes vers l'Ile d'Yeu ainsi que les réseaux de la Ville de Fontenay-le-Comte ainsi que de la Communauté de Communes des Olonnes. Destineo rassemblera ainsi 18 partenaires pour 19 réseaux présents sur le site.

 

+  La valorisation des modes alternatifs à la voiture, souvent complémentaires aux transports collectifs. Dès que cela sera intéressant pour l'usager, Destineo intégrera dans ses itinéraires les parkings-relais, les aires de covoiturage ainsi que les stations de vélo en libre service...

La déclinaison du site sur de nouveaux médias : Destineo aura bientôt une déclinaison sur téléphone portable ainsi que sur des applications à installer sur son ordinateur (widget). Pour faciliter la recherche d'itinéraire en cours de parcours, Destineo pourra également être disponible sur des bornes interactives (pour les PEM par exemple).

 

+  La création d'un véritable outil de travail pour les collectivités pour améliorer les correspondances ou pour mettre en œuvre les plans de déplacement des entreprises.

 

 

 Tarifs et information

 

15/ Sur quels tarifs pensez vous qu’il est prioritaire d’agir ?

 

Sur les billets plein tarifs : les abonnements et la tarification sociale permettent des prix très attractifs. En revanche pour l’achat de billets ponctuels, les prix restent élevés.

Nous proposons donc une réduction jusqu’à 50 % pour le billet plein tarif, des cartes de fidélité pour 2,3 4 personnes à des prix faibles permettant également l’abandon de la voiture.

 

 

Le mandat qui s'achève a été très bénéfique avec la création de deux nouveaux produits majeurs destinés à des publics pour lesquels la tarification n'était pas adaptée. La carte Acticarte pour les demandeurs d'emploi (- 75%) et la carte TIVA (-50%) pour les jeunes de 15 à 25 ans qui utilisent les transports régulièrement (les internes notamment, deux fois par semaine), récemment étendue aux lycéens de moins de 15 ans. A présent, il faut avant tout agir pour rendre plus lisible les produits tarifaires. La gamme tarifaire, avec l'existence de produits tarifaires nationaux de la SNCF, reste trop complexe actuellement, il faut la clarifier et la simplifier. Par ailleurs, il convient de simplifier aussi la vie et les démarches des usagers. Des abonnements tout public qui suppriment l'attestation patronale pour le salarié ou le certificat de scolarité pour le jeune sont des pistes. Il convient aussi de mettre un tarif pour les voyageurs réguliers de plus de 25 ans qui empruntent les transports souvent sans en avoir un usage quotidien. Enfin, sur le trajet domicile - travail, même si le prix aujourd'hui est déjà très bas, il faut poursuivre les efforts pour inciter au report modal. La loi prévolt désormais que tout employeur supporte 50% du coût du transport domicile-travail pour chacun de ses salariés.

 

C'est pourquoi la liste de rassemblement de la gauche et des écologistes que je conduis propose de réduire le coût du trajet domicile-travail à 1 € pour les salariés, en lien avec les entreprises.

 

16/ Etes-vous favorable à la réciprocité des tarifs régionaux sur les lignes interrégionales (Centre-Pays de la Loire, Bretagne.) ?

 

Oui. Cette réciprocité est impérative pour favoriser les échanges entre les régions. Cette réciprocité doit également s’appliquer partout en France.

 

 

Oui, d'autant plus que nous avons déjà fait beaucoup en fa matière. Nous avons conclu des accords de réciprocité avec nos Régions limitrophes pour la carte TIVA (jeunes de 15 à 30 ans). Pour EcoTER (abonnements de travail), seule la Région Basse-Normandie n'est pas encore concernée, mais la mise en œuvre d'un accord devrait se faire au 1er septembre prochain. Nous avons également passé des accords pour que les tarifs événementiels mis en place par les nos 3 Régions, Pays de la Loire, Bretagne et Centre, bénéficient aux habitants des régions voisines pour assister aux événements culturels de chaque territoire (Festival inter-celtique de Lorient, Folles Journées de Nantes, printemps de Bourges, ...). A chaque fois, il s'agit bien sûr de faciliter les déplacements interrégionaux des voyageurs tout en offrant un meilleur tarif que le prix proposé par la SNCF pour des parcours de plus de 75 km à cheval sur deux régions.

 

 

17/ Que pensez vous de la « balkanisation » de l’information horaire ( fiches horaires différentes, services TGV présents ou non) ?

Quelle-doit être la politique en matière de points de vente impulsée par la région ?

 

Oui, l’information est segmentée ; Nous proposons essentiellement deux pistes :

- revoir le système Destinéo

- créer des espaces mobilités dans les grandes gares où toute l’information serait centralisée. Il nous semble que le contact humain est indispensable dans la diffusion de l’information (ces espaces seraient en quelques sortes des « guichets » uniques sur l’intermodalité des modes de transport, à l’image des espaces info sur les énergies renouvelables). Ces espaces mobilités seraient indépendants des différents opérateurs transports, pour apporter une meilleure information objective et plus inter modale. Les outils d’information (comme les

fiches horaires) doivent être plus lisibles et pratiques.

 

La présence humaine pour l’information et la vente de billet est essentielle (notamment dans les petites gares).

 

Nous sommes donc favorables au développement de points multi services dans les gares (pour l’activité «information» et « vente de billet », mais aussi des services de proximité comme la presse, l’activité bistrot, les paniers Amap, etc.…). La présence humaine est également indispensable pour les problèmes de sécurité.

 

 

La réalisation de fiches horaires tend à limiter cette « balkanisation ». Cela étant, toutes les infos ne peuvent pas toujours figurer sur une même fiche au risque sinon d'être illisible et trop longue, dans la mesure où les missions des trains ne sont pas toujours les mêmes (dessertes de proximités, dessertes intercités, dessertes TGV). Avec de nouveaux services comme Destinéo, l'information mise à disposition des voyageurs se simplifie en leur proposant des solutions de porte à porte, et intégrant l'ensemble des modes de transports utiles. Les évolutions techniques de Destinéo vont également permettre d'améliorer cette information.

 

La conception que nous nous faisons du service public se traduit dans notre volonté de proposer tous les produits tarifaires sur le maximum de canaux de distribution. Cette complémentarité d'offre doit faciliter l'accès de tous au service public régional de transport de voyageurs.

Nous sommes ainsi très attachés à la présence humaine dans les gares comme elle l'a été pour ce qui concerne les contrôleurs à bord des trains TER. Ainsi, dans sa convention conclue avec la SNCF pour le financement et l'exploitation du réseau TER pour la période 2008-2014, la Région a exigé de la SNCF d'être informée de toute diminution des heures d'ouverture des guichets des gares régionales. Si la modification envisagée par la SNCF affecte plus de 10% de l'amplitude horaire d'ouverture, celle-ci ne peut être mise en place qu'avec l'accord de la Région.

La Région est favorable au développement de points de vente dans des commerces par exemple dès lors que la gare de (a commune ne dispose pas de guichets ou d'un distributeur de billets en raison d'une fréquentation modérée. Pour les tarife intermodaux, les réflexions sont à mener avec les partenaires concernés. Il est évident que ('usager doft être au centre des préoccupations là comme ailleurs et que ia solution doit être adaptée en fonction de son intérêt. Il doit pouvoir acheter son billet par plusieurs canaux et dans différents lieux. C'est en étant bien présent sur le terrain avec un excellent matllage des points de vente qu'on rend le service plus facile d'accès, plus attractif et ainsi plus fréquenté. C'est pourquoi nous venons de développer les heures d'ouverture des points de vente de Fromentine et de Noirmoutier (aux gares routières) situés sur ia ligne autocars de Nantes-Noirmoutîer avec respectivement 150 jours et 134 jours contre 102 et 74 jusqu'auparavant. Les évolutions technologiques permettent aujourd'hui de compléter l'offre en matière de distribution:

- l'annualisation des titres, outre le gain financier pour le voyageur, permet également à ce dernier de recevoir  directement chez lui son abonnement ;

- le développement de fa vente sur téléphone portable (des expérimentations sont déjà menées sur des tarifs événementiels) devrait permettre de toucher un public adepte de nouvelles technologies ;

- le développement de la vente sur internet des titres régionaux est aussi une exigence forte de la Région car ce canai de distribution est aujourd'hui incontournable.

Ce sont sur ces évolutions que nous travaillerons si nous sommes à nouveau en situation de responsabilité à partir du 26 mars prochain.

 

 

 

La FNAUT prend acte des réponses de la nouvelle majorité et saura rappeler leurs engagements aux élus. Elle entend bien être constructive en apportant ses propositions et son analyse sur les dossiers. Pour autant elle sera très critique sur le dialogue mis en place par la Région avec les différents partenaires  ... Et souhaite que la démocratie participative soit vraiment effective...

 

 

 

Fin des réponses



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