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Publié par Fnaut Pays de la Loire

Ségolène Royal, la  Ministre de l'Environnement  depuis avril bénéficiera certainement d'un argument supplémentaire au nom de la défense des espaces naturels face aux  élus locaux opposés à l'abandon du projet d'autoroute A 831 dans le secteur du Marais poitevin. En effet une étude récente parle de la consommation des espaces par les routes qui prennent de plus en plus de place...

P1020831.jpg

Nationale 162, Laval - Mayenne à la sortie de Louverné


Près de 3 % du territoire est occupé par des infrastructures de transport.


Une très récente étude du ministère de l'Ecologie met en évidence l'emprise de plus en plus importante que les infrastructures exercent sur le territoire et son impact sur l'environnement.

2,8 % du sol métropolitain se trouve désormais recouvert
par des infrastructures de transport, soit plus de 1,5 million d'hectares, par tous les types de réseaux de transport et de communication confondus.

 

Une progression de plus de 10% en 6 ans ...

 

Entre 2006 et 2012, ces surfaces ont progressé de 10,3 %, en raison principalement de l'allongement des linéaires routier et autoroutier (+ 10,1 %) qui, à eux seuls, "absorbent" désormais plus de 1,2 million d'hectares de terre.

La part des routes et des autoroutes sur l'ensemble des surfaces couvertes représentent 79% des 1,54 millions d'hectares occupées par des infrastructures de transport en France.

 

Les surfaces dédiées au transport par voie d'eau augmentent de façon similaire (+ 11,6 %).


LGV-Rho-ne-est-A46.png

LGV Rhône Est  (verticalement) et A 46

 

Mais la progression la plus forte revient aux réseaux de télécommunication : leur emprise a crû de 40 % en six ans. L'industrie numérique, dont les infrastructures de transmission tiennent une place très marginale (3.800 hectares), n'est pas si immatérielle...

 

A noter enfin la hausse sensible (+ 19,9 %) des surfaces de stockage (plus de 58.000 ha), due à l'essor des activités logistiques.

Les incidences de ces aménagements sont bien sûr loin d'être neutres pour l'environnement.

 

"Les surfaces revêtues sont pour la plupart imperméables, ce qui entraîne de nombreux impacts", pointe le Commissariat général au développement durable (CGDD), qui a compilé tous ces chiffres.

 

Ces zones étanches, linéaires (routes, lignes de chemin de fer, etc.) ou aréolaires (parkings, ronds-points, etc.), perturbent le cycle de l'eau, accentuent et accélèrent son ruissellement, amplifient les épisodes de sécheresse et d'inondations, concourent à la disparition des zones humides, freinent ou bloquent la recharge des nappes phréatiques.

 

Le cycle de l'eau est perturbé par les zones étanches

 

"De plus, les eaux de ruissellement se chargent de matières en suspension et transportent différents polluants", ajoute l'étude du Commissariat général au développement durable. Enfin, routes et voies ferrées, mais aussi canaux et rivières canalisées "conduisent à la fragmentation et au cloisonnement des espaces naturels" .


LGV-Rho-ne-est-A432---2-copie-1.png

LGV Rhône Est  (à gauche) et A 432 : noter la différence d'emprise 

 

Difficile, à l'énoncé de ces chiffres et considérations, de ne pas penser à feu l'écotaxe poids lourds, dont l'objectif affiché lors de son adoption par le Parlement en 2009 était de faire payer aux professionnels du transport les conséquences environnementales de ce mode de transport.


Rebaptisé "péage de transit" au tout début de l'été, ce prélèvement ne concernera plus que 3.800 kilomètres de routes. Loin des 10.000 initialement prévus.

 

Article réalisé à partir d'un article de Joël Cossardeaux,

journaliste aux Echos

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Impact_environnemental_du_transport_routier


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C
<br /> D'accord, mais l'eau qui s'infiltre dans les sols est fortement chargée de polluants.<br /> <br /> <br /> Au final, tout retournant inéluctablement un jour vers les fleuves et les océans, la pollution arrivera bien quelque part.<br /> <br /> <br /> Donc la voirie même perméable est tout sauf la panacée d'après moi...<br />
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F
<br /> <br /> Vous avez raison sur ce point. C'est tout le problème des véhicules à moteur à explosion et des systèmes mécaniques qui ont besoins d'huile pour fonctionner. Les parkings sont un bel exemple si<br /> on veut mesurer la pollution des véhicules quand on visualise les tâches des  liquides de toutes natures qui sans la couche imperméable de bitume s'infiltreraient dans les sols. Autre lieu,<br /> les canivaux dans les villes surtout après une période sans pluie et la différence lorsqu'il pleut avec les longs filets d'huile qui s'écoulent... C'est une pollution au quotidien qu'il faut<br /> multiplier partout de part le monde... Avec un seul transport universel : l'eau et son retour à la mer comme vous l'avez exprimé...<br /> <br /> <br /> La voirie perméable n'est pas la panacée mais on peut imaginer des routes avec des membranes intelligentes pour capter la pollution... mais avec un coût financier beaucoup plus élevé ... un moyen<br /> de faire payer à la route tous ses coûts ?<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> À vrai dire, je ne sais pas si avoir une route perméable est au final beaucoup plus favorable pour l'environnement.<br /> Au moins, quand elle est imperméable et qu'il y a des installations de récolte de l'eau pluviale (ex : autoroute et autre grande voirie récente ??), on peut traiter cette eau et qu'elle ne parte<br /> pas "en l'état" dans la nature.<br />
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F
<br /> <br /> C'est le volume d'eau a traiter qui est difficile à gérer ... Quand il pleut, toutes les surfaces lisses et imperméables drainent rapidement l'eau qui  de fait ne rentre pas dans les sols et<br /> s'évacue vers les cours d'eau avec les effets de saturation des réseau et d'innondation ...<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> D'autant plus que les lignes de chemin de fer sont perméables à l'eau, contrairement aux routes justement.<br /> <br /> <br /> Il existe également pourtant des revêtements perméables réalisés à partir d'huiles végétales avec un tronçon au niveau de Juigné sur Sarthe. Donc visiblement les lobbys ont encore de beaux jours<br /> devant eux.<br />
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