Réponse aux opposants aux LGV
Alors que le SNIT vient d'être discuté en Pays de la Loire et que les écologistes s'opposent à la LGV Ouest une petite mise au point s'impose...
Communiqué de presse du 17 décembre 2010
La FNAUT s’étonne que les manifestations organisées samedi dernier 11 décembre dans le cadre d’une « journée européenne de lutte contre les projets inutiles » aient visé exclusivement les projets de lignes ferroviaires à grande vitesse (LGV).
Les projets d’autoroutes et celui de nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes seraient-ils plus respectueux de l’environnement que les LGV ? L’automobile, le camion et l’avion seraient-ils moins bruyants et polluants, moins consommateurs d’énergie et moins émetteurs de gaz à effet de serre que le TGV ?
Ce n'est qu'une Nationale (N°162) aménagée comme une autoroute
La FNAUT confirme sa position sur l’extension du réseau des LGV, qu’elle n’accepte pas sans réserves:
+ Le TGV est un transport de masse dont la clientèle est aujourd'hui composée de toutes les classes sociales.
+ La construction de LGV sur plusieurs grands axes (par exemple Tours-Bordeaux-Toulouse, Marseille-Nice, Nîmes-Perpignan) est indispensable pour que le train puisse concurrencer efficacement l’avion et la voiture, en accélérant les voyages à moyenne et longue distance et en dégageant les voies classiques au bénéfice du trafic TER en forte croissance et du trafic de fret.
TGV Sud Est (photo FNAUT Nationale)
+ La jonction du réseau français avec les réseaux voisins (Espagne, Italie, Allemagne) est le seul garant d'un transport ferroviaire européen continu, fiable et écologique, aussi bien pour les voyageurs que pour le fret.
+ La FNAUT craint que la non réalisation de certaines LGV se traduise en pratique par un report des crédits publics vers des programmes autoroutiers et aéroportuaires concurrents.
TGV Duplex en gare de Rennes
La FNAUT estime cependant que certains projets de LGV sont inutiles (Poitiers-Limoges, transversale Limoges-Lyon), alors que des solutions alternatives sont envisageables en s'appuyant sur la modernisation du réseau classique ou d'autres projets de LGV.
Elle critique également les projets de gares nouvelles « exurbanisées », non connectées aux réseaux TER, départementaux et urbains, ce qui limite la capacité du TGV à concurrencer la voiture.
Elle demande que des écotaxes soient créées sur le trafic aérien intérieur et le trafic autoroutier, et que leur produit soit affecté aux investissements ferroviaires, en priorité à la régénération et à la modernisation du réseau classique.