Rail ou avion : il faut choisir ! Pour la FNAUT s'est tout vu ... il faut le fer
Communiqué de Presse du 3 novembre 2011
Des crédits pour le rail !
La Fédération Nationale des Usagers des Transports constate qu'à l’heure du réchauffement climatique, de la raréfaction des ressources financières, de la nécessité pour les ménages de disposer d’un transport public en alternative à la voiture, les projets peinent à percer, sauf le plus anachronique, la réalisation d’un nouvel aéroport, qui n’apportera guère de nouveaux trafics.
Or les collectivités locales vont financer fortement cet équipement national (avec très peu d’espoir crédible de récupérer leur mise, même avec un budget sous estimé), alors qu’elles sont amenées à diminuer les investissements dans les transports locaux.
Quelques progrès sont faits sur les transports de proximité (desserte de Clisson, réouverture de Nantes Châteaubriant). En moyenne distance, le ferroviaire peut pourtant concurrencer l’aérien, (exemple de Nantes Paris) à condition de disposer de ligne à grande (200 km /h) ou très grande vitesse (320 km/h), ce qui permettrait de diminuer le nombre de vols au départ de Nantes (stagnants sur le moyen terme du fait de l’augmentation du nombre de passagers par vol ) et de nous rendre moins dépendants du pétrole.
Photo montage de N D L par le journal Presse Océan
Mais les crédits pour le ferroviaire sont insuffisants, même pour entretenir le réseau actuel.
Du fait de la carence de la ligne et de l’offre ferroviaire, 3 vols quotidiens sont programmés entre Nantes et Bordeaux les deux métropoles de la façade atlantique fort mal reliées par chemin de fer.
Alors que la façade atlantique reste pourtant une zone en fort développement, mais avec une infrastructure qui date pour certains ouvrages de la création de la ligne ! On cherche ainsi 300 millions € (à partager entre trois régions et l’Etat) pour remettre à niveau la ligne ferroviaire Nantes Bordeaux. C’est l’équivalent de seulement 15 km de 2x2 voies en mode routier.
Il faudrait aussi se préoccuper de nous relier à la future LGV Sud Atlantique Européenne et aux lignes rapides envisagés vers Bordeaux, Toulouse et la péninsule ibérique. Pourraient aussi être développées les liaisons vers Clermont-Ferrand et Toulouse, trop longues actuellement par le train (et villes vers lesquelles il y a plusieurs vols par jour !)
Les TGV inter secteurs (vers Lille, Strasbourg, Lyon, …) se traînent et bouchonnent en banlieue Sud parisienne, avec une amélioration prévue au mieux en 2025 !
Il y a pourtant urgence, urgence climatique, urgence de se préparer à la raréfaction du pétrole. Autre exemple récent plus local : on trouve de l’argent pour moderniser la route Nantes Challans, mais pas pour rendre plus rapide la voie ferrée Nantes Challans St Gilles Croix de Vie, qui aurait besoin d’une cure de jouvence, au sud de Sainte Pazanne, et qui pourrait enlever plus de trafic à la route.
Le développement durable est un thème de discours incontournable, mais qui passe très lentement dans les faits.
Le Bureau de la FNAUT
J B LUGADET