Le Diesel tue... maintenant c'est officiel !
Communiqué de Presse
vendredi 6 juillet 2012
« Dieséliser » tue
Comme chaque année, le début de la période estivale est synonyme de grands départs en vacances. Des millions de véhicules vont ainsi quitter les grandes agglomérations pour rejoindre plages et autres lieux de villégiature. Présent sur une majorité de véhicules, le moteur diesel tue, rend malade et coûte cher : morbidité et coûts sanitaires, dégradation des conditions de vie, destruction de l’environnement et amendes à payer aux institutions européennes pour non respect de la législation dus aux dépassements de polluants.
Le constat
Les trois quarts des voitures vendues aux particuliers roulent avec un moteur diesel et plus de 80% du fret se fait par la route. Victime de politiques fiscales, d’aménagement du territoire et de transports qui ont entrainé toute l’économie depuis plusieurs décennies dans le « tout automobile » très dieselisé, la France doit aujourd’hui faire face au revers de la médaille.
Les gaz d’échappement diesel, prétendument moins polluants car moins émetteurs de CO2 sont désormais reconnus comme cancérogènes avérés par l’OMS et sont responsables de l’émission de particules fines et de NOx néfastes pour la santé. On estime à 42000, le nombre de morts par an en France, liées à la pollution de l'air par les particules fines dont celles issues des diesel.
Le traitement des maladies liées à la qualité de l’air coûte très cher à la collectivité (à minima, entre 20 et 30 milliards d’euros par an selon un rapport provisoire de la Cour des Comptes). De plus, le carbone suie contenu dans les particules fines se dépose sur les glaces des pôles et contribue directement au changement climatique, en accentuant leur fonte.
Sortir le diesel de nos villes
Les solutions de mobilité proposées pour l’instant sont insuffisantes pour nous sortir de l’ornière et notamment en ville où les particules fines de diesel sont les plus nombreuses. Les automobilistes sont les premiers exposés dans leur habitacle suivis des cyclistes et des piétons et bien évidemment des riverains. Toute politique de transports et de mobilité durable doit concilier nos besoins de déplacements avec le respect et la préservation de notre qualité de vie et de l’environnement.
Selon Michel Dubromel, Vice-président et responsable Transports et mobilités Durables de FNE : « Pour atteindre cet objectif il convient de se déplacer et transporter moins, mieux et autrement, en agissant aussi bien sur l’offre de transport et les types de mobilités proposées que sur la demande en transports et les comportements.»
Des actions sont possibles !
FNE appelle en priorité à l’interdiction des poids lourds et des véhicules les plus polluants en ville. Elle demande également le développement des alternatives, tels que le développement des transports en commun, du co-voiturage et de l'auto-partage, les camions électriques ou hybrides pour les livraisons du dernier kilomètre, dans le cadre des plans de déplacements urbains (PDU) ainsi que des plans de déplacements en entreprise. Enfin, FNE réclame la suppression des avantages fiscaux offerts au diesel.