Régionales 2010 : Les réponses des têtes de liste au questionnaire régional de la FNAUT (1)
Nous attendons avec impatience les réponses des dernières listes...bien entendu...
CANDIDATS TETES DE LISTE : Région des Pays de la Loire
| titulaire |
| Réponse et date |
| Christophe BECHU | UMP / Alliance Centriste | |
| Jacques AUXIETTE | PS MRC PC | |
| Marc GICQUEL Tous ensemble la gauche vraiment | Front de Gauche NPA | Le 24 fevrier 2010
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| Eddy LE BELLER | LO |
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| Jean-Philippe MAGNEN | Europe Ecologie | Le 2 mars 2010 |
Jacky FLIPPOT | Bretagne - Régionaliste | ||
| Brigitte NEVEUX | FN |
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| Patricia GALLERNEAU | MODEM
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NB: Les réponses aux questionnaires seront fluotées et en italique (voir le tableau ci-dessus).
QUESTIONNAIRE AUX CANDIDATS AUX ELECTIONS REGIONALES
Dans le prolongement de notre courrier du 3 février, vous trouverez ci-dessous nos réponses aux questions posées par votre association.
Nous pensons que ces éléments répondent – et complètent – vos revendications en faveur d’un transport public :
- plus juste
- plus écologique
- plus proche des citoyens
Nous sommes convaincus de la nécessité de défendre la multimodalité sur notre territoire. Dans cette perspective, nous souhaiterions pouvoir vous associer – dès notre élection – à la recherche de solutions innovantes en faveur d’une révolution verte dans notre région.
Ecologiquement vôtre,
Services TER
1/ Le TER ne capte que 10% du trafic pendulaire sur les axes desservis par le rail. Que proposez-vous pour augmenter cette part de marché ?
Pensez-vous que la contribution de votre région au fonctionnement du TER doit augmenter ? Comment ?
Les raisons de la faible pénétration de l'usage des trains ou autocars régionaux sont multiples :
- une faible densité du Réseau ferré sur les Pays de la Loire.
- le manque de cadencement des TER.
- l'absence de diamétralisation
- la concurrence tarifaires et des offres de transport entre les TER et les cars départementaux.
- La non application par les employeurs du décret permettant le financement à 50% de l’abonnement salarié.
Nous proposons de renforcer le nombre de dessertes pour permettre dans un premier temps de mettre en place le cadencement.
Nous proposons la négociation d'un nouveau plan de déplacement Régional incluant les tarifs et les cars départementaux afin de mettre en place une vraie complémentarité et développer le rabattement vers les trains régionaux.
La Région participe aux infrastructures ferroviaires (Cholet La Poissonnière, électrification de Nantes Les Sables d'Olonne, modernisation Nantes Pornic et Croix de Vie, Nantes Châteaubriant) se substituant à l'Etat qui se désengage et n'assume pas ses responsabilités.
Nous pensons que pour mettre en place nos propositions, il faudra de fait augmenter notre contribution financière.
Les transports alternatifs au « tout voiture » et l’aménagement du territoire sont la clef de voûte pour une transformation écologique de nos sociétés. Face aux urgences sociale et environnementale, notre objectif est le report modal du « tout voiture » à des modes de transports peu émetteurs de gaz à effet de serre.
C’est pourquoi nos priorités seront :
- de réorienter les investissements prévus à des projets qui sont contraires à la conversion écologique (Aéroport, 4 voies, ….) vers les TER ;
- d’avoir une politique volontariste en matière d’investissement sur les infrastructures ferroviaires existantes (qui est normalement de compétence RFF et de l’Etat);
- d’améliorer la qualité du service TER (cadencement, ponctualité et fiabilité) donc allouer des crédits de fonctionnement supplémentaires pour les TER.
Pour atteindre cet objectif du report modal du « tout voiture » vers des transports alternatifs, nous voulons :
- démultiplier l’offre TER (cadencement mettant en place le principe d’un train toutes les demi-heure ou toutes les heures sur une amplitude horaire la plus large possible et sur l’ensemble de la semaine)
- remettre en cause l’actuelle convention SNCF et pays de la loire : exiger une plus grande transparence des coûts d’exploitation des trains régionaux (référence Cour des Comptes),
exiger une grande qualité de service (ponctualité, des trains moins bondés pendant les heures de pointe, ….)
- développer l’intermodalité (nous voulons que la région soit le facilitateur de la mise en réseau et du remaillage des différents modes de transport. L’expérience de la région du Nord pas Calais d’avoir créé un syndicat mixte des AOT sur l’ensemble de la région nous parait un exemple à suivre).
Suivant le palmarès TER dressé fin 2009 par Ville Rail et Transport, la Région consacre moins de 59 € par habitant au TER, ce qui est loin des régions les plus performantes (Bourgogne, Picardie, haute Normandie) qui y consacrent le double. Les fonds alloués aux infrastructures (en 2008, il est vrai, sans doute avant les financements pour l’électrification Nantes la Roche) étaient particulièrement limité.
2/ Laval est le seul chef lieu de département de la Région très mal relié à Nantes en transport collectif. Quelles solutions proposez-vous pour améliorer la situation ?
-Sur le sujet particulier de Nantes Laval, ces 2 villes sont très mal reliées par les TER, nous devons pouvoir créer des circulations de cars permettant de faire l'aller et retour dans la journée entre ces 2 villes. A moyen terme la mise en place de la "virgule de Sablé" devrait permettre de créer une desserte ferroviaire Laval-Angers pouvant être prolongée vers - ou en correspondance avec - Nantes.
-Nous devons aussi permettre aux porteurs de cartes tarifaires des Pays de la Loire, passant par Rennes de ne pas être pénalisés au niveau des tarifs suivant certaines périodes de la semaine. A l'ouverture de la ligne Nantes Châteaubriant, un renforcement de la desserte entre Laval et Châteaubriant doit être faite pour mettre les cars en correspondance avec les trains.
Les premiers besoins des Lavallois et des Mayennais sont d’avoir une offre de transport collectif de qualité vers l’intérieur du département (ex : réouverture urgente de la ligne Laval /Mayenne,Château-Gontier/Sablé) et vers les métropoles les plus proches : en premier Rennes, ensuite Angers et Le Mans, …La grande majorité des déplacements pour des raisons de travail, d’études, de loisirs ou autres se font vers les lieux précédemment cités. Les déplacements ne connaissent pas les limites administratives des régions.
Pour les déplacements vers Nantes, notre priorité sera de moderniser la ligne Nantes/Rennes et la ligne Rennes/Laval et d’offrir de nouvelles correspondances adaptées. En modernisant ces lignes et en cadençant les Ter, nous aurions une offre ferroviaire beaucoup plus rapide et attractive en terme de qualité de service. Cette modernisation de ces lignes permettra d’offrir de meilleures conditions de transport pour le fret marchandises reliant le port de Saint Nazaire et le futur port sec de la gare de triage du Mans. Le passage par le futur port sec du Mans permettra au port de ST Nazaire d’avoir en autre des liaisons avec la région parisienne et d’être embranché sur les flux nord sud (vers le Nord de l’Europe et vers l’Espagne).
3/ Quels sont vos projets pour les relations TER entre notre région et les régions limitrophes, pour développer des lignes mal exploitées actuellement ? :
Avec Poitou-Charentes pour :
1) Saumur Thouars Bressuire la Roche sur Yon les Sables d’Olonne. La région fait déjà des efforts importants pour assurer des dessertes Bressuire Saumur, qui mériteraient d’être prolongées vers la Roche pour augmenter le trafic et mailler le réseau
2) Nantes la Rochelle : la desserte régionale actuelle est de fait limitée à la Roche sur Yon, avec une prolongation par car peu attractive vers Luçon ; une desserte Nantes la Rochelle serait autrement plus attractive (avec correspondance à Luçon pour Fontenay et Niort)
3) Nantes Poitiers Limoges : à noter que sur Poitiers Limoges il est prévu, maintenant que la ligne a été améliorée, de passer de 5 à 7 AR par jour, alors que Nantes Poitiers reste à un AR jour par car peu pratique pour les nantais.
Avec la Région Centre, pour développer des liaisons Tours les Sables d’Olonne via Saumur la Roche sur Yon
Avec la région Bretagne,
1) pour renforcer le service prévu Nantes Brest dû à l’action de la Région Bretagne
2) pour créer une vraie desserte Nantes Châteaubriant Rennes, alors que le projet actuel prévoit une desserte lente et tronçonnée avec un transfert obligatoire à Châteaubriant
3) pour ouvrir une liaison ferrée directe presqu’île guérandaise Saint Nazaire Rennes par Montoir Pontchateau
Nous considérons que la Loi SRU a permis que les décisions sur les TER se prennent au plus près des usagers. Toutefois cette régionalisation a pu faire que chaque Région travaille indépendamment des autres : il suffit de voir la mauvaise qualité de l'offre de transport sur l'axe Caen Le Mans Tours, chaque région n'en faisant pas une priorité : ce sont les usagers qui en font les frais.
Pour la Bretagne, nous considérons que desservir Châteaubriant avec un Tram Train est une erreur : si la pertinence de ce type de matériel n'est pas contestable jusqu'à Nort sur Erdre, il est inadapté au-delà et ne permet pas de faire des relations directes Nantes Rennes via Châteaubriant. Nous proposons de modifier cette situation.
Pour les autres relations:
L'électrification entre Quimper et Brest n'étant pas réalisée, seules les trains diésel peuvent assurer ce type de desserte.
Pour la desserte de St Malo nous pensons qu'une demande existe et que nous devons améliorer au moins les correspondances.
Nous devons aussi permettre d'aller vers la Normandie en passant par Rennes y compris tôt le matin et ce tous les jours de la semaine.
Nous devons aussi avoir des trains plus tard le soir entre Nantes et Rennes afin de pouvoir passer la soirée dans l'une des 2 villes.
Pour le Poitou Charente, cette Région a peu de relations avec les Pays de Loire et cela se traduit par des dessertes médiocres tant avec la Rochelle qu'avec Niort et Poitiers, nous pensons que l'augmentation de l'offre doit faire partie des axes de travail pour les 2 Régions.
Pour la Région centre, même si l'InterLoire a été un des premiers exemples de coopération interrégionale, ses dessertes sont trop peu fréquentes. En témoigne le nombre de liaisons quotidiennes entre Angers et Tours qui est beaucoup trop faible pour 2 villes de cette importance, si proches géographiquement.
Pour nous, il n’y a pas de « lignes déficitaires » mais des lignes mal exploitées. Le remaillage du Grand Ouest nous parait essentiel pour atteindre l’objectif du report modal. Dans le bilan des présidences socialistes à la tête de 20 régions, nous avons eu 20 politiques différentes et cloisonnées. Europe Ecologie veut mettre en place des politiques de coordinations et de synergie entre les régions. Les transports fonctionnent en réseaux et ne connaissent pas les « frontières » administratives des régions.
Nous sommes donc d’accord avec l’ensemble des propositions touchant les régions Centre, Bretagne, Poitou Charentes, Basse Normandie, Haute Normandie….
Plus généralement, comment envisagez-vous de raccorder la région à la Ligne à Grande Vitesse Tours Bordeaux, qui donnera accès à la péninsule ibérique et à la Méditerranée occidentale via Toulouse ?
Même si une LGV se crée entre Tours et Bordeaux, les habitants de la Loire Atlantique et de la Vendée ne se sentent pas particulièrement concernés. Ils demandent une modernisation de l'axe Nantes La Rochelle, Saintes Bordeaux afin de diminuer le temps de parcours et de renforcer la desserte des trains corail pour avoir un train toutes les 2 heures. Mais ces travaux sont du ressort de l'Etat, de RFF et de la SNCF.
Concernant la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux, nous pensons effectivement qu’il est important d’optimiser et de développer des dessertes Nantes-Tours pour profiter de cet axe majeur.
Le butoir de châteaubriant doit être enlevé, permettant une liaison directe Rennes-Nantes. Nous sommes également pour une liaison par Montoir et Pontchâteau.
4/ Avez-vous des projets de création de services périurbains nouveaux?
Les prémices d'un service périurbain se font jour dans les Pays de la Loire. Toutes les étoiles ferroviaires autour des Villes de Nantes, Angers et Le Mans doivent voir cette offre proposée dans les années à venir afin de permettre aux habitants d'avoir des offres de transport en commun concurrentielles à la voiture.
Toutefois nous devons aussi être très prudents afin de na pas favoriser l'étalement urbain par la renforcement des capacités de transport. Cela passe par une collaboration étroite entre les diverses autorités organisatrice. (Région, Départements, Agglomérations) notamment pour aller vers une billettique unique.
Oui, nous voulons développer des désertes de trains périurbains sur les étoiles ferroviaires de nos métropoles régionales (Nantes, Angers, Le Mans). L’actuel projet sur Le Mans est insuffisant. La desserte périurbaine qui est prévue ne portera que sur l’axe Alençon Le Mans Tours ; alors que le projet devrait porter sur l’ensemble de l’étoile ferroviaire.
Le TER à grande vitesse doit-il être mis en place dans notre région ?
Modalités d’exploitation
5/ Notre région doit-elle favoriser l¹émergence d¹opérateurs fret de proximité ?
Nous ne sommes pas pour une libéralisation des chemins de fer, l'exploitation de trains est complexe et nous considérons que si des capitaux sont disponibles, cela doit être pour développer le fer et non pour rémunérer des actionnaires. Nous devons par contre être exigeants avec l'entreprise d'Etat qu'est la SNCF.
Oui, nous pensons que la région doit être « le facilitateur » pour l’émergence d’opérateurs fret de proximité. Même si le fret ferroviaire n’est pas de la compétence régionale, le désengagement de l’Etat doit conduire la région à investir dans le fret ferroviaire de marchandises de proximité et dans l’intermodalité du fret (interconnexion entre les autoroutes de la mer, le port de St Nazaire, et les lignes ferroviaires).
Au niveau des transports marchandises pour le département de Loire Atlantique, le potentiel de transport est principalement axé autour du « grand port » de Nantes St Nazaire. Le développement du port doit se faire dans le respect des enjeux environnementaux de l’estuaire et des zones d’activité. Il conviendra donc d’inscrire l’environnement au coeur du schéma de gouvernance de ce port, au même titre que la performance économique et la responsabilité sociale. Nous pourrions ainsi imaginer la création d’un observatoire environnemental présidé par une personne indépendante du Port.
Le projet de l’autoroute de la mer entre l’Espagne et St Nazaire doit enfin voir le jour. Il conviendra de veiller à ce que les navires utilisées correspondent à des normes environnementales satisfaisantes. Parallèlement des lignes de cabotage entre les principaux ports français doivent être soutenues et crées.
L’acheminement des marchandises au départ et à l’arrivée par les modes de transports alternatifs constitue donc une priorité.
Nous sommes ainsi favorable :
- Au développement du transport fluvial entre St Nazaire et Nantes (grâce à la remise en oeuvre des différentes expérimentations…)
- Au développement du transport ferroviaire :
+ En facilitant la desserte ferroviaire des terminaux portuaires
+ grâce à la réactivation des liaisons de transports combinés abandonnées depuis plusieurs années
+ grâce au lancement d’une étude permettant d’évaluer la faisabilité d’une liaison d’autoroute ferroviaire entre Saint Nazaire et le Sud Est
+ grâce à la réouverture de la ligne St Nazaire –Pontchâteau pour faciliter les acheminements sur la Bretagne.
La région doit donc donner l’impulsion et :
- Réactiver les dessertes ferroviaires des zones industrielles et logistiques reliées au réseau ferré national (y compris MIN de Nantes)
- Maintenir en activité les terminaux des gares actuelles, il conviendra en particulier de traîter l’avenir à Nantes des zones de Blottereau et Nantes Etat en gardant en perspective le développement des dessertes urbaines de marchandises.
- Ne soutenir que les implantations industrielles et logistiques pouvant être reliées à un mode alternatif.
- Sauver le fret par des mesures conservatoires (pression urbaine sur les gares de triage)
La question d’itinéraires alternatifs pour le fret ferroviaire doit être également posée. Nous sommes ainsi favorables – réserves techniques mises à part :
- A la réhabilitation St Nazaire –Châteaubriant- Sablé (qui aurait l’avantage d’éviter la traversée de Nantes par des milliers de tonnes de marchandises dangereuses)
- A la modernisation de Nantes-Angers par Cholet.
6/ Etes-vous favorable à une expérimentation de la libéralisation du TER ?
En particulier sur les lignes à trafic moyen hors grands itinéraires (par exemple Nantes Pornic, Saumur la Roche sur Yon, ou les lignes à rouvrir).
L'ouverture à la concurrence du fret ferroviaire ou du trafic voyageurs, ouvrirait la porte au dumping social que nous dénonçons. Celui-ci existe déjà fortement sur la route avec les conséquences sociales et écologiques qui en découlent. Nous ne devons pas le transposer dans le domaine ferroviaire.
Non, nous refusons la privatisation pour l’exploitation des lignes TER. Les TER doivent rester un service public. Pour une meilleure exploitation de nos lignes, nous demanderons plus à l’opérateur national la SNCF : la transparence de ces comptes charges, le relevé du taux de ponctualité, la création de « chèque retard » pour les usagers pénalisés par des trains en retard….).
Investissements
7/ Etes-vous favorable à un engagement financier de votre région dans les investissements ferroviaires sur les lignes régionales en service ou consacrés à des réouvertures de lignes ?
Nous sommes fermement opposés à tout financement régional concernant les modes de transport non écologiques (aéroport, 4 voies, etc.…). Nous voulons réorienter les investissements sur l’exploitation des TER et l’infrastructure (pour améliorer le cadencement des TER et revitaliser le fret de proximité, il faut une remise à niveau de nos lignes existantes).
Quelles priorités donnerez-vous à la réouverture de lignes étudiée par la région : Fontenay le Comte-Niort, Laval-Mayenne, Le Mans-La Flèche?
Les réouvertures de lignes ferroviaires sont une partie importante de notre programme.
Il existe sur certains territoires de vrais déserts ferroviaires, c’est le cas pour le nord et le sud de la Mayenne le Segréen, une partie de l’Est vendéen… Pour atteindre notre objectif de report modal, nous devons remailler ces territoires de lignes ferroviaires (actuellement non exploitées). Parmi nos premières priorités de réouvertures sont celles de Fontenay le Comte-Niort, Laval-Mayenne, Le Mans-La Flèche, Paimboeuf-Nantes, Château Gontier-Sablé.
8/ Quelles solutions proposez-vous pour que soit assurée la pérennité des emprises ferroviaires alors que se sont multipliées ces dernières années les tentatives de déferrement, déclassement, aliénation des voies ferrées ? (voir)
Nous voulons des mesures conservatoires à la fois pour les lignes fermées mais aussi pour toutes plateformes ferroviaires (gares de triage).
9/ Quelle doit être la politique de la Région envers l’Etat, responsable de la politique nationale des transports et actionnaire de RFF et de la SNCF pour lui faire renforcer dans notre région les dessertes inter cités Nantes-Bordeaux, Nantes-Vierzon-Lyon, Tours-Le Mans-Caen, Nantes-Poitiers, Brest-Quimper-Nantes et au-delà ?
Ce n'est pas à la Région de se substituer à l'Etat. Les usagers sont aussi des contribuables. Si la Région investit dans les infrastructures (dont ce n'est pas la compétence) cela se fera au détriment de l'augmentation de l'offre ou alors la Région augmentera d'une manière importante les impôts.
Dans les nouveaux contrats de projets Etat Région, les priorités théoriques demandaient la régénération des lignes ferroviaires.
Pourquoi la majorité sortante n’a pas saisi cette nouvelle orientation ?
Elle a malheureusement préféré poursuivre de vieux projets qui sont aujourd’hui dépassés : Aéroport, Donges Est (aujourd’hui abandonné), nouvelles routes et autoroutes. Quant à l’Etat, les choix sont les mêmes. Il privilégie les vieux projets (Aéroport, 4 voies…) et les lignes à grande vitesse, laissant le réseau ferroviaire classique poursuivre son déclin (comme l’a démontré l’audit technique Rivier de 2005)
Nous souhaitons donc inscrire le renforcement des lignes de dessertes inter cités comme une priorité du prochain contrat de projet Etat Région. Nous devons également faire en sorte que la modernisation de ces axes permette d’offrir des temps de parcours concurrentiel, par rapport à la voiture.
De manière plus générale, notre priorité en matière d’infrastructure ferroviaire est la modernisation de l’existant.
10/ Quel est votre programme de rénovation des gares ?
Y compris pour résoudre les difficultés d’accessibilité depuis les voiries locales.
La Région a défini un programme de modernisation des gares pour les rendre accessibles aux personnes à mobilité réduites, en application de la loi, pour 2015. L'Etat s'il a décidé une échéance n'a pas, une nouvelle fois, prévu le financement avec les conséquences sur le budget de la Région.
Nous pensons que nous devons pas en rester là : nous devons aussi faire en sorte que ces gares aient du personnel à statut pouvant répondre au différents besoins des usagers. Nous devons aussi rendre les PANG (point d'arrêt non géré) accessibles aux personnes à mobilité réduite.
Enfin les gares doivent aussi devenir des pôles multimodaux afin de permettre une meilleure complémentarité en créant notamment de grands abris à vélos sécurisés.
Nous voulons rouvrir d’anciennes gares et améliorer l’accueil des gares actuelles, pour remailler et faciliter l’accessibilité du train sur l’ensemble des territoires. Dans les contrats territoriaux uniques, nous en faisons une priorité : un plan climat y sera intégré. Nous voulons développer les cheminements doux et les bus de rabattement vers les gares. Toutes les gares (petites comme grandes) doivent offrir des dessertes intermodales (les plateformes d’échanges modales doivent être généralisées).
Le vélo reste également le grand oublié des aménagements actuels alors qu’il est le complément parfait avec la desserte train. Nous voulons donc une démultiplication de l’offre vélo (parking sécurisé vélo, service location vélo, places plus nombreuses pour le vélo dans les TER).
Nous pensons que la région doit être le « facilitateur » de l’inter modalité et contribuer à la synergie des différentes AOT. Nous pensons qu’il faut suivre l’exemple de la région Nord pas de calais, qui vient de créer un syndicat mixte de l’inter modalité à l’échelle régionale.
11/ Quelle est votre position sur le financement des infrastructures routières par le Conseil régional ? Quelle est votre position sur le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes ?
Nous sommes pour l'abandon du projet d'aéroport de Notre Dame des Landes. Nous demandons la réouverture du débat public, une étude indépendante sur le réaménagement de Nantes Atlantique incluant la mise en service de sa desserte ferroviaire.
Nous ne considérons pas qu'une ligne tgv entre Nantes et Rennes soit une priorité. Nous nous opposons à ce que la Région participe aux financements des infrastructures routières.
Europe Ecologie s’est engagé fermement sur le principe suivant : aucun financement régional vers les projets d’aéroport, de nouvelles routes et de lignes à grande vitesse. En matière d’infrastructures ferroviaires, notre priorité est la modernisation de l’existant et la réouverture des lignes non exploitées. Le financement des lignes à grande vitesse est du ressort de l’Etat et de RFF. Le barreau sud de Massy Valenton et la LGV Tours/Bordeaux sont également prioritaires et nous y sommes favorables. Quant à la saturation proche pour la ligne Nantes Angers, nous sommes en accord avec la Fnaut Mayenne et le CESR pour privilégier la solution de la réouverture de la ligne Châteaubriant/Segré/Château Gonthier/Sablé car elle permettrait :
- de supprimer le désert ferroviaire de ces territoires et de les raccorder au réseau existant (en permettant des nouvelles désertes de proximité et de dynamiser les bassins de vie de ces territoires)
- d’avoir une ligne bis pour le fret (notamment un nouveau « débouché » pour le port de St Nazaire)
La région devrait également faire une nouvelle offre de TER à double niveau pour cette ligne très empruntée.
D’une façon plus générale, un autre axe politique est peu utilisé pour combattre « la fuite en avance » qui est l’expansion des déplacements. Pour une meilleure qualité de vie et répondre aux défis environnementaux, nous devons mettre en place une nouvelle politique d’aménagement du territoire.
Le constat que nous pouvons tous faire aujourd’hui est le suivant :
- les activités économiques se concentrent vers les grandes métropoles (une métropolisation des territoires qui se poursuit)
- Les villes moyennes et des territoires ruraux sont en dépression économique
- Les zones résidentielles sont de plus en plus éloignées des centre villes (augmentant ainsi la durée des trajets domicile-travail, tout en durcissant les conditions de vie des ménages les plus modestes)
Par ses différentes missions, la région peut développer une nouvelle politique d’aménagement du territoire visant à dynamiser les villes moyennes et leurs bassins de vie, et à réduire les déplacements vers les métropoles ou grandes villes.
La Région doit elle participer au financement de cet aéroport et/ou des infrastructures d’accès, ou réserver ses financements aux infrastructures ferroviaires, en particulier à celles qui favoriseraient un report modal de l’avion sur les TGV (barreau Sud en Région parisienne, gain en vitesse sur Nantes Bordeaux, accès à la LGV Tours Bordeaux, doublement LGV de Nantes Angers, qui serait proche de la saturation et très difficile à doubler en site existant, développement progressif d’une liaison directe et rapide vers Lyon) ?
La modernisation, de bout en bout, de la ligne classique Nantes Lyon permettrait un gain de temps considérable, se rapprochant ainsi des temps de parcours des tgv mais aurait un atout supplémentaire d'aménagement du territoire pour desservir des villes avec correspondances comme Limoges, Clermont Ferrand et St Étienne.
Coordination
12/ Quelle sera votre politique en matière de coordination des services régionaux et départementaux (coordination des horaires et correspondances, coordination tarifaire, politique de maillage coordonné du territoire) ?
Pour la coordination voir les remarques plus haut.
Nous proposons la création d’une Agence Régionale de la Mobilité. Cette Agence, regroupera l’ensemble des partenaires du transport collectif et devra permettre une coordination efficace des services régionaux, départementaux mais aussi urbains tant au niveau des correspondances, des liens entre les cars et les TER, la définition de politique de mobilité sur tout le territoire régional en évitant de laisser des territoires vierges de tout transport collectif.
13/ Quelle sera votre politique face à l’accroissement des usages de la bicyclette?
Pour les usagers à Bicyclette, il faut distingues deux situations :
- Pour le trafic pendulaire, le train ne peut pas devenir un transport de vélos : il faut donc offrir aux usagers la possibilité de stationner les vélos aux deux extrémités de leur trajet en train voire d'en louer à prix modique ou avec un abonnement.
Pour les vacanciers et voyageurs occasionnels, chaque train doit offrir un compartiment spécifique pour mettre leurs vélos.
La complémentarité Train-Vélo est une alternative crédible à la voiture. Les cyclistes ont toute leur place dans la chaine du transport. La mise à disposition de vélo dans les gares régionales doit permettre de développer la pratique du vélo et sa complémentarité avec le train. Nous proposons donc la création de parkings sécurisés dans les gares afin de sécuriser le stationnement des vélos et renforcer la multimodalité.
14/ Comment voyez-vous l’évolution du service « Destineo »?
L’évolution de DESTINEO doit passer par sa généralisation : la Région incitera toutes les Autorités organisatrices à adhérer à ce programme. Elle reprendra la maîtrise du système en liaison avec son propre système d'information géographique : il n'est en effet pas acceptable, qu'à cause de l'externalisation de la réalisation de Destineo, la Région n'ait pas la maîtrise des lieux qui y sont référencés.
Tarifs et information
15/ Sur quels tarifs pensez vous qu’il est prioritaire d’agir ?
Sur les billets plein tarifs : les abonnements et la tarification sociale permettent des prix très attractifs. En revanche pour l’achat de billets ponctuels, les prix restent élevés.
Nous proposons donc une réduction jusqu’à 50 % pour le billet plein tarif, des cartes de fidélité pour 2,3 4 personnes à des prix faibles permettant également l’abandon de la voiture.
16/ Etes-vous favorable à la réciprocité des tarifs régionaux sur les lignes interrégionales (Centre-Pays de la Loire, Bretagne.) ?
Oui. Cette réciprocité est impérative pour favoriser les échanges entre les régions. Cette réciprocité doit également s’appliquer partout en France.
17/ Que pensez vous de la « balkanisation » de l’information horaire ( fiches horaires différentes, services TGV présents ou non) ?
Quelle-doit être la politique en matière de points de vente impulsée par la région ?
Sur les tarifs : Instauration de la gratuité des transports pour les jeunes en formation, les chômeurs et les précaires. Il s’agit d’un premier pas vers la gratuité des transports.
Nous sommes pour la réciprocité des tarifs avec les régions limitrophes.
Nous devons travailler avec l’ensemble des régions à une harmonisation des tarifications TER, dans le sens de l’équité pour l’usager.
Un programme de co-élaboration doit s’engager entre les régions au lieu de développer des compétitions.
L’information sur les tgv n'est pas du ressort de la région même si nous déplorons son manque de clarté sur les tgv de pointe par exemple.
Chaque gare doit être ouverte, Nous sommes pour la ré-humanisation des gares régionales (information, billettique, la sécurité ferroviaire).
Oui, l’information est segmentée ; Nous proposons essentiellement deux pistes :
- revoir le système Destinéo
- créer des espaces mobilités dans les grandes gares où toute l’information serait centralisée. Il nous semble que le contact humain est indispensable dans la diffusion de l’information (ces espaces seraient en quelques sortes des « guichets » uniques sur l’intermodalité des modes de transport, à l’image des espaces info sur les énergies renouvelables). Ces espaces mobilités seraient indépendants des différents opérateurs transports, pour apporter une meilleure information objective et plus inter modale. Les outils d’information (comme les
fiches horaires) doivent être plus lisibles et pratiques.
La présence humaine pour l’information et la vente de billet est essentielle (notamment dans les petites gares).
Nous sommes donc favorables au développement de points multi services dans les gares (pour l’activité «information» et « vente de billet », mais aussi des services de proximité comme la presse, l’activité bistrot, les paniers Amap, etc.…). La présence humaine est également indispensable pour les problèmes de sécurité.
Commentaire éventuel :
Même si l’offre s’est développée et le matériel modernisé, le développement reste inégal sur le territoire régional. Le schéma régional des transports axe ses priorités sur la carte économique. Nous le réorienterons en faveur de l'aménagement et du besoin de désenclavement des territoires.
Il existe trop de disparité sur la région Pays de la Loire.
Le transport public ferroviaire doit pouvoir répondre à l’ensemble des besoins de transport aussi bien fret et voyageurs.
Nous sommes contre toute ouverture à la concurrence pour les trafics voyageurs et fret.