Les « cyclo-blocs » sont-ils la meilleure solution pour garantir la sécurité des vélos ?
Cet été 2014, la Région Pays de la Loire a installé des « cyclo-blocs » dans 80 gares de la Région....
Oui, il faut garantir la sécurité des vélos ! Mais est-ce la meilleure solution ?
Le système n’apporte, par rapport à un simple appui vélo à arceau, qu’un plus modeste : la protection de la selle. Or un vélo c’est aussi des câbles, des pignons, une chaîne qui n’apprécient pas les intempéries. Un vélo souvent dehors vieillit plus vite et demande plus d’entretien, rebutant ainsi le pratiquant.
Et l’arrivée croissante des accessoires électroniques, des vélos à assistance électrique ne fait que renforcer l’intérêt de disposer de vrais abris, pour attirer les voyageurs vers le vélo ou éviter qu’ils ne l’emmènent dans le train.
Le cycle-bloc et l’arceau sont acceptables pour le stationnement de courte durée, mais ne sont pas les systèmes à privilégier pour les stationnements à la journée.
Il existe des systèmes plus performants :
soit par exemple un abri, avec arceaux d’appui et d’accrochage individuel, soit des abris modulaires à 2 niveaux, qui permettent aussi d’enlever ou de mettre vêtements de pluie à l’abri, d’arranger son chargement, etc…L’abri doit au maximum être protégé des vents d’Ouest, chargés de pluie.
soit le box individuel (coffre à vélo), qui s’il ne permet pas d’enlever ou de mettre à l’abri un vêtement, présente le très gros intérêt de sécuriser le vélo, mais aussi les accessoires, le casque, les sacoches, les achats...
Un équipement indispensable dans les gares proches de zones commerciales, dans les gares peu « sûres », dans les gares des villes touristiques, et tout le long des itinéraires de randonnée à vélo (Loire à vélo, Littoral, …), fréquentés par des cyclo touristes lourdement chargés.
Le « cyclo-bloc » a-t-il été choisi pour des raisons de coût ?
Si l’on cherche à favoriser les alternatives à la voiture et le désencombrement des trains, on devrait pouvoir financer des abris sécurisés pour les vélos, puisqu’on réalise de nombreuses places pour la voiture, à 2000 € l’unité. Et les stationnements de vélos occupent peu de place, quelque soit le système, plus de dix fois moins que la voiture.