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Publié par Fnaut Pays de la Loire

 

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3 juin 2014 

 

 

Pour des transports plus efficaces, il faut des compétences moins dispersées

 

 

Le Gouvernement a choisi le statu quo pour l’Ouest, en maintenant Bretagne et Pays de la Loire tels quels. Si l'union ou fusion Bretagne - Pays de la Loire avait été réalisé, l'analyse de la FNAUT aurait porté sur quel impact pour les transports publics ...


Pour la Fnaut, la priorité n’est pas pour les transports des régions plus grandes, mais la réduction du nombre de niveaux de gestion, qui permettrait des correspondances plus systématiques, un maillage du territoire plus dense, des tarifications homogènes et plus incitatives, une information simplifiée, et donc une meilleure efficacité au profit des usagers et du transfert modal.

 

La Fnaut s’est prononcée pour concentrer la responsabilité des transports terrestres dans 3 niveaux :

1) l’Etat (TGV et « Trains d’Equilibre du Territoire »),


2) les Régions (TER et pilotage/mise en cohérence des réseaux départementaux),


3) les agglomérations (réseaux urbains).

 

P1010187.JPG

  La non fusion - union des Pays de la Loire avec la Bretagne ne signifie pas qu'il ne faut pas avancer vers la mutualisation des moyens et notamment des lignes TER communes par exemple. [Gare de Rennes]

 

Le découpage régional actuel maintient sous une même direction l’axe structurant Nantes Angers le Mans et les lignes TER les plus fréquentées, qui sont :

 

1) Nantes Angers


2) Nantes St Nazaire


3) Nantes la Roche sur Yon


4) Angers le Mans,

traduisant en particulier l’importance des échanges entre la Loire Atlantique, le Maine et Loire et la Vendée ; ce résultat est conforme au constat de la DATAR de la prédominance des liens entre Nantes, Angers et la Roche sur Yon. La majorité des usagers des transports ne risque donc pas d’être perturbée.


La volonté de réforme et les besoins des usagers, en particulier des « frontaliers », devraient cependant pousser les deux régions à des mutualisations de service, en particulier dans les transports, avec la mise en place d’un service TER, de schémas de développement communs.


P1010713.JPG

Ter en attente voie 3, en gare  de Laval à destination de Rennes


Bretagne et Pays de la Loire sont en effet fortement imbriquées par leur réseau de transport, via les nœuds du Mans, de Rennes et Nantes, et les dessertes TER communes. Elles pourraient mutualiser et spécialiser les centres de maintenance, avoir un seul site d’information, etc….ce qui diminuerait les coûts, sans accroître trop la distance entre le centre de décision et le terrain.

Réseau Ferré de France, qui gère l’infrastructure, a déjà fait le constat de cette imbrication et a une seule direction couvrant les deux régions.


Pour les utilisateurs, le bilan devrait être positif :


Un seul site d’information pour proposer tous les modes de transport collectif, sur une zone plus large.

Des possibilités élargies de déplacement, en particulier pour les titulaires d’abonnements ou de tarifs spécifiques.

Une seule tarification qui résoudrait le problème de tous ceux qui sont à proximité de la frontière actuelle, vers Laval, Châteaubriant, Redon, Pontchâteau , etc….


La Région Bretagne est réputée avoir une des meilleures gestions des TER, mais, consacrant l’essentiel de ses moyens à la LGV le Mans Rennes et à ses prolongements en Bretagne Nord et Sud, elle dégage peu d’investissements pour d’autres actions.

 

Le seul projet commun en cours de réalisation intéressant les Pays de la Loire est la virgule de Sablé, proposée par la Fnaut, qui permettra de relier Rennes à Angers en 2017.

 

Même si la vigilance s’impose sur les moyens qui seraient mis en oeuvre, le rapprochement des 2 régions devrait cependant améliorer les nombreuses liaisons TER entre les deux régions, qui sont à moderniser ou même à créer :

+ Nantes Rennes via Châteaubriant : le manque de coopération entre régions a débouché sur des systèmes de desserte différents de chaque côté de Châteaubriant : TER au Nord, tram train au Sud.

 

On pourrait espérer des correspondances systématiques à Châteaubriant, en attendant une desserte directe Nantes Rennes via Châteaubriant, qui permettrait d’ouvrir un nouvel itinéraire entre les deux capitales régionales, bien avant la réalisation d’une nouvelle ligne rapide Rennes Nantes.

 

+ Le Mans-Laval-Rennes : nécessité d’une amélioration des fréquences,


+ St Nazaire- Pontchâteau- Rennes : liaison à ouvrir, ce qui est déjà la volonté de la région Pays de la Loire

 

+ Nantes-Savenay Bretagne Sud : nécessité d’une amélioration des fréquences avec une prolongation systématique des Nantes Quimper vers Brest.

 

Des lignes de cars devraient aussi recoudre les territoires aux confins des régions, et desservir des territoires sans desserte ferroviaire. On peut penser aux liaisons suivantes, éventuellement en prolongeant des  dessertes départementales:


+ Fougères-Mayenne-Alençon (ou le Mans ?)


+ Redon-Châteaubriant-Segré-Sablé


+ Vannes-la Roche Bernard-St Nazaire


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TER  Bretagne, assurant la liaison Fougères - Laval

 

Ceci n’exonère pas la Région Pays de la Loire d’améliorer aussi les liaisons TER avec les autres régions, Centre (ligne de la Loire), Poitou Charentes ( Nantes - la Rochelle et Saumur - la Roche sur Yon), Normandie (Caen - le Mans - Tours), pour mieux desservir les « frontaliers » et les axes moins pratiqués.

 

Si la fusion des régions n’est pas prioritaire, le rapprochement des politiques de transport aboutirait à mieux rentabiliser les investissements, à multiplier les liaisons, à mieux desservir les zones frontières.

 

Dominique Romann

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