Synthèse de l'opinion de la FNAUT sur Notre Dame des Landes (2)
A l'occasion de la rencontre avec les membres de la Commission de dialogue, voici la suite de la 1ère partie du dossier déposé par la FNAUT présentant son point de vu.
ASSOCIATION REGIONALE DES USAGERS
DES TRANSPORTS DES PAYS DE LA LOIRE
mars 2013
Synthèse de notre opinion sur Notre Dame des Landes
(2ème partie)
Une « ardoise » qui va retomber sur le citoyen et l’usager, et sur les modes de transport plus respectueux de l’environnement
L’usager devrait payer des taxes aéroportuaires, des services commerciaux, des redevances de stationnement automobiles plus élevés, alors que l’aéroport actuel est largement amorti et sera très peu utilisé.
On va se retrouver avec deux aéroports (Nantes et Rennes, sans oublier Angers) distants de 80 km et en concurrence frontale sur beaucoup de liaisons, y compris sur celles à bas coût, alors que les aires desservies étaient plus distinctes. Les guerres tarifaires risquent de faire des perdants : les budgets publics et les citoyens.
Le citoyen va devoir payer toutes les infrastructures annexes (voies routières, liaison dédiée avec Nantes, gestion de Nantes Atlantique, …), les impacts indirects (circulation automobile renforcée,…), et sera « l’assureur final » au cas où l’aéroport n’équilibre pas sa gestion. Ces financements viendront en déduction des participations locales dans des modes de transport peu émetteurs de nuisances (étoile ferroviaire nantaise, liaisons ferroviaires interrégionales, etc….
Un projet déconnecté des nouvelles priorités
Soutien au secteur aérien en contradiction avec les objectifs de transition énergétique, de diminution de consommation des gaz à effets de serre, de transfert modal : le système ferroviaire reste sous financé avec de nombreuses voies à moderniser : ex de Nantes Bordeaux avec une liaison aérienne « justifiée » par la lenteur et la rareté de l’offre ferroviaire.
La Fnaut explique (voir PJ) que l’on pouvait diminuer de 15% le nombre de mouvements aéroportuaires à Nantes en remplaçant des liaisons à moyenne distance (Bordeaux, Paris, …) par des liaisons ferroviaires modernisées, à condition de leur donner la priorité .
Perte d’emplois permanents ( Airbus ?, emplois agricoles directs et indirects), au profit de quelques centaines d’emplois très temporaires dans la construction, à réorienter ailleurs.
Dans le domaine des transports seuls, les alternatives à NDdL sont :
+ agrandissement aérogare et aménagement de l’accès fer ; une voie ferrée passe à 200 m de l’aérogare actuelle, mais ne sert qu’au fret (à imputer sur le budget de l’aéroport) ;
+ modernisation de voies ferrées, en particulier interrégionales, pour favoriser un transfert modal :
+ liaisons rapides vers la future LGV SEA qui passera à Poitiers et Bordeaux, interconnexion Sud pour plus de TGV vers la banlieue parisienne, le Nord et l’Est, améliorations des liaisons ferroviaires vers la région lyonnaise, etc…..
L’Etat et les collectivités, qui parlent beaucoup de développement durable, doivent se donner les moyens pour que les liaisons à moyenne distance basculent de l’aérien au ferroviaire, en desservant au passage les territoires intermédiaires.
Pièces Jointes :
+ Investir dans le fer pour réduire le nombre de vols entre Nantes et les villes françaises - juillet 2011
+ NDdL, l’aéroport écolo envahi par les voitures
+ NDdL, l’addition sera lourde
+ Bulletins Fnaut 114 de mai 2003 sur les projets d’aéroport inutiles. Pages 1 et 2 concernant Nantes
+ Un aéroport indispensable au désenclavement, à l’emploi et au développement ?