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Publié par Fnaut Pays de la Loire

 

Cinq associations : la FUBicy – Fédération française des usagers de la bicyclette, le Club des villes et territoires cyclables, Droits du Piéton, la Ligue contre la violence routière et Rue de l’Avenir, interpellent le Gouvernement pour une mise en œuvre effective et urgente du Code de la Rue en France.

 

Elles ont présenté une Déclaration ce jour 31 mars, lors d’une conférence de presse, et vont œuvrer activement pour des « villes à 30 ».

 

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Déclaration des associations :

 

Le Code de la rue : une urgence en France

 

"Le décret du 30 Juillet 2008 est venu conclure une première phase de la démarche du « Code de la rue ». L’énoncé du principe de prudence, la création de la zone de rencontre, la précision de la définition des aires piétonnes et des zones 30 ont ouvert la perspective d’une amélioration significative de la situation des usagers vulnérables en ville. Ce décret a également apporté un encouragement fort à l’usage du vélo par la préconisation de la généralisation des double-sens cyclables dans les zones 30 et de rencontre.

 

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Ces acquis sont importants. Ils marquent une volonté de rupture avec l’approche qui avait pour principale référence l’écoulement du flux automobile et renouent avec une ville pensée en termes de convivialité, de sécurité, et de qualité de vie.


Depuis, si la démarche du « Code de la rue » s’est poursuivie, les conclusions des travaux en cours semblent rencontrer des difficultés dans leur aboutissement. Elles concernent en particulier des avancées sur les thèmes suivants : définition du trottoir, priorité des piétons traversant une chaussée, visibilité des piétons aux passages piétons, priorité et visibilité des cyclistes aux carrefours à feux, requalification des infractions au stationnement.

 

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Elles sont cependant importantes pour consolider le souhait unanime d’un développement des modes actifs, marche et vélo, bons pour la santé, l’environnement urbain et l’économie, et d’un déplacement plus facile des personnes à mobilité réduite en milieu urbain. Certains de ces points, actés depuis près de deux ans par les Comités de pilotages présidés par la Direction de la sécurité et de la circulation routière (DSCR), n'ont pas été à l'ordre du jour des Comité interministériel de la sécurité routière (CISR) et n'ont donc pas fait l'objet de décret, en particulier la modification de l'article 415.11 du Code de la route concernant l'amélioration de la sécurité des piétons en traversée de chaussée.


Les associations signataires demandent en conséquence que :


+ les nombreuses avancées mises au point par le comité technique et validées par le comité de pilotage aboutissent dans les meilleurs délais à leur officialisation dans un nouveau décret,


+ dès la signature du nouveau décret, soit mise en oeuvre, dans le cadre d’un partenariat Etat - collectivités locales, une campagne nationale de communication indispensable pour faire connaître des mesures encore mal connues par beaucoup de techniciens et largement inconnues du grand public.


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Les associations signataires estiment que la démarche « Code de la rue » participe de l’émergence d’un nouveau paradigme pour les territoires urbanisés posant comme priorité la vie humaine, la pratique d’une mobilité douce pour leurs habitants, le fonctionnement performant de la ville dans un cadre apaisé, son efficacité énergétique et son réel développement durable. Elles demandent, dans cette perspective et dans la suite des avancées apportées par les zones 30 et par les zones de rencontres, que l’objectif des Pouvoirs publics soit désormais celui de la ville à 30 dans le cadre de la démarche de réduction de la place et de la vitesse de la circulation motorisée, engagée depuis la Loi sur l’air en 1996. Les pratiques d’exploitation éliminant ou réduisant fortement le risque automobile (aire piétonne, zone de rencontre, zone 30) devraient d’ores et déjà être considérées comme les pratiques « normales ». Les déplacements de véhicules à des vitesses supérieures à 30 km/h devront, dans un futur le plus proche possible, être considérés comme exceptionnels ou particuliers.


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Une campagne de sensibilisation du grand public et un tel message fort et clair sont aujourd’hui nécessaires, afin que soit confirmé le sens de la démarche du « Code de la rue » et que soit clairement indiqué le changement culturel souhaitable. La réduction de la vitesse, la sécurité des usagers vulnérables et la promotion d’une civilité au quotidien dans l’espace public s’en trouveront renforcées".

 

Paris, le 31 mars 2010

 

Télécharger la déclaration ci-dessus

 

 

Associations signataires :


+ le Club des villes et territoires cyclables,

+ Droits du Piéton

+ la FUBicy – Fédération française des usagers de la bicyclette,

+ la Ligue contre la violence routière,

+ Rue de l’Avenir

 

www.fubicy.org ou directement sur http://www.fubicy.org/spip.php?article268

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D
<br /> <br /> Ce sujet aborde bien la plupart des problèmes de confort et de sécurité des parcours piétons et cyclistes ; il me semble également utile de rappeler que le principal problème réside dans<br /> l'infrastructure globale de transport dans les zones urbaines denses qui rend difficilement applicable une vraie politique de "code de la rue" sans remaniement profond des transports au profit<br /> des TC et du fret ferroviaire (y compris en pleine ville, que ce soit par l'utilisation de l'infrastructure "légère" des TC de type tramway la nuit ou sur le réseau ferré général à (ré)adapter<br /> massivement au fret).<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Tout à fait d'accord pour que les limitations au-delà de 30 km/h en ville soient exceptionnelles (avec développement de zones piétonnes avec une limitation encore inférieur) : à terme, les 50<br /> km/h devraient ne subsister que sur des grands axes entièrement réservés aux TC. Mais une telle politique ne peut fonctionner et être acceptée largement que si on développe l'offre de TC<br /> suffisamment dès le début, et même avant la mise en place de restrictions (en terme de stationnement, de circulation et de vitesse) à la circulation automobile particulière. Il faut aussi<br /> repenser profondément l'urbanisation pour que tout cela ne devienne pas un voeu pieux qui n'aurait de réalisation concrète que dans des aires très limitées des centres-villes (comme c'est un peu<br /> le cas aujourd'hui avec les zones piétonnes) et déplacerait simplement l'asphyxie automobile, le stationnement sauvage (qui constitue un problème général à Nantes, par exemple) et l'insécurité<br /> pour les piétons et cyclistes dans les quartiers populaires plus éloignés du centre.<br /> <br /> <br /> <br />
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