Pour une réduction des vitesses routières sur l’ensemble du réseau routier
Pour une réduction des vitesses routières sur l’ensemble du réseau routier
La FNAUT approuve le projet de réduction de la vitesse automobile de 90 kmh à 80 km/h sur les routes ordinaires. Elle estime qu’il doit concerner l’ensemble du territoire et qu’une réduction de la vitesse sur autoroute de 130 km/h à 120 km/h est également nécessaire.
Pourquoi réduire la vitesse ?
+ L’insécurité routière en France reste un fléau malgré les résultats obtenus depuis 2002. Elle est supérieure à la moyenne d’Europe occidentale. Les accidents les plus graves ont lieu hors des villes.
+ La vitesse joue un rôle dans tous les accidents, comme facteur causal et comme facteur aggravant. Il est prouvé que, si on réduit de 1 % la vitesse moyenne, on réduit de 4 % le nombre des tués.
+ Réduire la vitesse permet aussi de réduire la pollution chimique de l’air, la consommation de carburant donc de pétrole importé, et les émissions de gaz à effet de serre.
Une mesure pertinente mais insuffisante
La réduction de 10 km/h de la vitesse sur les routes ordinaires, proposée par les experts du Conseil national de la sécurité routière, est donc pertinente. Elle provoquerait un choc psychologique salutaire, comme l’ont été l’introduction du permis à points et celle des radars automatiques.
Elle doit être appliquée sur l’ensemble du territoire et étendue aux autoroutes (de 130 km/h à 120) et voies express (de 110 km/h à 100).
+ Une réduction dans certains départements seulement serait peu lisible.
+ Une différence de 50 km/h entre les vitesses maximales sur route et sur autoroute serait bien trop élevée, elle exigerait un changement trop brutal de comportement des automobilistes passant du réseau autoroutier au réseau routier ordinaire.
+ C’est sur les autoroutes qu’une réduction de la vitesse est la plus efficace pour réduire la consommation de carburant et les émissions de gaz à effet de serre.
Une réduction de la vitesse automobile doit s’accompagner d’un contrôle renforcé du transport routier de marchandises (vitesses, charges, temps de conduite journaliers et hebdomadaires).
Une mesure conforme à l’intérêt bien compris des automobilistes
Une réduction de 10 km/h des vitesses maximales n’aurait qu’un impact mineur sur la durée des trajets routiers. Les automobilistes y gagneraient en sécurité et réduiraient sensiblement leurs dépenses de carburant (1300 euros par an en moyenne).
Contact presse : Jean Sivardière, président de la FNAUT