Les 44 tonnes... On n'en veut pas sur nos routes !
Alors que le chef de l'Etat se déplace jeudi prochain à Changé prés de LAVAL pour "célébrer" l'anniversaire du Grenelle de l'Environnement, le communiqué de Presse de FNE sur les 44 tonnes illustre bien que le processus a été vidé de son sens et que "l'environnement ça suffit" n'est pas une phrase jeté en l'air par hasard par le chef de l'Etat mais bien le fil directeur de la pensée de la politique de l'Etat.
Communiqué de presse
Pas de 44 tonnes…. encore moins à cinq essieux !
Dans le cadre de l'examen de la proposition de loi Warsmann sur la simplification administrative, les députés ont adopté en séance plénière, dans la nuit du mercredi 12 au jeudi 13 octobre, la suppression de l’obligation d'un sixième essieu pour les camions de 44 tonnes. Dans le même temps, le Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD) publie enfin un rapport demandé dans le cadre de la loi Grenelle I par le Parlement sur « les enjeux et les impacts relatifs à la généralisation de l'autorisation de circulation des poids lourds de 44 tonnes ». Le CGEDD abonde dans le sens des critiques de France Nature Environnement sur la suppression de l’obligation du sixième essieu.
Un coût supplémentaire pour l’entretien de nos routes : les citoyens devront payer
Le texte voté la semaine dernière par les députés vise en fait à permettre aux camions de circuler avec quatre tonnes de plus sans avoir à ajouter un essieu supplémentaire. Cette disposition augmenterait donc significativement l’impact des camions sur la chaussée et donc les coûts d’entretien à la charge de la société et aurait des conséquences en ce qui concerne la sécurité en réduisant les capacités de freinage des véhicules.
Le CGEDD explique dans son rapport que le « bilan socioéconomique » de l'autorisation des 44 tonnes est « globalement négatif » dans « l'hypothèse du maintien des véhicules à cinq essieu », car « les coûts de l'impact sur les chaussées (400 millions) dépassent l'avantage économique lié à l'amélioration de la productivité du secteur des transports ».
Pour Michel DUBROMEL, Responsable du Réseau Transports et Mobilité Durables : « FNE reste très fermement opposée à la généralisation des 44 tonnes. Les parlementaires ont-ils eu conscience qu’en confortant cette généralisation il votait un coût supplémentaire de 400 millions pour l’entretien de nos routes ? Ce dispositif offrirait un avantage compétitif aux transports routiers vis-à-vis du fluvial et du ferroviaire.».
Aucun avantage environnemental de la généralisation des méga camions
Pour Gérard ALLARD, membre du Réseau Transports et Mobilité Durables de FNE : « Contrairement à ce qu’affirme le lobby routier, le rapport du CGEDD démontre que la généralisation du 44 tonnes n’apporte pas de réel avantage environnemental que ce soit au niveau climatique ou au niveau de la pollution atmosphérique. Ce rapport confirme les conclusions de celui émit par l’observatoire des transports en début d’année concernant la circulation de « méga camions ».
FNE invite les parlementaires à supprimer la disposition prévoyant la fin de l’obligation du sixième essieu sur les camions de 44 tonnes et demande au gouvernement d’abroger le décret prévoyant la généralisation du 44 tonnes. Par ailleurs, il faut que le gouvernement abroge le décret prévoyant la généralisation des 44 tonnes.
France Nature Environnement
Lundi 17 octobre 2011