Nantes Rennes : Un projet lointain, après l'abandon de la liaison par Châteaubriant ?
Communiqué décembre 2016
La SNCF rouvre une consultation sur le projet LNOBPL (Lignes Nouvelles Ouest Bretagne Pays de la Loire), qui concerne les liaisons entre la pointe Bretonne et une nouvelle liaison entre les 2 métropoles Rennes et Nantes. La Fnaut salue quelques progrès, dont la prise en compte de la ligne actuelle Quimper Brest, ce qui permettrait de développer les liaisons entre Nantes et Brest.
L’endettement du système ferroviaire, le manque de volonté politique, la faiblesse persistante de la fiscalité écologique, retardent les nouveaux projets ; on peut craindre un report de composantes LNOBPL de plusieurs décennies, malgré une ouverture officielle annoncée en 2030.
L’amélioration des liaisons entre Nantes et Rennes est toujours urgente. Le fer, le mode de transport le plus écologique, n’y assure que 5% des déplacements, du fait de la dispersion des activités et des urbanisations, mais aussi de la contrainte du passage près de Redon et de l’inexploitation de la ligne directe.
La voie ferrée Nantes Châteaubriant Rennes, liaison existante la plus courte, est tronçonnée à Châteaubriant par deux systèmes d’exploitation et de billetterie différents, par deux régions qui s’ignorent. Cette voie qui assure des dessertes périurbaines, ne peut assurer des liaisons inter-métropoles très rapides, mais peut répondre à des besoins concrets. Les habitants des banlieues proches, des communes intermédiaires ne souhaitent pas passer par les grandes gares métropolitaines et doivent pouvoir utiliser cette ligne pour se rendre dans «l’autre» métropole, banlieue ou centre, en moins de temps et à moindre prix.
La réfection de la voie envisagée, mais discutée, entre Rennes et Châteaubriant doit s’intégrer dans un programme plus ambitieux et comprendre à court terme plusieurs possibilités de correspondances et une billetterie commune.Il est nécessaire de réunifier l’exploitation malgré la présence des 2 systèmes régionaux, de créer des trains plus rapides entre Rennes et la banlieue nantaise (Haluchère?), où les usagers auraient accès au tram train et au réseau urbain. Au-delà, les contraintes techniques bloqueraient l’arrivée des TER en gare de Nantes.
Entre deux métropoles dynamiques, où les besoins de transport sont divers, il serait inconcevable qu’on laisse mourir cette liaison de proximité alors qu’on projette une liaison dédiée aux liaisons rapides de centre à centre, et aux liaisons longue distance (comme Bordeaux Nantes Rennes proposée par le dernier rapport sur les Intercités), mais sans desserte des territoires intermédiaires.