Un contrat de service public Etat-SNCF pour sauver les services ferroviaires Intercités
Des propositions concrêtes de la FNAUT pour l'exploitation des services intercités (1).
La FNAUT a soulevé de longue date le problème de la survie des dessertes ferroviaires d’aménagement du territoire assurées par les trains Corail de jour et de nuit, exploitées de manière médiocre par la SNCF. En 2005, la SNCF avait demandé à l’Etat et aux régions de contribuer au financement des IC les plus déficitaires, mais s’était heurté à l’opposition des présidents de régions, et l’Etat l’avait obligé à conserver la quasi-totalité des IC. Depuis lors, la SNCF a pris quelques mesures pour développer le trafic des trains Corail Intercités mais elle a aussi continué à dégrader et à élaguer insidieusement son offre (Corail intercités, trains de nuit, services auto-train).
Voiture Corail pour intercité (gare de Tours)
Jusqu’à présent, la SNCF a assuré le financement des dessertes grandes lignes déficitaires (de l’ordre de 100 millions par an, un déficit majoritairement dû aux dessertes du grand bassin parisien) par péréquation interne, en prélevant sur les bénéfices confortables du TGV. Mais la situation a aujourd’hui changé radicalement :
+ les bénéfices du TGV (de l’ordre de 800 millions d’euros par an) fondent rapidement (hausse des péages prélevés par RFF, nécessité de renouveler une partie du matériel TGV, mise en service de nouvelles lignes à grande vitesse dont l’exploitation sera moins rentable, augmentation des coûts d’exploitation, stagnation du trafic liée à la crise économique, éventuelle arrivée de concurrents sur les axes les plus rentables) ;
Corail Caen Tours au Mans
+ les rames Corail et une grande partie des locomotives électriques et surtout thermiques doivent être renouvelées (1,5 à 2 milliards d’euros) ;
+ la SNCF doit enfin supporter le déficit écrasant du transport de fret (500 millions en 2009).
Confrontée à la baisse de la “capacité péréquatrice“ de la SNCF, l’Etat, autorité de tutelle et actionnaire unique de l’entreprise, a décidé d’intervenir, comme le réclamait la FNAUT. Il envisage aujourd’hui la signature d’un contrat de service public avec la SNCF pour sauvegarder ces services d’aménagement du territoire. C’est un progrès important : il reconnaît enfin que le TER n’est pas le seul secteur ferroviaire relevant du service public.
Mais ses intentions sont encore à préciser et aucun financement spécifique n’est prévu. La FNAUT lui a donc soumis un ensemble de propositions cohérentes sur les points suivants .
+ les dessertes Intercités concernées ;
+ l’exploitation des dessertes Intercités ;
+ le renouvellement du matériel roulant ;
+ le financement.
Vous retrouverez les propositions détaillée de la fnaut dans ce blog... Donc à suivre....