NDDL : Un aéroport durable et écologique ... entourés des voitures
L’aéroport Notre Dame des Landes « durable, écologique », envahi par les voitures
Alors que ce projet des années 70 a été relancé il y a plus de 10 ans avec la promesse, par l’Etat et la Région, qu’il serait évidemment relié par le fer à Nantes et même Rennes, force est de constater qu’il y a loin de la promesse aux réalisations.
Maintenant qu’il faudrait réaliser et payer cette infrastructure, les collectivités reviennent sur terre.
L’Etat a beaucoup promis mais financerait peu.
+ On semble découvrir maintenant qu’une liaison spécifique tram train avec terminus aéroport (200 millions €) serait un autre gouffre financier, du fait du kilométrage important (17 km), rapporté à un faible nombre d’utilisateurs.
+ La seule solution serait de situer NDL sur un tronçon nouveau de Nantes Rennes. Ce ne serait pas moins coûteux, mais l’usage de la ligne serait très large. Mais avec quel financement et à quelle date, sachant que le programme de lignes nouvelles est bloqué pour de très nombreuses années et que cette ligne n’est pas inscrite dans les projets nationaux ?
+ L’aéroport « vert » va donc développer le trafic automobile (7500 places de parking annoncées), une liaison par car, même dite « à haut niveau de service », n’ayant jamais été très attractive : le concessionnaire, qui loue les places de parking se frotte les mains. Les usagers devront payer plus cher le déplacement.
+ La grande majorité des gens qui prendraient l’avion ou de ceux qui travailleraient à l’aéroport vont donc circuler en voiture dans toute la périphérie Nord Ouest ; les vendéens vont réclamer un nouveau pont sur l’Estuaire, etc…
Bonjour le développement durable, avec des trajets voiture plus longs qu’actuellement, deux aéroports à gérer dont l’un servira très peu (l’aéroport actuel), un rythme encore accru d’artificialisation des sols : emplois et activités liées à l’aéroport vont se relocaliser autour en se dispersant dans les communes voisines…..
Tout cela montre la fuite en avant de ce projet , qui :
+ n’a jamais été réévalué, comparé sérieusement à d’autres propositions et est bâti sur des hypothèses fausses, comme l’a montré l’étude comparative de 2011.
+ ne rassemble jamais les différents coûts de l’opération, en investissement (aéroport, coûts de transfert, accès routier, accès ferroviaire et matériel transport, … ) et en fonctionnement (les 2 aéroports, le service transport public, …).
Arrêtons tout pour réfléchir enfin, pour prendre en compte les contraintes émergentes : raréfaction des hydrocarbures, pénurie de terres agricoles, pollution de l’athmosphère.