Il faut sauver le "Train Jaune", en danger de disparition...
Le texte ci-contre provient du site suivant : http://www.l-olivier.org/petit-train-jaune/
Une importante littérature internet aborde la problématique et il est donc conseillé de la consulter...
Personne ne contestera que le Train Jaune est l’un des symboles les plus forts du Pays Catalan. Pourtant,
Nous devons cette déclaration à Christian Bourquin, Président du Conseil Régional (Indépendant du 21 février 2013) dont une partie des compétences est de veiller, justement, au devenir du Train Jaune. Cette menace ne peut donc être prise qu’au sérieux.
Il n’est pas nécessaire de chercher bien loin les raisons d’une telle situation : le Train Jaune n’a jamais réellement mobilisé la volonté des élus à mettre au point puis à financer un projet de développement durable de la ligne autour de sa fonction touristique, notamment. Les différents élus, se succédant au gré des alternances, se sont contentés de «rapiécer» de ci, de là, sans réelle volonté de développement ou de préservation d’un des plus beaux joyaux du Pays Catalan.
Revenons à son origine : la construction du Train Jaune est lancée à l’initiative d’Emmanuel Brousse (le ministre, mort pauvre) et de Jules Dax. La construction du premier et plus long des tronçons (de Villefranche à Mont-Louis) ne prendra que 7 ans. Au total, soit jusqu’à Latour de Carol, le Train Jaune aura finalement mobilisé un budget qui équivaudrait, aujourd’hui, à 99,8 Millions d’euros pour 62,6 kilomètres.
A titre de comparaison, la construction de la nouvelle rocade nord de Perpignan a mobilisé plus de 64 Millions d’euros pour 2,8 kilomètres seulement, soit un coût, rapporté au kilomètre, 14 fois supérieur à celui du Train Jaune !
«Ecodurables» avant l’heure, les « pères » du Train Jaune ont promu l’alimentation électrique à une époque où le charbon et le diesel régnaient en maître dans les transports ferroviaires. C’est ainsi qu’ont été construites plusieurs centrales électriques tout au long de la voie qui produisent de l’énergie « propre », à base d’énergie renouvelable : l’eau de la Têt et celle provenant du barrage des Bouillouses. Sa capacité de production de 200 000 000 Kw/h n’est utilisée qu’à 1% par le Train Jaune ; le reste est réinjecté dans le réseau d’EDF pour alimenter les communes environnantes.
Le Train Jaune est le symbole d’un Pays Catalan ambitieux, qui ne reculait devant aucune difficulté et qui rayonnait sur l’ensemble de l’économie du territoire. Aujourd’hui, c’est bien de son abandon pur et simple dont il est question.
Selon le président du conseil régional, sa remise en état imposerait un investissement supérieur à 200 Millions d’euros : ces chiffres ne sont justifiés par aucune étude. Ils ne semblent être diffusés que dans le but de décourager les citoyens-contribuables de consentir à un tel effort financier. Il existe pourtant des solutions intermédiaires que les spécialistes de la ligne (ses cheminots, en premier lieu) ont clairement identifiées comme l’entretien régulier des voies et des matériels roulants.
En premier lieu, l’investissement nécessaire serait plutôt de l’ordre de 30 Millions d’euros pour le remplacement de 18 Kilomètres de rails et 4500 traverses, soit 1/3 de la ligne.
carte en provenance du site suivant
Plutôt 30 que 200 M€ !
A l’image du projet originel, aucun projet ne peut se concevoir sans l’affirmation d’une ambition solide pour le Train Jaune et de son territoire naturel (Haut Conflent, Cerdagne, Capcir). C’est ce manque d’ambition que nous déplorons aujourd’hui et pour lequel nous demandons une mobilisation générale.
Depuis 2010, le conseil régional nous annonce la réalisation d’un schéma directeur pour le Train Jaune qui n’a toujours pas vu le jour. Pendant ce temps, des opérations fort couteuses comme « le TER à 1 € » ont littéralement siphonné les finances de la région qui n’a plus les moyens d’entretenir le Train Jaune et, encore moins, de lui préparer un avenir plus radieux.
+ Que le Conseil Régional vote un budget exceptionnel d’entretien et de préservation du Train Jaune afin d’éviter sa disparition,
+ En parallèle, que soient rendues publiques les conclusions du schéma directeur du Train Jaune lancé en 2010,
+ Qu’une concertation publique soit lancée, en relation avec les forces vives du Pays Catalan, pour travailler à un projet ambitieux et fédérateur autour du Train Jaune, de son environnement naturel et patrimonial mais aussi de ses capacités à représenter l’épine dorsale d’un projet touristique à très forte valeur ajoutée pour le Pays Catalan