Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par Fnaut Pays de la Loire

Quel est le lien entre voiture électrique et le nucléaire. C'est une question à laquelle cette contribution répond.  Il s'agit du point de vue d'une association anti-nucléaire sur la voiture électrique... A l'heure ou le gouvernement alloue un bonus de 10 000€ pour l'achat d'un véhicule électrique et au moment ou la loi de transition énergétique est discutée... Cet éclairage "orienté" s'imposait....

 

  https://encrypted-tbn3.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcSwQUPfUm03uaH2sE7bhsHTt548VY5Xg7Q7sEHFC6EAw41dyLT0cQ

 


Vendredi 12 septembre 2014

 

Loi de transition énergétique : le carambolage de la voiture électrique... et nucléaire

 

 


  La voiture électrique n'est même pas efficace contre le co2

 

Le développement de la voiture électrique est un des axes majeurs du projet de loi dite de "Transition énergétique". Or, il suffit de se pencher quelques minutes sur ce dossier pour constater qu'il s'agit non seulement d'une impasse mais aussi d'un échec programmé concernant les objectifs écologiques : une étude de l'Ademe montre que, contre toute attente, la voiture électrique n'est même pas efficace contre les émissions de co2.

 

 Les constructeurs avouent : la voiture électrique n'est pas écologique

 

Avant tout, il faut rappeler que l'Observatoire du nucléaire a contraint ces derniers mois les principaux constructeurs - Renault, Citroën, Nissan, Mitsubishi, Opel, Bolloré et ses déclinaisons (Bluecar, Autolib, Bluely, Bluecub) - à retirer de leurs publicités pour voitures électriques les termes "propre", "verte" ou "écologique" (cf Le Monde.fr, 26 juin 2014, http://bit.ly/1lguS6q ).


En effet, il faut bien comprendre que, si elle ne pollue pas au moment où elle roule, la voiture électrique pollue avant, après, et ailleurs : matières premières et énergie pour la construction, pneus et batteries à l'usage, déchets en fin de vie, et bien sûr énergie pour mouvoir le véhicule.

 

En France, la voiture électrique est surtout… la voiture nucléaire


A ce sujet, les plans de développement des voitures électriques en France prévoient que le rechargement des batteries se fera quasi exclusivement sur le réseau électrique ordinaire, c'est-à-dire à 75% par le nucléaire.


La voiture électrique sera alors co-responsable des tares de l'atome, et l'on peut même parler d'une véritable délocalisation de la pollution : contamination du Niger par les mines d'uranium d'Areva, rejets radioactifs dans l'environnement et production de déchets radioactifs par les centrales nucléaires d'EDF, etc, sans oublier les mines de lithium (par exemple en Amérique du Sud) pour les batteries. Et tout ça pour permettre à des urbains privilégiés de rouler prétendument "propre"…

 

La voiture électrique n'est même pas efficace contre les émissions de co2


Mais, ce qui est probablement le plus notable, c'est que la voiture électrique n'est même pas efficace contre les émissions de co2. En effet, une récente étude de l'ADEME a montré que, compte tenu des pollutions citées ci-dessus, il faut avoir roulé de 50 000 à 100 000 kilomètres en voiture électrique avant de commencer à émettre moins de co2 qu'avec une voiture thermique (cf La Tribune.fr, 4 décembre 2013, http://bit.ly/WELjVz ).


Or, sachant que le trajet moyen en voiture électrique est très court, il est probable que la plupart des propriétaires de ces véhicules n'atteignent même pas le nombre de kilomètres requis : il faudrait rouler de 15 km à 30 km par jour, 365 jours par an, et ce pendant 10 ans.

 

Voiture électrique : des aides pour les ménages aisés


Les autorités publiques subventionnent déjà de façon indécente les acheteurs de voitures électriques - qui sont quasi exclusivement des ménages aisés - par des bonus abusivement dits "écologiques" pouvant dépasser 11 000 euros par le cumul d'aides d'Etat et d'aides régionales (cf 76actu.fr, 4 avril 2014, http://bit.ly/1uluDQ0 )


Sans ces subventions, le prix modéré du rechargement des batteries - mais pour combien de temps encore, vu l'explosion du coût de l'électricité nucléaire ? (cf Le Monde, 27 mai 2014, http://bit.ly/TPibtR ) - serait totalement contrecarré par le prix du véhicule à l'achat. A ce compte, n'importe quelle activité ruineuse peut devenir "rentable" à condition de la faire payer par l'argent public.

 

Bornes de rechargement : une facture de 100 milliards !


Non content de ces dépenses insensées, le gouvernement prévoit aussi l'installation en France de 7 millions de bornes de rechargement pour voitures électriques (projet de loi de transition énergétique). Le coût d'une telle borne est à ce jour d'environ 20 000 euros, pose comprise. En prenant 15 000 euros pour tenir compte de l'effet de masse, cela signifie une dépense d'environ… 100 milliards d'euros. Si par miracle les prix baissaient de moitié, cela ferait encore 50 milliards d'euros.


On se demande déjà où cette somme inouïe pourra bien être trouvée et, dans ce cas bien improbable, qui pourrait justifier une telle dépense dans un projet finalement anti-social et anti-écologique, alors que l'argent public manque pour l'éducation, la santé, les énergies renouvelables, etc ?

 

Objectif 2 millions de voitures électriques… sur 40 millions !


Qui plus est, les entreprises d'Etat - à commencer par La Poste, pionnière dans cette voie de garage - et les Collectivités territoriales sont fortement incitées à acheter elles-mêmes les voitures électriques dont, jusqu'à preuve du contraire, les citoyens ne veulent pas : à peine 0,4% du total de voitures vendues en France.


Le gouvernement espère, en dépensant ainsi sans compter l'argent public, que 2 millions de voitures électriques rouleront en France en 2020. Un chiffre totalement improbable mais, même s'il se concrétisait, qui ne concernerait qu'une voiture sur 20 : autant dire une "niche" aussi inutile que ruineuse.

 

Les voitures électrique françaises rechargées par les centrales allemandes au   charbon


Par ailleurs, que dire du rechargement de centaines de milliers de voitures électriques qui seraient branchées au même moment, le soir vers 18 heures lorsque leurs propriétaires rentreront du travail ? D'ores et déjà, la surconsommation française d'électricité, en particulier l'hiver avec l'option absurde du chauffage électrique, fait que la France est massivement alimentée… par les centrales électriques allemandes fonctionnant au charbon (Le Monde, 22 janvier 2013, http://bit.ly/YwStMY ).


Il est de bon ton de critiquer ces centrales et leurs émissions de co2 mais, sans elles, la France serait frappée de pénurie tous les soirs d'hiver. Le projet absurde de développement des voitures électriques ne ferait qu'aggraver encore cette situation. Et ce n'est pas le déploiement tout aussi absurde de compteurs électriques abusivement dits "intelligents" - c'est en réalité un autre projet ruineux et inefficace, mais aussi très dangereux pour les libertés publiques, nous y reviendrons dans un autre texte - qui y changera quelque chose.

 

L'argent public : ni pour la voiture thermique, ni pour la voiture électrique


Bien sûr, il ne s'agit pas pour nous de faire la promotion de la voiture thermique (essence ou diesel) qui est elle-même très polluante. Mais, justement, personne ne se hasarderait à offrir l'argent public aux propriétaires de voitures essence ou diesel, leur permettre de se garer gratuitement sur des places réservées, de recharger leurs réservoirs aux frais de la collectivité, etc : alors pourquoi le faire pour des voitures nucléaires ?

 

On ne sauve pas le Titanic en lui envoyant le Costa Concordia


L'argent public doit être affecté aux transports en commun, aux transports alternatifs, ou à tout autre projet d'intérêt général, mais certainement pas gaspillé dans la voie de garage qu'est la voiture électrique. L'objectif de la Loi dite de transition énergétique semble être de développer la voiture électrique pour doper la consommation d'électricité, en baisse depuis plusieurs années, et tenter ainsi de sauver l'industrie nucléaire, en totale déconfiture. Mais on ne sauve pas le Titanic en lui envoyant le Costa Concordia


Stéphane Lhomme
Directeur de l'Observatoire du nucléaire
http://www.observatoire-du-nucleaire.org



http://observ.nucleaire.free.fr/voiturelec-racket.jpg

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
R
Ryt
Répondre
R
Traction électrique égal pollution nucléaire.<br /> C est scandaleux de faire croire que la voiture électrique est propre.<br /> Pour Paris il faudrait installer une centrale nucléaire pour alimenter les véhicules électrique.
Répondre
D
Je n'ai jamais eu ni retour ni contact suite à mon dernier commentaire... La Fnaut a-t-elle au moins étudié le sujet ? <br /> <br /> Dommage !
Répondre
F
La FNAUT Pays de la Loire n'a pas eu le temps de s'en occuper...<br /> Désolé... Elle avait des impératifs d'organisation.<br /> Je vous invite à adresser au siège social de la Fnaut PdL 1 rue d'Auvours à NANTES votre dossier
D
Bonjour, <br /> <br /> Cet article est particulièrement tendancieux... L'avenir est indiscutablement électrique... Pour aller plus loin, l'avenir est au VE autonome... D'ici 30 ans, nous ne serons plus propriétaires de nos véhicules, ils seront suivant un quadrillage géré par système expert mis à disposition (le covoiturage sera aussi optimisé) de tout un chacun... <br /> Si l'on part du principe qu'un véhicule ne roule que 5 % de ses possibillités, vous imaginez les économies réalisées : 1) par chacun 2) par la collectivité 3) par la planète.<br /> Fini les voitures stationnées qui défigurent et encombrent les rues de nos villes... <br /> Les économies seront utilisées pour développer les transports en commun... Mais de grâce, n'opposez pas les 2 !<br /> Il est tout à fait possible de développer le VE et les transports en commun, <br /> <br /> Je viens d'acheter (en LLD sur 3 ans) une Zoé : voiture fantastique... Vive, silencieuse, bonne autonomie ! <br /> Je suis ébahi par la méconnaissance de la plupart des gens concernant les VE ! Ils pensent que c'est un jouet non abouti, qui ne correspond à aucun besoin... <br /> Il suffit de l'essayer pour comprendre que c'est l'avenir... <br /> La quasi-totalité des familles qui ont 2 voitures pourraient passer à l'électrique et ils feraient des belles éconmies... J'ai calculé que ma Zoé me coûtera 1 euro par jour, oui 1 euro par jour !!! Je tiens mes calculs à votre disposition. <br /> Il est important que les "convaincus" du VE "évangélisent" les autres... <br /> De mon côté, propriétaire de chambres d'hôtes et d'un parking près de l'aéroport de Nantes, afin de promouvoir le véhicule électrique, j'offre désormais la recharge gratuite à mes clients... <br /> <br /> Voici les sites <br /> http://parking-aeroport-nantes.creation-website.com/<br /> et <br /> http://senaigerie.creation-website.com/<br /> <br /> Vous êtes les bienvenus !
Répondre
H
Bonjour, <br /> <br /> Je suis surpris de la vision étroite et "court terme" de certains... L'avenir est sans aucun doute au véhicule électrique AUTONOME... J'invite la FNAUT à lire cette étude particulièrement intéressante... C'est dans cette voie que le développement du transport se fera, c'est certain !<br /> <br /> http://www.internationaltransportforum.org/Pub/pdf/15CPB_Self-drivingcars.pdf<br /> <br /> Merci de vos commentaires. <br /> <br /> Cordialement,<br /> <br /> http://parking-aeroport-nantes.creation-website.com/<br /> et <br /> http://senaigerie.creation-website.com/
F
La voiture électrique est toujours une voiture. Alors que l'aménagement urbain, l'urbanisme est dictée par la voiture "basique". La voiture électrique n'apporte de changement que dans son énergie de traction... En fait peu de changement, même si elle est "moins" polluante en apparence...La voiture électrique ne va pas changer le comportement des automobilistes (sauf l'agressivité peut être) car le matin, le midi et le soir il y aura toujours les heures de pointes et le couple "pavillon - voiture" ne sera pas remis en cause. Vous êtes de Nantes, vous devriez le savoir mais on parle de Nantes et de l'archipel nantais quand on évoque l'étalement urbain... Il faudra bien que les gens stationnent quelque part... dans les rues; Quant aux économies utilisées pour développer les TC ce serait bien mais quand je vois que Nantes Atlantiques n'est pas desservis par le rail alors que les terminaux sont à moins de 150 mètres de l'ancienne voie ferrée de Pornic.J'ai du mal a imaginer que la voiture électrique change la donne et l'état d'esprit des décideurs. Quand la ministre de l'environnement ne veut pas aligné les taxes du diesel sur l'essence je pense sincèrement que c'est une histoire de fric et d'énergie nucléaire qu'il faut utiliser.