Le vélo : un des remèdes anti-crise !
Communiqué du 30 août 2011
Rentrée 2011 : Le vélo : un des remèdes anti-crise !
La rentrée 2011 se traduit, pour beaucoup de ménages, par de nouvelles hausses du budget logement et du budget transport, au détriment d’autres postes de dépenses pourtant indispensables comme l’éducation, la santé, la culture et les loisirs. Le Club des villes et territoires cyclables a présenté ses propositions pour faire du vélo un outil concret et efficace au service du pouvoir d’achat et des politiques publiques de transport, d’aménagement du territoire, de santé et de citoyenneté.
La France, à l’instar de ses voisins européens, doit sans délai se doter d’une politique nationale en faveur du vélo et engager des mesures efficaces, en commençant par des incitations économiques. Ces mesures doivent en priorité cibler les employeurs et les salariés. Elles constituent un levier puissant pour le report de déplacement de la voiture solo vers le vélo (utilisé seul ou combiné aux transports collectifs).
A Fribourg : garage vélo en gare : rien de comparable avec ce qui se fait en France
« Nous sommes dans l’agacement durable ! L’Etat cherche des économies partout. De notre côté, nous ne proposons que des économies ! Des économies avérées et non potentielles. Faire du vélo permet de préserver son budget transport, sans perdre en efficacité. Et d’avoir une meilleure santé. Jamais le contexte n’a été aussi favorable au vélo ! » a souligné Jean-Marie Darmian, président du Club des villes et territoires cyclables, Maire de Créon. « En développant massivement le vélo, l’Etat économisera sur la facture énergétique et diminuera les impacts environnementaux de la voiture. En matière de santé publique, ce sont quelque 5 milliards d’euros qui sont économisés chaque année avec une pratique actuelle du vélo autour de 3%. Une pratique de 12 à 15% à horizon 2020 (niveau actuel de nombreuses villes européennes) permettrait d’engranger une économie de 15,4 milliards d’euros par an. Enfin, nous savons que les retombées économiques du vélo qui représentent aujourd’hui 4,5 milliards d’euros sont déjà 9 fois supérieures aux investissements. C’est un marché porteur ! »
Le Président du Club des villes et territoires cyclables a également rappelé que notre pays compte 8,2 millions de pauvres en 2009 comme l’INSEE vient de le révéler. Cette situation risque de s’aggraver encore. Aussi, est-il temps d’engager des mesures concrètes qui sont autant de dynamiques de changement vertueux.
2 familles de mesures immédiates :
Des vélos en libre accès pour l'entreprise STAO à Laval
+ Un programme national « Au travail à vélo », sur le modèle de « Cycle to work » en Grande-Bretagne
La mise à disposition gratuite de vélos et la facilitation de l’acquisition par les salariés d’un vélo constituent un enjeu majeur car les déplacements domicile-travail restent très structurants dans les choix de mobilité d’une part, et pour permettre de diminuer le poste transport du budget des ménages.
Les employeurs qui faciliteront l’accès des salariés au vélo (prêt de vélo ou aide à l’achat) doivent bénéficier d’incitations (exonérations fiscales et sociales) sans que ces aides soient assimilées à des avantages en nature pour le salarié.
Les Vélitul à Laval
+ La participation de l’employeur aux frais de déplacement domicile/travail des salariés : l’indemnité vélo
Une « indemnité vélo » facultative pourrait être versée par l’employeur aux salariés qui choisissent le vélo comme mode principal de déplacement, comme c’est déjà le cas pour les frais de carburant dans le cadre de la prime transport. Elle serait combinable au remboursement de l’abonnement transport (pour le trajet de rabattement vers une gare ou station) notamment lorsque le salarié réside hors du périmètre de transport urbain.
Cette indemnité kilométrique qui pourrait être de 0,20€ du kilomètre (elle vient d’être portée à 0,21€ en Belgique) serait exonérée de cotisations sociales et patronales et d’impôts sur le revenu pour le salarié.
Le montant de l’indemnité pourra être déterminé lors de la mise en place d’un Plan de Déplacements d’entreprise (PDE) au sein de l’entreprise.
Les propositions du Club des villes et territoires cyclables qui regroupe plus de 1000 collectivités territoriales seront présentées au Gouvernement jeudi 1er septembre, dans le cadre du groupe de travail mis en place par Thierry Mariani, ministre des Transports, pour une politique nationale en faveur du vélo.
Et adressées à l’ensemble des candidats à l’élection présidentielle.
« Qu’attend l’Etat pour voler au secours du succès ? » a conclu Jean-Marie Darmian. « Les Français aiment le vélo. Chaque jour davantage ! 5% l’utilisent déjà de manière quotidienne pour se déplacer. Les vélos en libre-service ont favorisé un retour massif du vélo dans les centre-ville. Le potentiel de croissance de la pratique du vélo est très important : plus de 50% des déplacements font moins de 2 km. Or, sur cette distance, le vélo est le mode le plus rapide, le plus fiable et (avec la marche) le plus économe en ville. Il faut désormais des mesures pour enclencher une dynamique et aboutir à un usage massif du vélo en commençant par les déplacements vers le travail et l’université ».
Dossier de presse téléchargeable ici