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Publié par Fnaut Pays de la Loire

Les opposants au projet répondent au promoteur de Notre Dame des Landes et en particulier à la "com" officielle. Celle du PS en particulier qui a distribué dernièrement un tract dont le contenu contient un certain nombre d'omissions que le texte ci-dessous corrige...

 

Désintox : Notre-Dame-des-Landes ou les "bobards du PS"

1/ Un nouvel aéroport mal conçu, comme on n’en fait plus depuis les années 70
 

Pour un trafic prévu à terme à 9 millions de passagers, une piste suffit amplement. La DGAC a prétendu que la loi imposait deux pistes à partir de 4 millions de passagers, c’est faux. Les deux pistes ne sont pas parallèles, ce schéma ne se fait plus nulle part depuis les années 70.


Il impose trop de contraintes dans l’utilisation des pistes. Elles n’ont pas de taxiways (voies de dégagement) dans la version prévue pour 2017. Plusieurs dizaines de pilotes de ligne,  réunis en collectif, sont très critiques, vu le nombre important de failles techniques du dossier.


ndl presse ocean

 

2/  Zones humides : ce projet est contraire à la Loi sur l’Eau

 

Il y a 50 ans, on n’avait pas conscience du rôle des zones humides et elles ont été détruites en très grand nombre. On pensait même bétonner les marais salants de Guérande ! Aujourd’hui leur rôle primordial est reconnu : sur le climat, les écoulements, la qualité de l’eau, la dépollution… Et la loi les protège. Quand bien même il faudrait un nouvel aéroport, il ne doit pas être situé à cet endroit !

 

Pour un projet de construction sur une zone humide, il faut :


1) prouver qu’il n’y a pas d’alternative : cela n’a pas été fait pour le projet d’aéroport;


2) chercher à réduire les impacts : faire deux pistes et des parkings à l’horizontale augmente au contraire les impacts ;


3) compenser en créant de nouvelles zones humides : surface identique à proximité, surface double plus loin.


Il est impossible de compenser les surfaces qui seraient détruites par le projet. Vinci et l’État ont donc proposé une méthode «expérimentale» pour passer outre. Au-delà du projet d’aéroport, si cette méthode était validée, ce serait la fin de la protection des zones humides et l’arrivée d’un droit à les détruire !


Fresque 2006 06 25 07

 

3/ Le projet est contraire au Grenelle de l’Environnement

Le projet est contraire à la loi Grenelle 1 qui affirme la nécessité de « lutter contre la régression des surfaces agricoles et naturelles, contre l’étalement urbain, assurer une gestion économe des ressources et de l’espace ».

 

Elle demande que toutes les alternatives soient examinées avant tout projet de nouvelles infrastructures. Le projet a été classé «grenello- incompatible » par toutes les grandes associations environnementales.

 

4/  Les bases économiques du projet sont contestées

Le collectif des élus qui doutent de la pertinence du projet (CéDpa) a fait expertiser l’analyse économique de 2006 qui concluait à un avantage économique du projet.

Le cabinet d’experts CE Delft est formel : ce projet représente un coût global pour la société, et non pas un avantage. L’optimisation de l’aéroport existant serait par contre un avantage global.


Entre autres éléments de cette expertise, il est question de la valeur donnée à une heure de temps gagnée par un passager. Il semble que l’étude de 2006 ait multiplié par cinq le coefficient de valorisation pour certaines dates, ce qui a permis de valoriser à 911 millions d’euros le temps gagné par les passagers sur 30 ans, soit 80% des avantages du projet d’aéroport !

 

Plus d’un an après la publication de l’expertise, la DGAC (Direction générale de l’aviation civile) a rédigé une note tentant de valider les données de 2006. Cette note très incomplète a plutôt pour effet de raviver les doutes sur la probité des calculs de 2006. Il est d’ailleurs surprenant que dans l’analyse économique de 2006  elle-même, le bruit ne compte que pour 1 à 2% des avantages du projet et l’urbanisation pour moins de 10%! L’essentiel des avantages de ce projet serait donc le temps gagné par les passagers !
   badge

 

Le CéDpa a saisi le Conseil d’État pour demander l’abrogation de la déclaration d’utilité publique de février 2008, puisqu’un de ses fondements se révèle erroné.

 

Plus d’information sur : aeroportnddl.fr

5/  Un projet destructeur d’espèces protégées

 

Du fait de la création de la « zone d’aménagement différé » dans les années 60, les terres du projet ont échappé à tout remembrement. Un grand nombre d’espèces protégées y sont aujourd’hui recensées, tant pour la flore que pour la faune. 200 naturalistes indignés par le projet procèdent à des relevés tous les mois sur la zone.

 

Plus d’informations sur : naturalistesenlutte.overblog.com

 

Pour aller plus loin :

Si vous avez envie d’aller plus loin dans la connaissance de ce dossier, voici la liste des fiches argumentaire disponibles sur acipa.free.fr, rubrique «Ce qu’il faut savoir» :

 

Coordination des opposants au projet d’aéroport

  Avril 2013


le-changement-passe-aussi-par-notre-dame-des-landes

Pour découvrir le document dans son intégralité :  voir

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S
<br /> S'ils n'ont pas cherché ailleurs, pourquoi y a-t-il une dizaine de sites analysés dans le débat public ? Il y aurait une conspiration maléfique de la technocratie pour en vouloir spécifiquement à<br /> Notre Dame Des Landes ?<br /> <br /> <br /> Pour ce qui est de la science, vous me permettrez de faire davantage confiance à une commission scientifique, qui elle conclut que oui, c'est possible de compenser.<br /> Au passage, vous admettez bien que c'est GRACE au projet d'aéroport qu'il y a cette réserve naturelle. Donc si l'Etat n'avait rien prévu, l'humain y aurait déjà tout bousillé et actuellement<br /> personne ne se plaindrait. Ce qui prouve au passage qu'ailleurs, l'humain bousille déjà tout, et personne ne s'en préoccuppe ! Non évidemment, le grand danger économique de la planète, c'est<br /> NDDL...<br /> <br /> <br /> Désolé, mais je ne fais pas disparaitre la foret primaire, il faudrait quand même avoir à l'esprit quelques chiffres. NDDL, c'est ~150 hectare imperméabilisé pour l'aéroport et du même ordre pour<br /> la desserte routière. A ce compte là, il faut arrêter d'urgence le chantier des LGV BPL et SEA qui vont consommer 100 à 1000 fois plus d'espaces !<br /> <br /> <br /> Oui l'espace est une richesse, et c'est pour ça que les porteurs de projet, en même temps qu'ils vont imperméabiliser 200 à 300 hectare, artificialiser (mais sans imperméabiliser) à peu prés<br /> autant, vont aussi en protéger 10 000 hectares ! et éviter un étalement urbain. Il ne suffit pas de réciter des slogans mais de raisonner sur des réalités. A aucun moment vous ne prouvez que ce<br /> transfert d'aéroport ne serait pas une optimisation de l'espace. Et par ailleurs, repousser un peu plus loin de la ville un équipement utilisé par une minorité, c'est de la justice sociale : il<br /> n'y a pas de raison que les 50% de Nantais qui n'ont jamais pris l'avion ou les 90% le prenant moins d'une fois par an en subissent les nuisances.<br /> <br /> <br /> Accessoirement, il me semble que vous êtes partisan du scénario négawatt, qui prévoit un usage tel de la biomasse que vous pouvez dire adieu au respect de "la forêt primaire et donc<br /> unique" , puisque pour les besoins de la cause anti-nucléaire, il faudra y planter des espéces d'arbres qui poussent vite, avec un fort contenu énergétique, pour pouvoir les couper vite et<br /> en replanter d'autres, et que cela aura un effet dramatique sur la bio-diversité<br /> <br /> <br /> L'aérogare est saturée ? Vous le certifiez noir sur blanc ? c'est un progrès.... Mais puisque vous préconisez le report air->fer, pourquoi faire des investissements à NA pour qu'il y ait plus<br /> de trafic aérien ? Vous ne croyez pas à votre report précédent ? Tout investissement fait dans cette aérogare ne le sera pas dans le ferroviaire, si on suit votre logique.... je ne cerne pas la<br /> cohérence<br /> <br /> <br /> Ca me permet au passage de rappeler que Aéroport de Paris aura investi des milliards d'euros dans ses aérogares... et curieusement, ça n'a suscité l'opposition de personne. Personne n'a hurlé<br /> contre ces moyens alloués au développement des capacités aériennes. Par contre NDDL branle bas de combat.<br /> <br /> <br /> NDDL est écologique, ce sont des écologistes sérieux qui le disent, ainsi que des associations sérieuses.<br /> <br /> <br /> Curieux que vous n'ayez pas publié le lien sur le rapport "alternative au 3è aéroport parisien préconisant NDDL" co-rédigé par la FNAUT. Cela en dit long sur la transparence de l'information...<br /> et donc vos certitudes<br />
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S
<br /> En matière d'omissions ou de contre information, vous en faites aussi :<br /> <br /> <br /> 1 - Une piste pour 9 millions de passagers, ca marche pour un aéroport comme Genève avec de gros avions pas pour NDDL (preuve aussi que le trafic aérien n'est pas si foudroyant (ni donc polluant)<br /> que vous l'indiquez)<br /> <br /> <br /> C'est contradictoire de reprocher qu'il y ait 2 pistes puis qu'il n'y ait pas de taxiway puis que ça impacte trop l'espace ! Que voulez-vous ?<br /> Le but est de réduire l'emprise au sol, les nuisances sonores et les rejets de CO2, d'où le choix des 2 pistes décallés de 10 degrés. Souhaitez vous qu'il y ait plus d'emprises au sol ? de<br /> destruction de terres agricoles ? et de bruit ? C'est vrai que quand on voit ce que vous proposez pour réaménager Nantes Atlantique, ce serait le cas...<br /> <br /> <br /> Il n'y a pas besoin de taxiway car quelque soit le sens du vent, les avions atteriront sur la bonne piste qui en bout de piste amène à l'aérogare, et décolleront depuis l'autre piste collée à<br /> l'aérogare.<br /> <br /> <br /> Les parkings avec moins d'emprise au sol et en sillo sont recommandés par la commission du dialogue. Donc le projet s'améliore. Tout comme sa desserte TC.<br /> <br /> <br /> Le lobby de pilote du collectif est corporatiste et a été dénoncé. Ils préfèrent l'organisation des vols "à la Air France" basé sur des hubs et la multiplication des vols (ainsi que leur petit<br /> confort), mais ce n'est pas l'intéret de la société. L'intéret de la société c'est NDDL permettant des vols point à point depuis le grand ouest (grace à la zone de chalandise), qui de facto<br /> diminue les émissions de gaz à effet de serre. L'argument du pilote selon lequel un atterrissage et un décollage simultané n'était pas possible est faux : des controlleurs de l'air ont clairement<br /> affirmé que même en "ratant l'atterrissage" et en devant remettre plein gaz, une legère bifurcation de trajectoire pour les fameux 10 degrés est possible et sans danger.<br /> <br /> <br /> 2 - l'aéroport doit être situé à cet endroit. Mais que les opposants disent maintenant le vouloir ailleurs démontre qu'ils admettent maintenant sa nécessité, comme l'a fait la commission du<br /> dialogue. Les autres sites ont été étudiés, c'est bien NDDL qui a les meilleures notes, y compris environnementales<br /> <br /> <br /> 3 - le projet est parfaitement en ligne avec le Grenelle en limitant les emprises au sol (sans bloquer la croissance du trafic aérien)<br /> -du projet lui même, (pas de taxiway, les 2 pistes ont une emprise moindre qu'une piste avec taxiway dont le délaissé au milieu est inutilisable, desserte routière optimisée et marquant une nette<br /> délimitation pour proscrire l'étalement urbain vers la zone agricole au sud)<br /> -et en permettant une densification de Nantes en levant les contraintes du PEB, donc en luttant contre l'étalement urbain. C'est bien l'étalement urbain qui consomme de la surface, et pas<br /> l'aéroport. C'est si vrai que les mêmes qui soutiennent l'aéroport soutiennent 11 000 hectares de bandes agricoles entre Nantes et NDDL précisément pour qu'il n'y ait pas étalement urbain.<br /> Prévoit des infrastructure de transport comme le tram train, autour desquelles pourra se densifier la population nouvelle, au lieu de miter le territoire de pavillon résidentielle écologiquement<br /> ravageur.<br /> <br /> <br /> Il est possible de compenser les surfaces, ainsi que l'ont conclues les commissions ad hoc, même si les opposants ne savent pas les lire.<br /> <br /> <br /> 4- l'expertise CE Deft est un énorme bidonnage qui n'a rien de sérieux ni d'indépendant. Elle a été entièrement contredite et ça n'a pas été très compliqué !<br /> - CE Deft n'a juste rien compris à la valeur donnée au temps qui diffère selon les modes de transport (aérien, fer, route), et qu'il n'est donc pas possible de diviser le gain monétaire du temps<br /> par le gain de temps pour avoir la valeur du temps, car les pondérations sont différentes (et même négatives). CE deft a fait preuve d'une grande ignorance de l'objectif du projet qui est que les<br /> passagers du grand ouest puisse prendre leur vol à NDDL et pas CDG comme ils auraient la contrainte de le faire une fois Nantes Atlantique saturé. La DGAC a fait une note qui confirme que les<br /> valeurs du temps utilisé sont celles tutélaires fixés par le ministre et valable pour tout projet d'infrastructure !<br /> - que le temps gagné soit le principal avantage "monétarisé" d'un projet de cette nature n'a rien d'étonnant : c'est le cas de la plupart des projets, y compris ferroviaire. C'est aussi pour ça<br /> qu'ont été faites plusieurs évaluation socio éco, en additionnant éventuellement d'autres avantages (comme l'urbanisation), mais précisément CE Deft conteste cette vision. CE Deft reste dans la<br /> vision rabougrie du 20è siecle où seuls les gains de temps compte dans l'analyse cout/benefice. Les porteurs de projet NDDL sont allé au delà et c'est visionnaire.<br /> - Enfin CE Deft sous estime complètement le cout de réaménagement de Nantes Atlantique (nouvelles expropriations, nouvelle piste, nouvel aérogare, cout d'exploitation plus élevé, contrainte de<br /> PEB plus forte etc...). L'évaluation de ce réaménagement est supérieur à 400 millions d'euros, mais sans les avantages du transfert à NDDL, ce serait donc une folie. Il faudrait quand même<br /> assumer que si vous ne voulez pas de NDDL, alors NA reste en l'état et puisque vous ne croyez pas à la saturation, où est le problème ? Pourquoi selon vous, répondre à un probleme qui ne se pose<br /> pas ? Douteriez vous de vos propre conviction sur la "non saturation évidente" de Nantes Atlantique, du report air->fer etc.... Trop d'incohérence des arguments tue la cohérence du propos !<br /> <br /> <br />  <br />
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F
<br /> <br /> Cela fait 40 ans que les porteurs du projet qui se sont succédés ont choisi NdDL sans chercher ailleurs parce qu'à l'époque c'était  une zone humide et donc sans utilité dans "le discours<br /> année 60", productiviste...<br /> <br /> <br /> La compensation des surfaces est impossible car il ne suffit pas de cumuler des surfaces :il faut prendre en compte la richesse de la biodiversité. Pendant 40 ans le site a été transformé en<br /> réserve et on ne peut pas scientifiquement compenser cette richesse naturelle... Votre démarche ressemble à celle de ceux qui font disparaitre la forêt primaire et donc unique pour la remplacer<br /> par une forêt quelconque voir des palmiers... ce qui ne les empêche pas de parler de developpement durable.... <br /> <br /> <br /> La vision "rabougrie" de 20 ème c'est de ressortir un projet vieux de 40 ans, à peine dépoussiéré, payé ou financé par les contribuables pour le bénéfice d'un groupe privée  ...dont les<br /> coûts vont dépassés ceux annoncés... La folie c'est consommer l'espace parce que c'est une richesse ...<br /> <br /> <br /> Nantes Atlantiques n'est pas saturé.. c'est son aérogare qui l'est parce qu'il n'y a plus d'investissement ... NNDL est un projet a-écologique car il faut creer ex nihilo tout et faire venir le<br /> personnel, les matériaux, avec des coûts pour l'environnement (gaz à effet de serre liés aux déplacements, pollutions, etc) qui sont minimisés ou absolument pas calculés... Les chantiers des TGV<br /> montrent bien que ces aspects n'ont pas été pris en compte et que les engagements en matière de protection de l'environnement ne sont pas tenus...<br /> <br /> <br /> Ce qui est délirant est que ce projet est dans la logique des années 60... Alors que nous sommes en 2013 ! 50 ans plus tard !<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> Le "serpent" de La Roche-sur-Yon à Bordeuax (section ayant été créée par la Compagnie des Charentes, ou CdC) n'est pas seulement du aux difficultés financières léées aux expropriations, mais<br /> aussi au cahier des charges de la CdC qui voulait limiter les rampes et limiter le nombre des ouvrages d'art (ce qui ne l'a pas empêché de concevoir et de construire les ponts de St André de<br /> Cubzac!). La ligne serpente le long de la Charente et fait un large "U" pour accéder la la gare de Rochefort.<br /> <br /> <br /> Mon commentaire n'est pas une critique de la CdC, mais un simple constat. C'est en raison de ce "serpent" que des solutions pendulaires pourraient être proposées.<br />
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F
<br /> <br /> Merci pour ces précisions...<br /> <br /> <br /> <br />