Réponses d'Eva Joly à la FNAUT et propositions de la candidate sur les transports
Analyse des positions des candidats déclarés :
Eva Joly (EELV) :
La candidate EELV veut « engager un plan massif d’investissement (4 milliards d’euros par an) dans les transports urbains et interurbains, en privilégiant la proximité à la grande vitesse » et le fret ferroviaire.
Elle s’oppose à la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, « un projet absurde », et à tous les projets autoroutiers, y compris les grands contournements d’agglomérations (Strasbourg).
Elle propose de créer rapidement des services de bus sur une large plage horaire pour relier certaines agglomérations entre elles.
Elle souhaite que la France s'inspire de la Scandinavie en instaurant l'obligation de négociation avant toute grève dans les transports publics.
Constatant que les ménages les plus fragiles sont les plus touchés par la hausse du prix des carburants, elle s’engage à ce que chaque Français bénéficie d’un service public de transport à moins de 10 minutes à pied de chez lui : taxi collectif, covoiturage, transport à la demande, bus, tram... Elle réorientera les subventions de la route vers ces alternatives.
Elle s’engage à ce que, d’ici 5 ans, la France produise des voitures consommant moins de 2 litres aux 100 km. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement devra accélérer les efforts de R&D, intensifier les partenariats avec les constructeurs automobiles et renforcer le système du bonus-malus.
Les tarifs de péages autoroutiers sont modulés en fonction des émissions de chaque véhicule. Sur tous les axes routiers, la limite de vitesse sera abaissée.
La niche fiscale sur le diesel sera supprimée en 5 ans (à terme, cette mesure rapporterait 1,5 milliard d’euros par an).
Le kérosène sera taxé (1,3milliard d’euros).
Une contribution énergie-climat sera introduite : 50% de son produit sera utilisé pour financer des investissements publics écologiques (transports collectifs, maîtrise de l'énergie). Le reste sera redistribué sous forme de “chèque vert” aux ménages les moins favorisés.
Elle propose une loi foncière pour enrayer l'étalement urbain, garantir la mixité sociale et fonctionnelle des territoires urbains et valoriser les espaces naturels, agricoles et boisés.
Pour ce faire, les politiques du logement et de l’urbanisme ne seront plus menées au niveau de chaque commune mais à l’échelle des agglomérations.