Du 26 avril au 3 mai il faut se mobiliser pour la pollutaxe !
Il est urgent de réduire l’impact du transport routier sur le climat
Pour lutter à temps contre les changements climatiques et rester sous la barre des 2°C, une révolution économique fondée sur la sortie des énergies fossiles est nécessaire, nous rappelle le groupe intergouvernemental des experts sur le climat (GIEC) dans son dernier rapport.
Le transport est l’un des principaux consommateurs d’énergie fossile en France et le premier secteur émetteur de gaz à effet de serre. Selon le rapport du GIEC, les transports pourraient devenir la première source d’émissions de gaz à effet de serre à l’échelle internationale si les responsables politiques ne prennent pas rapidement les mesures suffisantes pour les réduire.
L’histoire française de la taxe poids lourds illustre les hésitations et le retard pris par les responsables politiques pour agir efficacement pour réduire la consommation d’énergie fossile et les émissions de gaz à effet de serre.
Les poids lourds sont responsables de 23,6% des émissions de gaz à effet de serre du transport routier qui rejette à lui seul plus de 90% des émissions de GES du secteur des transports. La part du transport routier de marchandises dans les émissions de gaz à effet de serre augmente depuis plusieurs années alors que la part du transport ferroviaire et fluvial est en déclin. Nous nous éloignons donc des objectifs que la France s’est fixé dans la loi Grenelle, pour atteindre 25% de fret non routier et non aérien d’ici 2022.
La redevance poids lourds fut identifiée comme une mesure clé pour optimiser le transport routier, déclencher un report modal vers le fret fluvial et ferroviaire, et enfin dégager de nouvelles ressources pour financer les infrastructures alternatives dont les projets sont aujourd’hui au point mort.
La pollutaxe, une mesure positive pour construire les alternatives
Selon un sondage récent (YouGov pour 20 Minutes), 85,5 % des personnes interrogées estiment que « davantage de moyens alternatifs à la voiture devraient être proposés pour circuler en ville ». Or, la suspension de l’écotaxe a causé le gel de l’appel à projet du gouvernement pour le financement des transports collectifs (bus en site propre, tram, métros) dans une soixantaine de villes françaises et le gouvernement ne prévoit aucun financement nouveau pour le développement du vélo dans la cadre du plan national pour les mobilités actives.
Les travaux de rénovation du réseau ferré classique, indispensables pour redynamiser le fret ferroviaire, encourent le risque de passer à la trappe. Dans le même temps, chaque jour sans pollutaxe coûte cher socialement, économiquement et environnementalement pénalisant aussi les contribuables puisque la collectivité toute entière doit assumer les coûts et les nuisances induites par le transport routier en termes de dégradation des routes, de santé et de congestion.
Passons à l’action
Pour modérer la consommation de carburant du transport routier et diminuer ses pollutions, pour investir dans les infrastructures de fret fluvial et ferroviaire et enfin, dans les solutions de mobilité alternatives que constituent le vélo et les transports collectifs, l’application de la « pollutaxe » aux poids-lourds selon leur niveau de pollution est une nécessité.
Mobilisons-nous pour montrer aux députés et au gouvernement notre soutien à la pollutaxe entre le 26 avril et le 3 mai partout en France !
Rendez-vous sur le site www.pollutaxe.org ou inscrivez directement votre action sur cette carte de France