L'heure des bilans lors du 17ème congrès de la FNAUT à Nancy
La FNAUT, qui rassemble à ce jour 150 associations soit environ 65 000 membres, a tenu son 17ème congrès à Nancy les 6 et 7 novembre 2010.
A cette occasion, la FNAUT a fait un bilan critique du Grenelle de l’environnement : une inflexion indéniable mais très éloignée de la révolution annoncée.
A cette occasion elle a dressé un bilan du Grenelle de l’environnement.
La FNAUT reconnaît qu’à travers les lois Grenelle 1 et 2 ou le projet de Schéma national des infrastructures de transport, une inflexion indéniable a été apportée à la politique des transports, caractérisée en particulier par le rétablissement de subventions aux investissements de transports urbains en site propre, une relance des investissements ferroviaires (lignes à grande vitesse et réseau classique), l’autorisation de l’expérimentation du péage urbain et la prochaine convention Etat-SNCF concernant les dessertes ferroviaires Intercité.
Cependant cette inflexion n’est manifestement pas à la hauteur des enjeux économiques (dépendance pétrolière), sociaux (demande croissante de transport public) et environnementaux (cadre de vie, climat).
Par ailleurs le plan de relance de l’économie a privilégié le secteur automobile, l’Etat ne fait rien pour enrayer la chute du fret ferroviaire et il poursuit les investissements routiers sans tenir compte de leurs effets pervers.
Le vélo reste ignoré de l’Etat alors qu’il a vocation à devenir un transport de masse.
Enfin de nombreuses mesures nécessaires ont été écartées, qu’il s’agisse de la taxe carbone qui devait constituer une décision structurante fondamentale ou d’autres mesures permettant de dégager de nouvelles sources de financement des transports collectifs urbains et du rail.
Quant à la réforme des collectivités territoriales, dont la FNAUT attendait qu’elle débouche sur les mesures fortes indispensables à la mise en œuvre d’une coordination efficace entre modes de transports, elle renforce insuffisamment les structures intercommunales et risque d’affaiblir le rôle des régions.
En définitive, le chef de l’Etat et le gouvernement n’ont pas su saisir l’occasion de faire évoluer de manière décisive la politique des transports et de l’aménagement du territoire.
Les résultats du Grenelle sont très en deçà de la « stratégie de rupture », du « changement de paradigme », du « new deal écologique » ou encore de la « révolution profonde et tranquille » annoncés un peu vite il y a trois ans.
Communiqués de presse de la FNAUT
du 09 Novembre 2010