Nouvelles révélations sur NDDL : le jeu trouble de l'Etat
Communiqué de presse du CéDpa
jeudi 16 octobre 2014
Notre-Dame-des-Landes : le jeu trouble des services de l’État
L'Avant Projet Simplifié du projet d'aéroport à Notre Dame des Landes confirme tout à fait les révélations du Canard enchaîné du 8 octobre. Une présentation publique du projet réalisée par AGO en 2013 également.
Nous avons vérifié les chiffres cités par le Canard et avons fait de nouvelles découvertes :
- la caserne des pompiers perdrait 20 % de sa superficie et sa distance maximale à une extrémité de piste passerait de 1700 m à 3200 m... Sachant que la DGAC recommande un maximum de 2150 m ;
- le bâtiment servant à la maintenance des avions perdrait presque la moitié de sa superficie (3695 m2 à Nantes Atlantique, 2013 m2 prévus à NDL) ;
- « l'amélioration du parcours client » affichée par AGO-Vinci se traduirait par une distance parcourue par les passagers pour aller prendre leur avion deux à trois fois plus longue.
Les passagers attendus par AGO à Notre Dame des Landes sont servis : parcours plus longs, temps d'attente probablement prolongés les jours de pointe (du fait du faible nombre de comptoirs d'enregistrement et de postes de contrôle), moins de passerelles d'embarquement.
Le CéDpa demande des explications au Ministre des transports :
- Comment l'État peut-il justifier une si grande différence entre ce qu'il exige pour Nantes Atlantique et le projet qu'il a avalisé pour Notre Dame des Landes ?
- A quel jeu trouble joue la DGAC ?
De deux choses l'une : ou bien son cahier des charges initial pour Notre Dame des Landes ressemblait à ce que qu'elle veut pour Nantes-Atlantique et, dans ce cas, comment a-t-elle pu accepter finalement tout autre chose ? Ou bien la DGAC a rédigé pour Notre Dame des Landes un cahier des charges nettement plus modeste que celui qu'elle nous a présenté pour Nantes Atlantique, et alors elle a sciemment chargé la barque pour justifier le transfert...
De manipulations en grossières exagérations, la coupe « NDL » déborde.
Il est urgent d'abandonner ce projet infondé, dont les aspects calamiteux sont de plus en plus évidents, d'abroger la déclaration d'utilité publique de 2008 et de lancer les travaux de réaménagement de l'aéroport existant dont les grandes qualités vont commencer à pâlir faute d'investissements. Il est urgent de revenir à la raison sur ce dossier.
Résultats de nos travaux de comparaison entre NA, projet NDL et recommandations de la DGAC pour NA sur ce diaporama de présentation