La FNAUT dénonce l’orientation pro-routière de la politique du gouvernement
Créé le 31 octobre 2014
Plan de relance autoroutier : une politique pro-routière
La FNAUT estime que l’amélioration du réseau autoroutier décidée par le gouvernement Valls et approuvée par Bruxelles est injustifiée et dangereuse pour l’environnement. Elle s’étonne que cette décision soit approuvée sans réserve par le ministère de l’Ecologie.
La FNAUT n’est pas opposée à des dépenses routières raisonnables centrées sur l’entretien des infrastructures existantes. Mais la France est déjà très bien équipée en infrastructures routières, le réseau autoroutier français figurant parmi les plus étoffés des réseaux européens.
La décision du gouvernement confirme l’orientation pro-routière de sa politique
Aujourd’hui, c’est dans le transport collectif urbain et le rail qu’il faut investir en priorité
La FNAUT s’étonne que le gouvernement soit capable de dégager des ressources (3,2 milliards d’euros en échange d’une prolongation des concessions autoroutières de plusieurs années pendant laquelle l’Etat sera privé de leurs bénéfices) pour renforcer le réseau autoroutier.
Pendant ce temps, le gouvernement est incapable de pérenniser le financement des projets d’avenir : transports collectifs urbains en site propre, lignes à grande vitesse et modernisation du réseau ferré classique (il manque plus d’un milliard d’euros par an pour enrayer son vieillissement).
Le gouvernement est incapable de pérenniser le financement des projets d’avenir et de moderniser le réseau ferré classique
La décision du gouvernement confirme l’orientation pro-routière de sa politique
Elle s’ajoute à l’abandon de l’écotaxe, au refus de supprimer les niches fiscales anti-écologiques du secteur des transports, à la réintroduction des travaux routiers dans les Contrats de Plan Etat-régions, aux transferts sur route de services ferroviaires, à la libéralisation du transport interrégional par autocar, au centrage exclusif sur la « voiture propre » de la loi sur la transition énergétique,…
La décision du gouvernement est contradictoire avec l’objectif officiel d’une transition énergétique, l’amélioration du réseau autoroutier ne pouvant que stimuler un trafic routier de voyageurs et de fret gros consommateur de pétrole.