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Publié par Fnaut Pays de la Loire

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  Février 2013

 

 

 Notre Dame des Landes : du nouveau avec l’offensive médiatique des collectivités locales ?

 

 

Les collectivités de l’Estuaire (St Nazaire, Nantes, Nantes Métropole) viennent de nous gratifier dans leurs bulletins de 4 pages à la gloire d’un nouvel aéroport à Notre Dame des Landes. En reprenant le bulletin nantais, pas de nouveauté, sinon :

 

L’argument peu crédible de la mise en danger des nantais survolés par les avions est pour une fois mis de côté.

 

Pour l’accès par fer à Notre Dame des Landes, la solution d’une ligne rapide serait maintenant préférée à la solution tram train à partir de Nantes via la Chapelle sur Erdre. Début de réalisme, tant le tram train aurait été déficitaire ? Mais comment financer cette ligne rapide Nantes Rennes Bretagne Sud ? Les accès ferrés, qui étaient promis, jurés pour l’inauguration d’un aéroport « durable » n’arriveront que bien après (10 ans au minimum, s’ils se font !), et ne concerneront qu’une minorité d’usagers et d’employés de l’aéroport, comme cela se constate dans les aéroports de taille moyenne. L’autocar restant peu attractif, le concessionnaire (AGO -Aéroports du Grand Ouest- groupe Vinci) aura tout loisir de développer ses parkings, (qui passeraient de 7500 places à 11 000), très rentables.

 

Entre désinformation et demi vérités, avec la FNAUT, essayez d’y voir clair  !

 

Ces hésitations confirment aussi l’absence de réflexion préalable, de concertation, de programmation sur le thème des accès à l’aéroport, tout comme sur celui du devenir de l’aéroport actuel, qui viendrait de passer du statut d’urbanisable à celui de piste réservée à quelques vols par semaine, au service de l’usine Airbus voisine. Mais qui va en payer le fonctionnement ?

 

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Les articles évitent soigneusement de contester ou de faire référence aux arguments chiffrés de l’étude de CE Delft (2011), bureau hollandais expérimenté financé par le Cédpa, Collectif d’Elus opposés au projet ( http:// aeroportnddl.fr ), étude qui montrait que l’amélioration du site actuel avait seule un intérêt et que le transfert, basé sur des estimations largement favorables (ou trafiquées ?) était un non sens économique et écologique.

 

 

Après St Nazaire, Nantes utilise son bulletin municipal de janvier 2013 pour assurer le marketing et faire la promotion du projet de Notre Dame des Landes : entre désinformation et demi vérités, la FNAUT se lance dans une séance décryptage afin d’y voir clair...                                                                                   

 

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« Un trafic croissant qui nécessite un grand aéroport à NDDL »

Distinguons :


+ le nombre de décollages et d’atterrissages. Ce nombre bouge peu depuis longtemps, du fait d’un meilleur emport moyen (nombre de passagers par avion), même si la dernière année traduit une croissance des mouvements, qui reste à confirmer.


+ Le nombre de passagers, en croissance, qui nécessite de faire évoluer l’aérogare, amener plus de passagers par voie ferrée (qui passe sur place), et en dernier recours, construire des parkings à étages.

 

Un aéroport proche de l’urbanisation a aussi des avantages comme le montrent tant d’autres, qui savent utiliser au mieux l’espace disponible avec des trafics beaucoup plus élevés. Genève, ou San Diego font passer 4 fois plus d’avion avec la même surface d’aéroport et une seule piste.

 

L’aéroport actuel a de grandes capacités de croissance du trafic. Comment oser dire que « sans NDdL, le Grand Ouest se trouvera loin des centres de décision européens » ?

 

Un nouvel aéroport n’a aucun atout spécifique par rapport à l’actuel pour attirer des vols supplémentaires, d’autant que les droits aéroportuaires y seront très probablement nettement plus élevés (il faudra bien que Vinci se rembourse et fasse des bénéfices), et que la concurrence restera aux aguets (Rennes, et peut-être Angers).

 

La très grande majorité des vols longs courriers continueront d’être pris à Orly ou Roissy, qui resteront les aéroports longue distance des gens de l’Ouest (en particulier avec la LGV Ouest et avec l’amélioration des liaisons prévues vers Orly). De même que les Boeing 747 n’ont pas encombré l’aéroport actuel, de même le A 380 continuera à fréquenter les plateformes parisiennes vers lesquels sont rabattus les clients.

 

Rappelons que Nantes n’est que le 10 ème aéroport français en terme de trafic.

 

 

A suivre ...

 

 

 

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