Le projet de rendre la réservation obligatoire sur Paris-Cherbourg est rejeté par les usagers...
Communiqué de Presse Lundi 12 septembre 2011
Réservation obligatoire sur Paris-Cherbourg : projet inadmissible
Désapprobation face au projet de résa obligatoire dans les trains Paris-Cherbourg
La FNAUT désapprouve fortement le projet de la SNCF de rendre la réservation obligatoire dans tous les trains Paris-Cherbourg et en a fait part au ministère des Transports. Les présidents des régions Haute et Basse-Normandie s’élèvent eux aussi contre ce projet.
La réservation obligatoire introduirait la rigidité de commercialisation du TGV sans les avantages de la grande vitesse : elle impliquerait en effet des démarches d’échanges de billets contraignantes, complexes et souvent coûteuses pour le voyageur.
Ces contraintes désavantageraient fortement le rail par rapport à la route sur une des très rares lignes encore rentables parmi celles qui ont fait l’objet de la récente convention Etat-SNCF sur les trains d’équilibre du territoire (TET).
Hors TGV, la France a aujourd’hui les plus mauvaises liaisons Intercités d’Europe
Le déficit des trains Téoz à réservation obligatoire Bordeaux-Toulouse-Montpellier-Marseille-Toulon-Nice, sur un axe au trafic potentiel très important, démontre clairement que l’offre de la SNCF ne répond plus aux attentes de la clientèle. Hors TGV, la France a aujourd’hui les plus mauvaises liaisons Intercités d’Europe, où la fréquence horaire et la réservation facultative sont la règle générale, y compris sur des lignes à trafic moyen.
La SNCF doit admettre, surtout dans le cas d’un service public, qu’il faut gérer les pointes de trafic (comme le font d’autres opérateurs : électricité, transports urbains, autocaristes) et non essayer de les supprimer.
L’augmentation des prix maximum, compensée par plus de prix réduits n’est pas recevable pour des trains de service public
De même, en matière de prix, l’argument généralement avancé par la SNCF qu’avec le « yield management », facilité par la réservation obligatoire, l’augmentation des prix maximum est compensée par un plus grand nombre de prix réduits avec des achats anticipés n’est pas recevable pour des trains de service public : les nombreux usagers qui voyagent par nécessité n’ont pas à financer ceux qui peuvent anticiper leurs voyages de loisirs.
En conclusion la FNAUT désapprouve fortement le projet de réservation obligatoire dans les trains d’équilibre du territoire, qui met le client au service de la SNCF. Elle demande l’intervention de l’Etat, autorité organisatrice de ce service public.
Ce projet va à l’encontre des objectifs de la convention des trains d’équilibre du territoire qui a pour objectif de remplir les trains insuffisamment chargés et non de réduire la fréquentation des trains les plus fréquentés.
Bureau National de la FNAUT