Pour la FNAUT, la grève de la CGT pénalise une fois de plus et injustement les usagers des transports publics
du 3 novembre 2014
La FNAUT dénonce une nouvelle grève dans les transports
La grève lancée par la CGT-Transports pénalise injustement les usagers des transports publics: une fois de plus, ce sont les usagers les plus précaires qui vont en subir les conséquences.
Cette grève « fourre-tout », peu compréhensible, est de nature essentiellement politique : elle vise des orientations du gouvernement ou des décisions votées démocratiquement par le Parlement.
Une grève insupportable
Les grèves incessantes pénalisent lourdement les usagers captifs des transports publics, souvent des jeunes et des salariés précaires qui n’ont pas les moyens de se déplacer en voiture ou de décaler leurs horaires de travail : ces grèves renforcent les inégalités sociales.
Elles aggravent aussi les difficultés financières des transporteurs : en leur faisant perdre des recettes ; puis en incitant une partie des usagers à se tourner vers la voiture ou le covoiturage, ce qui affaiblit le système de transport public et a des effets nocifs sur l’environnement.
La FNAUT reconnaît le droit de grève mais estime qu’il est exercé ici de manière abusive. Elle demande à la CGT-Transports d’adopter des modes d’expression qui respectent les usagers.
Des analyses dépassées
Défendre le service public ne consiste pas à défendre un statu quo qui se traduit par une dégradation des services voyageurs. Malgré de graves défauts déjà soulignés par la FNAUT, la réforme ferroviaire regroupe tous les services gérant l’infrastructure : le progrès est notable.
La CGT-Transports nie la nécessité d’une meilleure compétitivité du système de transport et en défend une conception monopolistique. Une diversification des exploitants des trains TER et Intercités, dans le cadre de délégations de service public, permettrait au contraire une baisse des coûts d’exploitation et une amélioration de l’offre de transport.
Une politique des transports à réorienter
La FNAUT dénonce les errements de l’actuelle politique des transports : hausse de la TVA sur les transports publics, abandon de l’écotaxe, fermeture de lignes ferroviaires, suppressions de guichets SNCF, mise en concurrence du train et de l’autocar, report persistant d’une expérimentation de la concurrence dans le secteur ferroviaire,…
La FNAUT demande donc au gouvernement de corriger sa politique qui, aujourd’hui, affaiblit et menace sérieusement le transport public au moment où la demande du public est croissante.