Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par Fnaut Pays de la Loire

Analyse et préconisations pour le transport des vélos dans les trains SNCF, présentées par les Associations avant la rencontre avec le Ministre le 31 janvier  ...


"L’AF3V et les associations et fédérations d’usagers FUB-FNAUT-FFCT-FFUTAN-MDB, ainsi qu’un voyagiste (Blue Marble Travel), avaient demandé à être reçu par Frédéric Cuvillier, ministre délégué, chargé des Transports et de l’Economie maritime, pour évoquer l’importance de l’inter modalité train+ vélo dans le développement du tourisme à vélo.

 

Cette demande faisait suite aux propos de Sylvia Pinel, Ministre du Tourisme qui affirmait le 5 juillet 2012 à l’occasion de l’inauguration d’une véloroute, sa volonté de faire de la France une destination majeure pour ce type de tourisme."

    logofnaut2012image001http://leblogdalternacom.files.wordpress.com/2012/09/logo-mdb.jpg http://www.7lieux.com/IMG/gif/mime-attachment-2.gifhttp://www.af3v.org/images/logo_af3v.gifffct-velo.jpg

 

 

Transport des vélos dans les trains nationaux et internationaux de longue distance

et dans les trains d’équilibre des territoires


 

L’ambition affichée par le gouvernement de faire de la France la première destination en Europe du tourisme à vélo et de doubler la part de ces séjours d’ici 2020 implique une politique globale et cohérente.


Elle concerne tant la promotion de la Destination France à vélo, la mise en place d’infrastructures (véloroutes et voies vertes), l’amélioration des conditions d’accueil des cyclistes (label accueil vélo) que la facilité d’accès aux transports ferroviaires. Les unes ne vont pas sans les autres.


Or, de plus en plus, l’accès aux trains nationaux et internationaux devient un frein au développement du tourisme à vélo.

 

1. Une ambition : la France première destination européenne du tourisme à vélo


Les retombées financières du tourisme à vélo sont importantes. D’abord mises en évidence chez nos voisins, elles ont été chiffrées par l’agence française d’ingénierie touristique :


+ 8 millions de séjours touristiques dont près de 2 millions de séjours de cyclistes étrangers profitant notamment aux régions frontalières (Franche-Comté, Alsace) à l’itinéraire la Loire à Vélo, au tour de Bourgogne..


+ 7 000 km de véloroutes et voies vertes, 50 000 km d’itinéraires VTT balisés en France, des aménagements qui génèrent de nombreux emplois directs pour leur conception, réalisation, entretien, valorisation, et indirects (hébergement, restauration, animations…) ;


+ Des dépenses entre 50 et 70 € par jour et par cycliste. La part modale du train dans les déplacements liés aux séjours itinérants est de 40% : c’est trois fois plus que la moyenne des touristes, une performance liée notamment à leurs besoins spécifiques (accéder à leur point de départ, trajets en cours de voyages, revenir). Sur l'Eurovélo 6 en France, 40% des itinérants à vélo utilisent le train pour accéder à l'itinéraire ou durant leur séjour. Le train est le mode d'accès privilégié par les Allemands et les Suisses, mais aussi par une part non négligeable d'Italiens, d'Espagnols, d’Anglais et de Français.


P1090937 Les fourgons vélos dans les Interloires.... Un exemple à transformer !

 

2. Une condition pour réussir : faciliter le transport des vélos dans les trains


Tout comme celui de la voiture dans les années soixante, l’usage du vélo ne peut se développer sans un environnement favorable.

Dans la chaine du déplacement d’un touriste à vélo, le train est souvent le premier contact avec le pays, la région, la culture française. Le randonneur à vélo se sent-il accueilli ou bien marginalisé, rejeté ?

 

La SNCF a été la première compagnie ferroviaire européenne à accepter les vélos non démontés dans les trains à grande vitesse. Le développement accéléré de la mise en service de TGV Duplex qui ne comporte aucun aménagement pour les vélos remet en cause cette avancée.


La dégradation des conditions de transport des vélos sur les lignes à grande vitesse de la SNCF (réduction de moitié des places vélos dans les TGV-A, suppression pure et simple de ce service sur certaines lignes) est incohérente avec l’ambition affichée par l’Etat de faire de la France la première destination européenne du tourisme à vélo. Elle déconsidère également les investissements financiers des Régions, Départements et Communes pour la construction d’un schéma européen et national de véloroutes.


La majorité des lignes ferroviaires internationales touchant la France est interdite aux cyclistes avec leur vélo non démonté. C’est le cas dans quatre des six grands pays frontaliers (France-Italie, France-Espagne, France Belgique, France-Royaume Uni), partiellement sur un pays (France-Allemagne), autorisée sur un seul pays (France-Suisse). Nos frontières ferroviaires se ferment de plus en plus aux cyclotouristes étrangers.


P1020532.jpg

En gare de Tours ancienne disposition des stationnements vélos : un exemple a péréniser...


Sur les trains longues distance à réservation obligatoire, la création d’espaces vélos à partir de sièges relevables a démontré que la demande peut être satisfaite sans diminuer la capacité en places assises aux heures de pointe, et que le chargement/déchargement du vélo par l’usager n’entraîne aucune contrainte d’exploitation.

Le transport des vélos non démontés ne pénalise donc pas l’économie du transport ferroviaire Seules l’ignorance et l’absence de volonté des opérateurs ferroviaires peuvent expliquer leur faible prise en compte de ce segment de marché.

 

Paris, le 31 janvier 2013

A  suivre

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article