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26 mai 2015 2 26 /05 /mai /2015 06:49

Il n'y a pas que les chapeaux qui sont ronds en Bretagne... Les tarifs des TER le sont aussi  !

 

Les TER bretons offrent cinq prix ronds

La Région Bretagne et la SNCF lancent cinq tarifs attractifs pour capter une clientèle des voyageurs occasionnels. Avec une politique tarifaire plus agressive la SNCF s'attaque au covoiturage et anticipe les effets des futures lignes de bus. Un exemple qui pourrait inspirer les Pays de la Loire .

 

10 millions de voyages par an en Bretagne !

 

Le trafic TER a pratiquement doublé en Bretagne en une dizaine d'années. Il se situe à plus de 10 millions de voyages par an ! Mais ce résultat est liée à la fréquentation des TER par les voyageurs quotidiens (salariés comme scolaires) et non par les voyageurs occasionnels (les non abonnés) qui eux sont en baisse constante.

C'est que pour se déplacer cette clientèle moins captive se tourne plus volontier vers la voiture et le covoiturage d'autant qu'en Bretagne il n'y a pas de péages y compris sur les 4 voies autoroutières.

 

Une politique tarifaire plus agressive !

Un premier coup d'essai en 2013 avec des tarifs « moins de 26 ans » très simples : 8 € ou 15 € selon la distance parcourue. Des tarifs, alignés sur les prix habituellement pratiqués en covoiturage, qui ont permis de reconquérir un public jeune.

Selon Gérard Lahellec, vice-président de la Région en charge des transports « Il restait à offrir une tarification particulière à ceux qui ont plus de 26 ans et... moins de 60 ans ». C'est pour eux que les nouveaux « Prix ronds » sur les TER bretons. ont été réalisés ...

Simplification des tarifs pour les voyageurs occasionnels, c'est le fil rouge de la nouvelle politique tarifaire. Aussi quelle que soit la période, l'offre tarifaire sera invariablement proposées avec des billets à:

  • 5 € pour un trajet de moins de 30 km (un Vannes-Auray par exemple) ;
  • 10 € entre 30 et 69 km (Brest-Morlaix),
  • 18 € entre 70 et 149 km (Quimper-Vannes) ;
  • et 28 € pour plus de 150 km (Rennes-Brest).

De plus les enfants de moins de 12 ans continuent à avoir la gratuité ... et  tous les samedis, l'aller-retour est au prix de l'aller simple !

Ces tarifs ronds seront même proposés en semaine (sur des trains dédiés), aux heures creuses, sur Rennes-Saint-Malo et Rennes-Redon.

 

Le choix de la Région Bretagne

L'Autorité Organisatrice des Transports (la Région) espère bien capter une clientèle supplémentaire pour recouvrer rapidement le surcoût de l'opération.

Cette opération vise aussi à augmenter l'usage des trains aux heures de faible fréquentation (y compris le week-end). Une manière de préparer 2017, l'arrivée de la LGV et surtout l'augmentation de 20 % de l'offre de liaisons TER en Bretagne.

Une manière également  pour la SNCF et la Région de viser la clientéle qui traditionnellement n'utilisait pas le train... La Bretagne terre de révolution ? Mais la Bretagne n'en est pas à son premier coup d'essai... Déjà les usagers TER ont la possibilité d'utiliser les TGV dans certaines conditions avec leur abonnement régional...

 

https://www.ter.sncf.com/bretagne/

TER : dix millions de voyages par an en Bretagne

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23 mai 2015 6 23 /05 /mai /2015 10:45

 

LA RÉGION DES PAYS DE LA LOIRE,
L’ASSOCIATION DES RÉGIONS DE FRANCE,
TRANSPORT PUBLIC ET MOBILICITÉS
 
ORGANISENT UN COLLOQUE LE

 

JEUDI 2 JUILLET 2015

 

HÔTEL DE RÉGION
1, RUE DE LA LOIRE
À NANTES
9H00 À 16H00
 
9h00 : ACCUEIL CAFÉ
 

LE PROGRAMME

 
9h30 : INTRODUCTION DE LA JOURNÉE
 
Jacques Auxiette, Président de la Région des Pays de la Loire, Président de la Commission Transport de l'ARF
• Philippe Duron, Président de l'AFITF, Député du Calvados, en qualité de Grand témoin

 

10h00/11h30  TABLE-RONDE 1 :
QUELLES MOBILITÉS POUR L’URBANISME DE DEMAIN ?
 
À l’heure de la libéralisation du transport par autocars et de l’essor du covoiturage, quel sera le visage des villes de demain ? Alors que l’urbanisme privilégie depuis près de 40 ans le développement des modes doux et des transports collectifs en ville, les évolutions du secteur de la mobilité signifient-elles le retour des autoroutes urbaines et des 2x2 voies en ville ?
Quelle place pour les transports collectifs ? Comment mieux coordonner les politiques de mobilité et d’urbanisme : retour d’expérience des contrats d’axe.
Accompagnement des projets d’urbanisme par les transports.

 

Les intervenants envisagés
• Jean-Yves Petit, Vice-Président Transport de la Région PACA
• Bertrand Affile,Vice-Président Transport de l’Agglomération de Nantes
• Valérie Mancret-Taylor, Directrice de l’Agence d’Urbanisme d’IDF
Valerie Jousseaume, Enseignant-Chercheur à l'Université de Nantes
Francis Beaucire, Chercheur à l’Université Paris 1
• Un exemple Européen : les Pays-Bas

 

11h30/13h00  :  TABLE-RONDE 2 :
L’INNOVATION : UN LEVIER NÉCESSAIRE AU DÉVELOPPEMENT DU TRANSPORT FERROVIAIRE
 
L’innovation est nécessaire au développement de l’offre ferroviaire et à l’amélioration de la performance du système ferroviaire. Comment l’encourager, quelles coordinations mettre en place avec les acteurs du secteur, quelles illustrations concrètes, quelle stratégie des entreprises en faveur de l’innovation ? Leviers d’innovation technologique (ERTMS, maintenance des trains, maintenance des infrastructures, etc.) et d’innovation en termes de fonctionnement / exploitation (opérateurs de proximité par exemple)
 
Les intervenants envisagés
• Jacques Rapoport, Président de SNCF Réseau
• Ana Giros, Directrice Générale d'Alstom Transport France
• Jean Bergé, Président de Bombardier Transport France
• Nicolas Jachiet, Président Directeur Général d'Egis, Président de Fer de France
• Gilles Bontemps, Vice-Président de la Région des Pays de la Loire
• Philippe Citroen, Directeur Général de l'UNIFE
• André Marcon, Président de CCI France
• Jean-Marc Delion, Délégué Général de Railenium

 

13h00/14h15 : DÉJEUNER (cocktail)

 

14h15/15h45 :  TABLE-RONDE 3:
AUTORITÉS ORGANISATRICES DE TRANSPORTS ET OPÉRATEURS : QUI FAIT QUOI ?
 
Le contour des territoires et des compétences change, une clarification des rôles s’impose.
 
Les intervenants envisagés
• Jacques Auxiette, Président de la Région des Pays de la Loire, Président de la Commission Transport de l'ARF
• Elisabeth Borne, PDG de la RATP
• Jean-Marc Janaillac, PDG de Transdev
• Sophie Mougard, Directrice Générale du STIF
• Guillaume Pepy, Président de SNCF Mobilités
• Dominique Bussereau, Président du Département de Charente-Maritime
• Un représentant d’une Autorité Organisatrice des Transports non française

 

15h45/16h00 : CLÔTURE DU COLLOQUE
 
• Philippe Duron, Président de l'AFITF, Député du Calvados, en qualité de Grand témoin
• Jacques Auxiette, Président de la Région des Pays de la Loire, Président de la Commission Transport de l'ARF
 
*Sous réserve de modifications
 
Pour plus d’informations :
Pierre Lancien :
p.lancien@impub.fr
Fabienne Guigue : f.guigue@impub.fr

 

 

 

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22 mai 2015 5 22 /05 /mai /2015 06:04

Vendredi 22 mai, dans les Pays de la Loire, quatre TER sur dix ne circuleront pas.

Plusieurs  syndicats appellent à une grève régionale reconductible à partir du vendredi 22 mai. Ce mouvement va perturber essentiellement les trains régionaux en Pays de la Loire.

 

Le Trafic des TGV sera normal

D'après la SNCF, "en moyenne, six TER sur dix circuleront. Les TGV et trains intercités rouleront normalement".

Comme à chaque mouvement de grève les prévisions de trafic des trains, ligne par ligne, sont consultables:

  • par téléphone (0800 58 42 60),
  • sur internet (paysdelaloire.ter.sncf.com) ou
  • en affichage dans les gares
  • et sur les applications SNCF et TER mobile (téléchargement gratuit).
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16 mai 2015 6 16 /05 /mai /2015 23:50

La ville de Laval organise la deuxième édition de "Laval sans voiture."

 

Rendez-vous est fixé le dimanche 17 mai au square de Boston à partir de 14h30 pour des circuits à vélo, à roller ou à pied. Des promenades en calèche sont également organisées à l’occasion de cette animation ouverte à tous et entièrement gratuite !

Les automobiles devront, dans dans la plupart des rues de l'hypercentre, à l'occasion de ce dimanche après midi, partager l’espace avec d’autres moyens de locomotion.
« L’idée est de permettre aux gens de se réapproprier la ville sur de petits parcours, de valoriser les pistes cyclables et montrer qu’il est plus facile de circuler à pied ou à vélo que l’on ne le pense », indique Claude Goupil, du service de communication.
L'objet est de
découvrir la ville sur un circuit réservé aux véhicules non motorisés....À pied, à cheval, à vélo, à roulettes…

 

Cette manifestation est organisée avec le soutien et la participation des associations Place au vélo, Audax et le comité d'animation du Bourny section roller.

Cette manifestation a été programmé avec l'aide de diverses associations dont "Place au Vélo" de Laval. Les départs des balades sont prévus dès 14h30 et  même  les TULs pourront prêter des vélituls, sur présentation d’une pièce d’identité. Ce qui est prévu :

  • des promenades en calèche de 14h30 à 17h, avec un circuit en centre-ville;
  • un circuit en roller, de 14h30 à 16h30, avec casque et protections obligatoires;
  • des randonnées pédestres sur deux circuits de 5,5 et 7 kilomètres ; un plan sera remis aux participants;
  • et enfin des circuits cyclistes : un de 13 kilomètres, en ville, avec encadrement, partira à 14h30, et l'autre à la campagne de 32 kilomètres Le port du casque est obligatoire.

Rien d'ambitieux dans tout cela.

Lorsque les premières opérations furent lancées par Dominique VOYNET, Ministre de l'Environnement, Laval avait refusé, mettant en avant qu'il ne fallait pas pénaliser les gens , les salariés. A l'époque, l'opération se déroulait , il est vrai en semaine ... Beaucoup plus tard, de nombreuses années sont passées. Il faut croire que les mentalités ont évolué, y compris chez les élus du même bord politique...

Mais un dimanche après midi, au moment le plus creux de la journée, cela n'est tout de même pas ambitieux...

 

NB : Les cyclistes et pratiquants de roller sont priés de se munir de leur propre équipement

Télécharger le programme

 

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7 mai 2015 4 07 /05 /mai /2015 12:00

Appel à la mobilisation

Le rassemblement du 7 mai 2015 à la Préfecture de La Roche sur Yon où doit se tenir le Comité de Pilotage devant statuer une nouvelle fois sur la mise en voie unique de la section ferroviaire entre La Rochelle et La Roche sur Yon.

RFF aujourd'hui SNCF Réseau, propose une VU (voie unique) de 102 km avec un point de croisement à Luçon et un abaissement de la vitesse sur tout le parcours selon les infos dont nous disposons à 60 km/h et 40 km/h en période de fortes chaleurs.

 

Une offre ferroviaire rabotée une fois de plus

Deux circulations des vendredis et dimanches soir seront supprimées entre Bordeaux et Nantes et Nantes et Bordeaux à partir de décembre 2015 ne laissant plus que 3 Allers Retours quotidiennement et plus de pointe de fin de semaine. Les derniers trains au départ de ces deux villes se situeront vers 15h00. Quid des correspondances ?

 

Une mobilisation citoyenne

La mobilisation est d'importance afin de parer une nouvelle fois à l'urgence de la menace et de contrer les orientations qui sont faites pour favoriser :

  • la dégradation de cette axe ferroviaire majeur pour l'aménagement du territoire,
  • la suppression d'une liaison inter-citée capitale entre deux métropoles régionales de la façade atlantique 
  • la mise en place des liaisons autocars "Macron".
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6 mai 2015 3 06 /05 /mai /2015 10:00
Le train la Roche sur Yon - la Rochelle bientôt en situation de handicap !

Ci-joint une des rares réactions politiques soutenant la mobilisation du 7 mai...

 

Communiqué de Presse d'EELV du 5 mai 2015

 

Groupe local de La Roche sur Yon Centre Vendée

 

 

Le train la Roche sur Yon - la Rochelle bientôt en situation de handicap!

 

Europe Écologie les Verts appelle les défenseurs des transports collectifs à manifester jeudi 7 mai à partir de 14h30 devant la Préfecture de Vendée à La Roche sur Yon.

Cette manifestation organisée par l’antenne vendéenne de la Fédération Nationale des Usagers des Transports FNAUT se déroulera à l’occasion de la réunion du comité de pilotage au sujet de la voie ferrée La Roche sur Yon / La Rochelle, sous la Présidence du Préfet de Région.

EÉLV rappelle son attachement au maintien et à la rénovation de la ligne Nantes Bordeaux dont le tronçon La Roche-La Rochelle est particulièrement usé, car non entretenu. Les trains ne circulent qu’à vitesse très réduite 40 km/h entre Champ Saint Père et Les Magnils Régniers, et la SNCF annonce encore des ralentissements supplémentaires.

Cette situation est inacceptable pour EÉLV, qui dénonce aussi la position des responsables départementaux voire régionaux* qui sont prêts à dépenser des dizaines de millions pour une autoroute A831 inutile, mais qui ne font rien pour valoriser le rail dans notre département.

Les usagers ont été sondés par la SNCF pour savoir si la ligne Nantes Bordeaux était utile, est-ce un Ballon d’essai pour envisager sa fermeture ? pour la mise en 1 voie comme préconisé par certains ?

EÉLV ne laissera pas passer de telles décisions, et la campagne des Régionales sera l’occasion de remettre la défense et le développement du rail au centre des choix Régionaux pour un Développement Durable des territoires Ligériens.

EELV

 

*Intervention de Michel Perrier élu EÉLV au débat  Bretagne Pays de la Loire 2015 du Conseil régional des Pays de la Loire :

« Ainsi, si la Région avait une véritable ambition pour l’axe ferroviaire Atlantique entre Nantes et Bordeaux, il faudrait doubler l’enveloppe de 80M€ actuellement inscrite. Ce que constate aussi le CESER. Si rien n’est fait dès aujourd’hui pour l’améliorer, d’ici trois ans, les usagers passeront par Tours pour aller à Bordeaux avec la LGV Sud Europe Atlantique et dès lors, les territoires sud vendéen et charentais seront progressivement abandonnés. L’avenir de cet axe est dans une mobilisation interrégionale mais il peut aussi permettre une amélioration de la desserte locale, et nous demandons que la réouverture d’une gare à Vélluire (85) soit réellement étudiée. »

 

 

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5 mai 2015 2 05 /05 /mai /2015 07:00

Aux adhérents et sympathisants de l'Association pour la Promotion de la Ligne Nantes Bordeaux, des Fnaut et des AFAC.


Je vous confirme que le prochain Comité de Pilotage de l'étude Nantes-Bordeaux aura lieu le 7 mai à 15 heures à la Préfecture de La Roche-sur-Yon.

Comme il est question de limiter la vitesse à 60 km/h  sur tout le parcours La Roche sur Yon- la Rochelle et de ne renouveler qu'une seule voie (sous couvert d'une première phase, mais qui risque fort d'être définitive), je vous invite à venir faire foule pour faire pression sur les décideurs.

Rendez vous à 14 h 30 devant la Préfecture.

 
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1 mai 2015 5 01 /05 /mai /2015 13:00
Le 1er mai c'est plus la fête de la voiture que du travail !

Communiqué du 29 avril 2015     

 

1ermai : fête du travail ou fête de la voiture ?

Les usagers des transports ne doivent plus être pénalisés

 

Dans la quasi-totalité des agglomérations et départements de province, les transports publics ne  fonctionnent pas  le 1er mai. La FNAUT demande qu’ils soient maintenus, afin que les habitants non motorisés ne soient plus pénalisés ce jour-là.

 

Une atteinte à la liberté de se déplacer

 

Comme l’absence fréquente de desserte de soirée en période normale, l’absence de tout  service  le 1er mai pénalise injustement tous les habitants qui, faute de moyens financiers, de  capacités  Physiques ou d’offre d’autopartage,  n’ont pas accès à la  voiture  :   

  • ceux qui ne travaillent pas ce jour-là sont contraints de rester chez eux ou d’avoir recours à un   taxi  très coûteux  en cas  de  déplacement obligé ;
  • ceux   qui   travaillent  (hôpitaux,  restauration,…) doivent se débrouiller  pour se rendre sur leur lieu d’activité,  souvent éloigné  de leur domicile ;
  • les voyageurs devant accéder à une  gare ferroviaire ou routière depuis leur domicile  ou se rendre dans une localité non  desservie par le train ou l’autocar ne peuvent se déplacer.

 

Une anomalie  injustifiée    

 

La FNAUT attire donc à nouveau l’attention sur une anomalie sans fondement légal, incompatible avec la notion de service  public et contraire au Code des transports qui  reconnaît  « le droit au transport »  dans  son  article L 1111-1. 

 

Le 1er mai, la SNCF,  la RATP, les compagnies aériennes et maritimes sont en activité : pourquoi n’en est-il pas de même de tous les transports urbains et départementaux ? L’ensemble de la chaine de transport doit  fonctionner le 1er mai comme les autres jours.

 

La FNAUT demande  donc aux autorités organisatrices de transports locaux  et départementaux de mettre fin  à  une situation  injustifiée  et  de  maintenir,  le  1er  mai, une offre de transport selon les horaires des autres jours fériés.   

 

       

Jean  Sivardière, vice-président,              

Bruno  Gazeau,  président  de  la  FNAUT

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28 avril 2015 2 28 /04 /avril /2015 07:00
Pour une nouvelle ambition ferroviaire française

 

Des acteurs économiques s'alarment de l'état du ferroviaire en France, le blog reprend l'appel publié dans la Revue La Vie du Rail .
La France est l’homme malade de l’Europe ferroviaire pour les signataires de l’appel : Pour une nouvelle ambition ferroviaire française… Les signataires sont les présidents de sept groupements ou associations directement concernés par l’état du ferroviaire en France. Forces économiques nationales, avec les Chambres de commerce et d’industrie (CCI), la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA). Utilisateurs directs des services de fret, comme l’Association des utilisateurs de transport de fret (AUTF), l’Association française des ports intérieurs (AFPI). Industriels du secteur regroupés dans la Fédération des industries du ferroviaire (FIF).
Usagers du quotidien ou voyageurs de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports, (FNAUT). Ce n’est pas la première fois que ces signataires critiquent ensemble l’orientation donnée au secteur par la réforme ferroviaire du 4 août 2014, dans laquelle ils auraient tendance à voir une restauration des privilèges de la SNCF. Pour eux, il est encore temps de réagir, d’ouvrir le ferroviaire à la concurrence, de permettre à des PME ferroviaires de s’investir dans le fret, de revivifier un réseau vieillissant, peu circulé, et de redynamiser une industrie ferroviaire dont le carnet de commandes ne se remplit pas.

 

avril 2015

Pour une nouvelle ambition ferroviaire française

Déclaration commune


Dans l'indifférence ou l'ignorance des politiques, des médias, du public, la France, pays du TGV et des trains à l'heure, est en voie de perdre son statut de grande nation ferroviaire et de devenir un maillon faible de l'Europe ferroviaire. Pourtant nos territoires, nos entreprises, nos ports, pour renforcer leur identité, leur compétitivité, leur attractivité ont impérativement besoin de bonnes connexions ferroviaires entre eux et avec l'Europe. Il le faut pour valoriser notre position de carrefour européen occidental. Comme il le faut pour renforcer les liens entre nos ports, maritimes et fluviaux, et leurs hinterlands. A ces enjeux s'ajoutent les grands défis transverses, environnemental, énergétique, climatique.

Nous vivons la fin de l'ère des opérateurs nationaux exclusifs, supposés être en mesure de répondre à tous les besoins de leur territoire, chacun d'eux étant le seul utilisateur de « son » réseau, placé sous son contrôle. Ce qui ne veut en aucun cas dire que ces opérateurs publics historiques n'ont pas encore un rôle majeur à jouer. Mais les modalités en seront différentes. A défaut, ils courent à leur marginalisation. Le moment est venu de jouer la carte de la diversité et d'une nouvelle modernité ferroviaire européennes, d'ouvrir notre réseau ferré national à de nouveaux opérateurs, publics ou privés, de vendre notre savoir-faire ferroviaire dans d'autres pays.

Le niveau actuel d'utilisation de notre réseau ferré national, même avec les nouveaux opérateurs de fret, ne permet plus d'assurer son équilibre économique. Ce déséquilibre structurel, insoutenable, menace sa pérennité. La France a un besoin impérieux de « nourrir » son réseau de nouvelles utilisations, de nouveaux opérateurs. Ce qui créera de nouveaux services au public et aux entreprises. C'est le rôle du gestionnaire du réseau, de statut public, indépendant, de les susciter et les prospecter. Il est appelé à devenir le pilier de la politique ferroviaire française. Il y a urgence d'action.

Même s'il reste parmi les plus sûrs, les experts alertent sur le vieillissement de notre réseau et son manque d'ouverture aux technologies modernes. Est-il acceptable en 2015 que des trains de fret se « perdent » encore ? La modernisation de notre réseau, appuyée sur la révolution numérique, incluant le contrôle et la connexion centralisés des points sensibles, recèle d'importants gisements de sécurité, de fiabilité, de productivité, d'économie d'énergie. Prolongée par un réseau capillaire décentralisé, géré « en proximité », cette modernisation, augmenterait la performance nationale, européenne et territoriale du mode ferroviaire. Dès lors, pourquoi ne pas en faire un projet franco-européen contribuant à la relance économique, mobilisateur pour des start-up françaises ?

Le fret ferroviaire, en quelques années, à contre-courant de l'exigence de report modal portée par le Grenelle de l'environnement, a chuté en France de 16 à 9 % de part de marché. Ce recul spectaculaire, ignoré du grand public, est une exception européenne qui devient un handicap logistique pour notre économie. La comparaison avec l'Allemagne est alarmante qui, avec 17 % de part de marché, connaît une croissance que se partagent l'opérateur national DB Schenker et ses concurrents. Le recul de l'offre pour le wagon isolé en France est lourd de conséquences à court et long terme. A l'heure où des chaînes logistiques virtuelles structurent le transport de fret, à l'échelle planétaire, le retard numérique du transport ferroviaire est incompréhensible. La médiocre traçabilité qui en résulte, la complexité de l'accès aux sillons, affaiblissent son potentiel logistique et écologique.

Dans le domaine des voyageurs, si le TER reste un succès de fréquentation, les régions ne peuvent plus assumer la montée de son coût. Le Transilien est dans la même situation, le vieillissement du réseau et la baisse de qualité pèsent sur la vie quotidienne des Franciliens. Les Intercités se dégradent depuis l'avènement du TGV, il y a plus de trois décennies. Le TGV, polarisé sur la concurrence aérienne, fragilisé par les low cost, peine à trouver un nouveau souffle. La France a repoussé l'échéance de l'ouverture à la concurrence, au risque de voir son opérateur national, et ses filiales, écartés des appels d'offres européens. Ce délai, à tout le moins, doit être utilisé pour traiter nos points faibles.

Le ferroviaire français, et il faut veiller à ce que la réforme ne l'accentue pas, souffre d'un excès de centralisation qui génère des charges de structures élevées. Il a besoin de réactivité, d'adaptabilité, de proximité, d'un développement de sa capacité d'initiative locale. C'est une évidence pour le TER et les Intercités. C'est tout aussi vrai pour le fret qui, contrairement à d'autres pays, dont l'Allemagne, manque cruellement de racines territoriales et portuaires. Des PME ferroviaires réactives et flexibles pourraient aller chercher et organiser les envois dans les territoires et amorcer les chaînes logistiques modernes à dominante ferroviaire dont notre économie a besoin. Beaucoup d'entreprises sont prêtes à s'impliquer dans des initiatives locales pour peu qu'elles soient menées dans un esprit de partenariat et d'innovation. En particulier pour les lignes capillaires, dont le potentiel logistique est sous-estimé, dont il faut résolument exclure la fermeture. Le bilan des premiers OFP, opérateurs ferroviaires de proximité ou portuaires, appelle à investir ce champ d'innovation.

Le ferroviaire illustre le paradoxe français : d'un côté un potentiel technique et humain que, malgré son recul, bien des pays peuvent encore nous envier, de l'autre la peur de l'avenir et l'illusion que cet avenir passe par le retour à un passé révolu et idéalisé.

La France, si elle l'ose et si elle le décide, peut figurer parmi les grands gagnants de l'Europe ferroviaire. La réforme le permet. Encore faut-il que sa mise œuvre ne soit pas détournée de son objectif originel, renforcer l'efficacité de notre système ferroviaire. Pour cela, l'Etat stratège doit impulser une stratégie innovante, appuyée sur un secteur public différencié et renforcé, une stratégie ouverte à la concurrence, à l'initiative privée, à l'Europe.

Nous attendons du transport ferroviaire qu'il devienne un acteur du développement durable et de l'attractivité de la France. Nous mesurons l'ambition, l'énergie, l'esprit transpartisan qu'implique ce grand projet national et européen. Nous sommes prêts à y prendre notre part.

 

François Asselin, président de la CGPME,

Xavier Beulin, président de FNSEA,

Denis Choumert, président de l'AUTF,

Jacques Kopff, président de l'AFPI,

André Marcon, président de CCI France,

Louis Nègre, président de la FIF,

Jean Sivardière, président de la FNAUT

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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 07:17
2015 : une année décisive pour NDdL
2015 : une année décisive pour NDdL2015 : une année décisive pour NDdL

Notre Dame des Landes : une année de plus, la bonne ?

 

L’ACIPA (Coordination des opposants au projet d’Aéroport, dont la Fnaut est membre) organise sa traditionnelle fête annuelle à Notre Dame des Landes les 11 et 12 juillet. Une occasion de se mettre au vert, d’entendre musiques et discussions sur l’opération et les enjeux des grands projets. (Même si la Fnaut n’est pas d’accord sur l’inutilité parfois proclamée de certaines LGV).

 

Les avis contre le déménagement de l’aéroport de Nantes Atlantique se renforcent. Après le dossier de l’Express en janvier 2015 « Notre Dame des Landes, histoire d’un crash annoncé », c’est la CGT, souvent favorable aux grands travaux qui se prononce contre. Elle a un avis dont l’expertise ne peut être reniée, du fait de sa forte présence parmi les près de 2000 salariés de la plateforme aéroportuaire, qui connaissent tous les aspects de l’activité. Citons quelques paroles rapportées par Ouest France début avril :

"Nous avons étudié les dossiers de Nantes-Atlantique et Notre-Dame-des-Landes à travers les prismes de l’environnement, de l’emploi, de la sécurité aérienne..., " Rester à Bouguenais, mais avec des conditions : améliorer la sécurité, l’entretien de la piste, aménager l’aérogare, favoriser l’accès en transports publics. La CGT est donc confiante dans les capacités d’évolution du site actuel. "Vinci a laissé volontairement la plateforme aéroportuaire à l’abandon, sans investir, pour justifier le transfert".

Un argument important pour la CGT est le transfert des emplois alors que 80 % des salariés habite en Sud Loire : déséquilibre accentué des emplois entre le Nord et le Sud de l’agglo, problème de circulation (périphérique et ponts chargés), d’allongement des déplacements, de manque de transport en commun, et de manque de logements : rien n’est prévu, ni financé. Pour la CGT, le volet social est occulté et est mis à charge des salariés.

 

Cette intervention a le mérite de mettre en lumière un coût caché supplémentaire du projet et des aspects sur lesquels la Fnaut a depuis longtemps mis l’accent : éloignement du nouveau site, manque de transport en commun, augmentation des déplacements routiers et des pollutions, poussée à l’étalement urbain dans le Nord-Ouest de l’agglomération.

La CGT, sensible à la création d’emplois supposée induite par les nouveaux équipements, en parle peu. Ceci confirme que le transfert n’aurait pas d’impact significatif sur l’évolution de la fréquentation de l’aéroport et des emplois. Le fait de s’appeler « Aéroport du Grand Ouest » ne fera pas venir plus de passagers et de compagnies aériennes, surtout si les redevances aéroportuaires, les redevances commerciales et de stationnement augmentent pour rembourser l’opération et rémunérer l’opérateur (Vinci).

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