Un "Hommes 40 - Chevaux en long 8" à Langeais : réponse au quizz.
En gare de Langeais, Place Joseph Martin, se trouve un wagon de déportation (40 hommes, 8 chevaux en long) a été érigé en Monument national des Évadés des Trains de Déportation. La gare de Langeais a été le cadre d'évènements dramatiques (voir).
Lors de la Seconde Guerre mondiale, le 6 août 1944, un train de prisonniers (militaires américains, déportés français et soldats allemands mutins), camouflé en convoi militaire, fut l'objet d'un mitraillage par l'aviation anglaise en gare de Langeais. Le Wagon sert de monument souvenir de la déportation.
La gare de Langeais qui a été témoin d'évènements dramatiques en août 1944
Un Monument national des Évadés des Trains de Déportation existe en gare de Langeais car des nombreuses évasions eurent lieu durant la Seconde Guerre Mondiale.
L'évasion de prisonniers du dernier convoi de déportés parti de Rennes le 3 août 1944, veille de la libération de la ville, à Langeais le 6 et 7 août 1944 a été l'une des plus importantes (plusieurs centaines d'évadés)
Le wagon "Hommes 40 - Chevaux en long 8 "
Ci dessous le récit par un témoin occulaire des évènements :
"La voie ferrée étant totalement détruite par l'explosion d'un train de munitions mitraillé par les avions alliés, à mi-chemin entre les gares de Langeais et Cinq-Mars la Pile, le convoi est stoppé en gare de Langeais. Très vite la nouvelle se propage en ville et l'équipe de la Croix-Rouge langeaisienne créée à l'initiative de Mlle Agnès Siegfried se mobilise. Responsable des brancardiers je négocie avec les militaires allemands la possibilité de ravitailler les prisonniers avec les seaux d'eau, les denrées apportés par la population au niveau du passage à niveau. En fin d'après-midi deux avions alliés apparaissent et après avoir survolé une fois le train reviennent par l'ouest et prennent en enfilade la train, le mitraillent au canon de 37. Des wagons fermés s'élèvent des cris de douleur et le médecin allemand qui accompagnait le convoi décide d'installer au sol un lieu de soins en tête du train. Mais le nombre des blessés devient si important qu'il accepte la proposition que je fais de transporter les blessés dans une cave que nous avons aménagée en poste de secours (à toutes fins utiles en raison de la proximité de la base arrière de Saint Nazaire installée à Cinq-Mars). Les brancardiers font de rapides aller-retour entre la gare et la cave faisant alors passer des prisonniers valides qui purent ainsi s'évader. Le bilan fut de plus de 50 blessés soignés et 23 morts. Le lendemain les prisonniers valides furent conduits, à pied, à Saint-Pierre-des-Corps (30 km environ) pour continuer leur marche vers la déportation. Il est juste de noter que le médecin allemand, reconnaissant que nous ayions soigné sans faire de différence les blessés allemands comme les français et américano-britanniques, me fit conduire le 7 au matin à l'hôpital militaire allemand de Tours pour y recevoir de quoi reconstituer notre stock de pansements et produits de soins épuisé en une soirée".
source : Wikipedia
Pour en savoir plus, le site des Anciens Combattants d'Ille-et-Vilaine permet de suivre jour après le dernier convoi de déportés de Rennes qui quitte la ville le 3 août 1944, veille de la libération (le site : http://assoc.orange.fr/memoiredeguerre ).
Et plus particulièrement :
Le mitraillage du convoi par l'aviation anglaise à Langeais les 6 et 7 août 1944
Les victimes du mitraillage du convoi par l'aviation anglaise à Langeais les 6 et 7 août 1944
Liste de 170 évadés et de 45 libérés des convois du 2 et 3 août 44 (voir)
En image :
http://www.dailymotion.com/video/x68ajs_hommes-40-chevaux-en-long-8_webcam