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Publié par Fnaut Pays de la Loire

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Trois défis pour le transport public ferroviaire

 

Dans le cadre des Assises du Ferroviaire, la FNAUT a participé à la Commission n° 3 sur l'Economie du ferroviaire. Une des tables rondes s'est réunie le 5 octobre 2011 avec pour Thème de la réunion l'Identification des besoins de transport et définition des priorités.

 

Voici le compte rendu de l'intervention de la FNAUT que l'on peut retrouver sur le site du Ministère du développement durable .

 

Invités de la troisième réunion, Jean Sivardière et Jean Lenoir, président et viceprésident de la Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports ont exprimé leur vision du chemin de fer actuel et futur. Un exposé suivi de la présentation par Jean-Pierre Farandou, Directeur général délégué SNCF Proximités et directeur du Transilien, des grands paramètres du transport public ferroviaire.

 

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Lignes à Grande Vitesse (LGV) , Trains Express Régionaux (TER) et Trains d’Equilibre du Territoire (TET) constituent « trois composantes indispensables et complémentaires du système ferroviaire, qui doivent être exploitées en synergie », a souligné Jean Sivardière, président de la FNAUT.

 

La France a-t-elle les moyens de développer ces trois axes simultanément ? «Oui, répond M. Sivardière. Selon nous, la clé de cette question réside dans la fiscalité écologique. Les modes de transports concurrents au rail sont peu taxés au regard de leurs coûts environnementaux. Il nous semble primordial que les redevances de cette fiscalité soient réparties entre les différents secteurs du rail ».

 

Ainsi, la taxe kilométrique prélevée sur le transport par camion devrait profiter au fret ferroviaire. Le kérosène devrait être soumis à une redevance dédiée au financement des LGV. La hausse des péages routiers, accompagnée d’une augmentation de la TIPP régionale, serait source de financement des TER.

 

Cependant, pour Jean Lenoir, « le système ferroviaire ne doit pas vivre sous la perfusion des éco taxes… Mais celles-ci, compte tenu du retard d’investissement colossal, doivent contribuer au rattrapage ».

 


Ne pas céder au « tout TGV »


Au-delà du financement, les représentants de la FNAUT ont abordé la question de l’avenir du TGV.

Existe-t-il une réelle demande en ce domaine ? «Oui, car beaucoup de régions sont encore mal desservies ou ne bénéficient pas de LGV ».

Pour remédier à ce phénomène, la FNAUT propose de considérer les projets futurs à la lumière d’un temps de trajet « souhaitable » Paris-province - 2h45- (aller-retour possible dans la journée, marginalisation de l’avion), et de ne pas céder au « mythe du tout TGV ».

 

Parmi les grands projets TGV, la liaison Lyon-Turin est jugée « intéressante et nécessaire », pour un coût accessible - 2,5 milliards d’euros pour la France selon M. Sivardière.

 

Les représentants des usagers ont, en outre, pointé le manque de transparence de la politique tarifaire du TGV, le coût trop élevé des billets pour les déplacements de dernière minute et les groupes familiaux. Jean Sivardière regrette par ailleurs « la propension de la SNCF à supprimer des lignes lorsqu’elles ne sont pas rentables, ceci au lieu de les faire progresser en trouvant des marchés complémentaires… »

 

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TER : donner sa chance au train


En ce qui concerne les TER, « la régionalisation a fait augmenter le trafic, malgré des problèmes de qualité », soulignait J. Sivardière. « Ceci montre que le public est favorable au développement de ces lignes ».

Selon la FNAUT, 75 % des voyageurs choisissent le rail lorsque le temps de trajet en train est équivalent à celui effectué en voiture. En outre, le nombre de jeunes disposant du permis de conduire est passé en quelques années de 68 à 61 %.

Deux raisons supplémentaires de « donner sa chance au train » en améliorant les infrastructures, l’exploitation et la politique tarifaire…

Sur ce point, la FNAUT recommande une meilleure harmonisation des pratiques entre les régions et les départements afin que les tarifs des liaisons en autocar ne concurrencent pas directement le rail.

 

Au final, la FNAUT est « favorable à l’expérimentation de l’ouverture à la concurrence sur les lignes à faible trafic dont l’économie est fragile ».

 


Rétablir la rigueur d’exploitation


Dernier axe de la présentation, les TET « qui ne forment pas un réseau cohérent », selon la FNAUT.

Les représentants des usagers soulignent la difficulté de rallier certaines grandes villes régionales. « Il faut améliorer les correspondances et rétablir la rigueur d’exploitation », indique la fédération qui préconise de bâtir un « réseau complémentaire au TGV, plus accessible aux familles et aux jeunes ».

 

Enfin, à la question de Nicolas Baverez sur la particularité du trafic en Île-de-France, la FNAUT insiste sur le manque de capacité : « nous faisons face à un réseau exploité au mieux de ses moyens… On ne peux pas jeter la pierre aux opérateurs ».

Un constat qui amenait Jean-Pierre Farandou, Directeur général délégué SNCF Proximités et directeur du Transilien à présenter les grands paramètres du transport public ferroviaire.

 

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