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Publié par Fnaut Pays de la Loire

 

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COMMUNIQUE DE PRESSE le 18 janvier 2010

 

 

La FNAUT demande que les relations TGV diamétrales soient préservées et développées.

 

Confrontée à une baisse de la fréquentation des TGV en raison de la crise économique et à une hausse du coût de l’énergie et des péages qu’elle verse à RFF, la SNCF envisage de supprimer des relations TGV non rentables, en particulier des relations diamétrales (« passe-Paris ») telles que Strasbourg-Lille, Strasbourg-Nantes et Strasbourg-Bordeaux.


La FNAUT reconnaît que la hausse des péages TGV est nécessaire pour permettre à RFF de poursuivre ses investissements sur les lignes à grande vitesse mais aussi sur le réseau classique. Elle estime cependant que c’est d’abord à l’Etat de soutenir financièrement ces investissements. Elle rappelle qu’il s’était engagé, lors de la création de RFF en 1997, à désendetter le système ferroviaire mais n’a pas tenu ses promesses (un tel désendettement est intervenu en Allemagne lors de la réforme ferroviaire de 1994).


La FNAUT estime par ailleurs que la SNCF doit réduire ses coûts de production, notoirement plus élevés que ceux de la Deutsche Bahn, son homologue allemand, avant de procéder à la suppression de ses services les moins rentables.

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TGV Nantes / Marseille  à Saumur


Elle rappelle enfin que les relations TGV diamétrales menacées sont pénalisées par le positionnement stupide de la gare lorraine TGV à Louvigny, en pleine campagne, sans connexion avec le réseau TER lorrain, et par le manque de capacité du tronçon Massy-Valenton de la grande ceinture parisienne utilisée simultanément par les TGV diamétraux et les trains du RER C.


Les relations TGV diamétrales répondent à un vrai besoin des voyageurs et permettent, par ailleurs, de concurrencer l’avion générateur de nuisances et d’émissions de gaz à effet de serre et d’éviter une circulation routière de transit à travers l’Ile-de-France. Elles doivent être développées.

 

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TGV Duplex et Réseau à Angers 

 


La FNAUT demande donc :


+ une réduction des péages ferroviaires pour les relations diamétrales menacées ;


+ des efforts commerciaux de la part de la SNCF pour mieux valoriser son offre (tarification moins complexe, tarifs promotionnels, meilleure information sur l’offre horaire et tarifaire) ;


+ l’accélération du déplacement prévu de la gare lorraine de Louvigny à Vandières, à l’intersection de la ligne à grande vitesse Est et de la ligne Nancy-Metz, afin de faciliter l’accès aux TGV diamétraux depuis toute la Lorraine ;


+ la modernisation rapide de la ligne Massy-Valenton, bloquée depuis plusieurs années par la région Ile-de-France ;


+ une taxation écologique des vols aériens intérieurs concurrents des services TGV.

 

 Communiqué de Presse

 de la FNAUT Nationale

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D
<br /> Ce débat sur la gratuité est intéressant car incontournable pour savoir comment développer la politique de transports qu'on souhaite. Faire payer directement un service et le développer sont deux<br /> aspects d'une politique qui ne sont pas forcément corrélés, en tout cas pas toujours dans le sens que vous dites. Pour reprendre l'exemple de la santé : depuis des années les politiques menées en<br /> la matière tendent à rendre les soins de plus en plus chers pour les patients, et en même temps l'offre se dégrade : de nombreux lits, services et hôpitaux de proximité sont fermés. C'est au<br /> contraire, comme dans le cas des transports, deux facettes de la même politique de régression sanitaire (sauf pour les plus riches évidemment...). Mais il y a d'autres leviers financiers sur<br /> lesquels les gouvernements se gardent de se pencher : l'industrie pharmaceutique réalise des profits faramineux (de l'ordre de 20% par an - chiffre d'il y a quelques années), tout en se<br /> débarrassant de plus en plus de la recherche, coûteuse et aléatoire, sur les laboratoires publics payés par le contribuable... Il faut également se souvenir que les cotisations pour la sécurité<br /> sociale sont une partie du salaire, et augmenter les salaires est inenvisageable pour ceux qui nous gouvernent. On voit déjà que le gros des débats et des choix dépasse largement la question de la<br /> gratuité. Pour revenir aux transports, je m'excuse, mais votre argument que marcher sur un trotoir ne l'use que de façon négligeable n'est pas très convaincant : il faut de toute façon construire<br /> le troitoir, et il faut toujours le refaire de temps en temps même si aucun véhicule ni personne n'y circule jamais. De même, un sentier dans la nature s'entretient faute de disparaître rapidement<br /> dans les broussailles. Êtes-vous partisan d'un péage pour les randonneurs ? Si ce n'est pas le cas, comme je le suppose, vous devez bien admettre qu'il est pertinent que certaines infrastructures<br /> liées au transport soient gratuites. Évidemment, la gratuité ne développe pas en elle-même les transports, mais elle développe en général leur fréquentation, même si l'inadaptation des réseaux est<br /> bien souvent une cause plus importante de sous-utilisation. Regardez le cas de la vallée de Chamonix, où l'usage des TC est libre pour tout passager titulaire d'une carte d'hôte (distribuée<br /> gratuitement à tout touriste s'acquittant d'une taxe de séjour modique) : malgré la grande lenteur de la voie ferrée et sa fréquence structurellement insuffisante (voie unique...), les trains (et<br /> les bus) sont généralement pleins pendant l'été, et la fréquentation a explosé depuis quelques années, notamment grâce à cette mesure. Du reste, notez que je ne préconise pas la gratuité<br /> généralisée de tous les TC (encore que pour les réseaux urbains cela me semble pertinent, mais je ne reprocherais pas à la FNAUT de ne pas le revendiquer haut et fort), mais celui de<br /> l'infrastructure réseau. Effectivement, taxer le camionnage est une bonne idée pour financer, nous sommes tous d'accord.<br /> <br /> <br />
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F
<br /> Pour recentrer sur notre sujet transport : il faut savoir que les routes sont anciennes et n'ont pas cessé d'être améliorée, modifiée, entretenue depuis l'origine.Et que par le passé il y a eu des<br /> péages pour entretenir les chaussées, voir des "corvées" pour les construire. Revenir sur la gratuité des chemins, des routes communales et autres départementales seraient mal perçues. Cependant<br /> tout comme les voies ferrées qui sont assujetties aux taxes sur le foncier, il faudrait que la route le soit aussi. L'arrivée des autoroutes c'est accompagnée du péage qui est perçu par<br /> l'exploitant sur l'usager. Ce n'est pas la même logique mais ce sont deux moyens complémentaires de financement d'une infrastructure. A partir du moment où le rail paye le péage et la taxe il faut<br /> par mesure d'équité que la route s'acquitte des mêmes taxes. Concernant l'usure on ne peut pas comparer tous les usagers entre eux. Un camion c'est l'équivalent de 100 000 véhicules légers sans<br /> compter les autres nuisances (chiffre DDE) et ce camion n'est peut être pas français. Dans ce cas l'impôt subventionne l'activité économique d'une entreprise non nationale ... Dans le cadre de<br /> l'ouverture des marchés c'est peut être bien mais c'est quand même des subventions maquillés . Concernant la route, lorsque l'on développe une infrastructure, on favorise son usage. J'ai coutume de<br /> dire que les trafics ne s'annulent pas, ils se combinent. Et je ne suis pas sûr que favoriser les transports soit une bonne chose sauf lorsqu'il s'agit de faire un transfert modal... Faire faire au<br /> "petit suisse" deux fois le tour de la terre pour arriver dans l'assiette du consommateur cela fait une addition salée pour la planète.Les péages augmentent le coût d'une marchandise qui de fait<br /> peut être produite plus près. La gratuité des transports (pour les voyageurs) n'a pas l'effet escompté. Je suis personnellement opposé à la gratuité. Il existe toutes les gammes tarifaires (pour<br /> les chômeurs, les salariés...)... Ce qui permet de retrouver dans un même tram des cadres et des chômeurs. le transport retrouve alors ses fonctions de mixité sociale... La FNAUT<br /> <br /> <br />
D
<br /> Merci pour vos précisions ; quelques commentaires : tout d'abord je ne demande évidemment pas de censurer les communiqués de presse de la FNAUT, ce qui me pose problème c'est parfois certains<br /> éléments de leur contenu, mais s'ils existent ils doivent être diffusés largement, nous sommes d'accord !<br /> <br /> Je suis également d'accord que RFF n'est pas la seule cause de nuisance tarifaire, mais cela me semble néanmoins l'une des principales, du moins depuis sa mise en place. La réservation obligatoire<br /> est également une forte nuisance, mais à mon avis plus dans la souplesse d'utilisation du train qu'au niveau des tarifs (même si cela joue). Sur des trajets comme Nantes/Angers/Le Mans (pour un<br /> voyage ponctuel), le TER coûte certes quelques euros de moins que le TGV (et encore, à certaines périodes creuses, en anticipant vous pouvez trouver des billets TGV loisir moins chers que le TER...<br /> aberrant : il faudrait un tarif unique sans réservation avec conditions d'utilisation comme pour les TER), mais restent trop onéreux pour convaincre largement les possesseurs d'un véhicule<br /> particulier d'y renoncer au profit du train.<br /> <br /> Quant à la gratuité : malgré les régressions graves que notre société connaît en la matière (notamment en matière de santé - pourtant se soigner n'a jamais été gratuit en France, mais cela devient<br /> de pire en pire), il reste et restera toujours des infrastructures gratuites. Quand on circule à pieds, on utilise les trotoirs, passages piétons, sentiers etc. dont la création et l'entretien ont<br /> un coût. Si l'on paye des impôts, c'est justement pour que certaines choses soient assumées financièrement par la collectivité. Aucune société ne peut sérieusement fonctionner autrement, même si<br /> les marges sur les services gratuits et leur gestion sont évidemment considérables.  C'est pourquoi l'argument "l'infrastructure a un coût, il faut la faire payer au moins en partie à<br /> ceux qui l'utilisent" est totalement irrecevable. Si quelqu'un suggérait un jour d'instaurer une taxe pour piétons, même minime, pour financer la réfection des trotoirs, j'espère que la FNAUT,<br /> y compris sa direction, hurlerait au scandale...<br />   Même en matière routière, où nous sommes tous d'accord qu'il y a beaucoup trop d'argent public dépensé, je ne pense pas que les péages généralisés soient la bonne solution : va-t-on<br /> installer des barrières et système de perception par carte bancaire à l'entrée de la moindre route de campagne ? Ce n'est certainement pas cela qui améliorerait la situation des transports<br /> collectifs... C'est pourquoi, pour au moins ne pas désavantager les TC, la gratuité totale de l'accès à l'infrastructure réseau me paraît de très loin la meilleure revendication.<br /> <br /> <br />
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N
<br /> Concernant la réservation obligatoire : on arrive au paradoxe que le TGV ne va pas plus vite qu'un TER (surtout sur les axes lourds Rennes / le Mans... )qu'il est moins souple d'utilisation et<br /> qu'il est plus cher pour faire un trajet Laval / le Mans pour suivre mon exemple... Paradoxe supplémentaire l'usage du TGV est contraint également car c'est la seule offre ferroviaire sur certains<br /> créneaux horaires... Concernant la gratuité : A mon sens elle est le pendant de l'usage et de la dégradation. Une infrastructure s'use en fonction de plusieurs paramètres mécaniques (vitesse,<br /> masse...). Il va de soi que la marche à pied n'use pas une chaussée à la différence d'un 38 tonnes qui l'use comme 100 000 véhicules légers... La gratuité d'une infrastructure n'est pas la solution<br /> il faut que l'usager contribue à son financement si minime soit il... De même dans les TC, l'usage gratuit du réseau ne participe pas au développement des réseaux... Voyez-vous : je préfère l'accès<br /> au soin gratuit ainsi que l'éducation et faire payer les usagers des transports une partie de leur acte d'autant que l'infrastructure est ouverte . Quand il s'agit de la route, la géographie des<br /> pays explique que des flottes étrangères de camions (de Willi Betz par exemple) traversent la france et ne financent absolument pas les routes. .. L'impôt sert à cela et à favoriser la<br /> concurrence...<br /> <br /> <br />
D
<br /> Mille fois d'accord pour soutenir les relations diamétrales menacées, soi-disant non rentables (quand on voit le monde qu'il y a dans le Nantes/Strasbourg, on peut être un peu sceptique, mais même<br /> si c'était le cas il faudrait les soutenir). En revanche je suis assez consterné que "La FNAUT reconna[isse] que la hausse des péages TGV est nécessaire". On ne cesse de constater à quel point le<br /> système de péages pour les trains mis en place avec la création de RFF constitue une nuisance tarifaire sans pour autant permettre de mettre à niveau l'infrastructure réseau. La moindre des choses<br /> pour défendre le transport ferroviaire est de demander qu'il ne se soit pas pénalisé par rapport au transport routier en matière d'infrastructure réseau, i.e. que celle-ci soit financée par l'État<br /> et que les trains puissent y circuler sans payer de redevance ! C'est la double peine des usagers du rail : péage systématique (même sur les lignes laissées à l'abandon depuis des décennies...), et<br /> disette d'investissements sur le réseau. Il n'y a pas lieu d'opposer les deux, mais plutôt de dénoncer la politique étatique d'étranglement du rail, dont ces deux aspects ne sont que certaines des<br /> facettes.<br /> <br /> <br />
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F
<br /> C'est pour cela aussi que nous réclamons que la route paye ses coûts et que la RPLP ou une redevance équivalente s'applique aux transports routiers...<br /> <br /> Concernant les communiqués de presse je me vois mal les censurer ... Cela dit une infrastructure n'est pas gratuite et le problème du chemin de fer c'est qu'il a été victime de 40 ans d'une<br /> politique de transport pro-route (sauf l'exception du TGV).Il faut donc trouver une solution au financement. Il y a l'ETAT qui doit assumer sa gestion mais pas seulement...<br /> J'aime bien l'expression "nuisance tarifaire" mais celle ci est plus ancienne que RFF : la réservation obligatoire en est une car pour ce qui est des péages le voyageur ne les voit pas... Car si le<br /> péage représente 30 % du prix du billet ce n'est pas le cas pour tous les trains (CF id TGV).<br /> Concernant la mise à niveau du réseau c'est du domaine régallien. Pour l'entretien c'est du domaine du transporteur. Il s'agit de mon avis personnel et qui n'engage pas le point de vue de la<br /> FNAUT.<br /> Concernant les routes il serait logique que les collectivités payent des redevances également.  Mais le système des péages existe aussi avec les autoroutes concédées.<br /> Autre péage ferroviaire nuisible c'est le DRAG (Droit d'Arrêt en Gare) qui a été instauré dans les années 2000 par RFF et qui pénalise les TER. Plus un train fait d'arrêts dans des gares plus il<br /> est taxé et plus il coûte cher !  Et paradoxalement , les Régions politiques auraient pu pesé sur cet impôt et rien n'a été fait...<br /> Je vais transmettre votre intervention au niveau du bureau de la FNAUT pour plus ample informations et commentaires..<br /> <br /> <br />