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Publié par Fnaut Pays de la Loire

 

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Communiqué de Presse

Montreuil, le 26 juin 2014

 


Taxe poids lourds : Le Réseau Action Climat dénonce un grave recul

 

 

L’adoption de l’amendement du Gouvernement instaurant le péage de transit par l’Assemblée nationale marque un recul grave face à la législation qui avait été adoptée à la quasi-unanimité suite au Grenelle de l’environnement.

En faisant marche arrière, la France donne, une nouvelle fois, un mauvais exemple de la manière dont la transition énergétique doit se concevoir pour les transports.

 

Des répercussions dramatiques pour les transports 

 

En réduisant à peau de chagrin la principale mesure héritée du Grenelle de l’environnement pour faciliter la transition énergétique dans les transports de marchandises, le gouvernement rend illusoire l’atteinte de deux objectifs majeurs : la réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre dans les transports d’ici 2020 et le report modal du routier vers le ferroviaire et le fluvial à hauteur de 25% en 2022.

 

Si l’impact environnemental de la nouvelle mesure reste la grande inconnue, Jean Sivardière Président de la Fnaut (association membre du RAC) souligne que « l’impact financier est dramatique : en privant le budget de l’AFITF et les collectivités territoriales de plus de 900 millions d’euros en 2014 et en réduisant à 300 millions d’euros environ les recettes de la redevance les années suivantes, le gouvernement met à mal de façon pérenne le budget de l’AFITF, les contrats de projet État-Région et les bénéficiaires de l’appel à projet pour les transports collectifs en site propre (TCSP), au détriment de l’intérêt général. »

 

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Le RAC attend des précisions sur le financement des transports en commun et le choix des infrastructures 

 

Le projet de loi de finances rectificative doit constituer une session de rattrapage pour le gouvernement et les parlementaires de façon à dégager des sources de revenu supplémentaires pour combler le manque à gagner nécessaire au développement des transports en commun et du fret ferroviaire. Pour Stéphen Kerchkove, Délégué Général d’Agir pour l’environnement (association membre du RAC) « la transition énergétique dans les transports en période de restriction budgétaire exige aussi de la part des responsables politiques la priorisation des projets dans un sens cohérent avec la transition énergétique. À cet égard, les projets routiers (contournement de Rouen et de Strasbourg par exemple), autoroutiers et aéroportuaires (Notre-Dame-des-Landes) représentent un gâchis financier et environnemental qu’il est crucial d’éviter. »

 

Pour Lorelei Limousin, chargée de mission transports-climat au Réseau Action Climat, « le renoncement du gouvernement fait malheureusement écho à la pauvreté du chapitre du projet de loi de transition énergétique dédié aux transports. » Dans la perspective de la prochaine Conférence environnementale dédiée notamment aux transports, le RAC « appelle à un sursaut du gouvernement et des parlementaires pour adopter des mesures justes et efficaces dans les lois de finances et de transition énergétique permettant de réduire, enfin, les émissions de gaz à effet de serre du secteur des transports routiers. »

 

 

Contact

 

Lorelei LIMOUSIN, Chargée de mission transports – climat au Réseau Action Climat France -

07 70 31 09 19 ; lorelei@rac-f.org

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