Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par Fnaut Pays de la Loire

La FNAUT réagit à l'offensive "pro Notre Dame des Landes" de la Direction Générale de l'Aviation Civile...

 

 

fnaut logo pdl

 

11 décembre 2012

 

 

La DGAC au rapport : entre service commandé et répétition d’arguments creux

 

 

La Direction Générale de l’Aviation Civile, organisme d’Etat se devait d’intervenir ; elle a toujours soutenu le projet de Notre Dame des Landes. En l’absence du rapport, on se basera sur les arguments repris sans aucune analyse critique par Presse Océan le 8 décembre 2012.

 

La contre étude (menée par le bureau d’études hollandais Delft en 2011) « minimiserait les importantes capacités d’urbanisation » obtenues par la création d’un nouvel aéroport. La DGAC oublie de rappeler que l’aéroport actuel sera maintenu pour desservir l’usine Airbus, ce qui réduit beaucoup ces capacités d’urbanisation.


tableau de synthèse La DGAC critique l’étude du cabinet Delft à cause de son faible coût ! Pas assez chère pour elle ?

 

 

NDL est justifié par la fréquentation (exprimée en passagers) qui augmente. Certes, mais le nombre de vols change peu, les avions étant plus gros et mieux remplis. La piste n’est pas à la veille d’être saturée. Les bâtiments d’aérogare, l’équipement, les accès peuvent être adaptés, comme l’ont fait beaucoup d’autres aéroports dans la même situation.

 

L’aéroport ne pourrait faire face au trafic des heures de pointe. Comment font sur la même surface Genève ou San Diego, qui accueillent 3 à 4 fois plus de passagers et d’avions ?

 

S’appuyer sur la faiblesse du risque d’accident lié au passage au dessus de la ville est jugé scandaleux par la DGAC. Il faut relativiser : le nombre moyen annuel de morts lié aux vols commerciaux en approche ou décollage est très faible, comparé par exemple aux 4000 morts sur la route ou aux 42 000 liés à la pollution. Il est vrai qu’on réagit plus émotionnellement à un accident aérien qu’à la litanie hélas journalière d’autres morts. La DGAC surjoue la corde sensible en accusant le bureau d’études d’être « insensible ».

 

Mais on peut diminuer le nombre de vols au dessus de Nantes en transférant les déplacements à courte distance (dont Bordeaux, Paris, Clermont Ferrand,…) sur le ferroviaire : le transfert modal est possible avec une politique publique donnant la priorité aux modes respectueux de l’environnement.


ndl presse ocean

 

La DGAC attaque l’étude du cabinet Delft car son faible montant (20 000 €) ne la rendrait pas crédible face aux millions dépensés par les études « officielles ». Les montants dépensés n’ont jamais rendu crédibles des études dont on a prédéfini le résultat à l’avance. Louons les élus qui doutaient fort justement de l’intérêt du projet d’avoir mobilisé ce qu’ils pouvaient mobiliser pour disposer d’une comparaison globale de différents scenarios de développement de l’activité aéroportuaire à Nantes. Ils ont procédé ainsi car on ne leur a pas permis de disposer de fonds plus importants.

 

L’article n’aborde pas d’autres sujets qui fâchent : desserte de ce nouvel aéroport, qui facilitera la périurbanisation dans tout le quart Nord Ouest de l’agglomération, nouveaux besoins de raccordement, disparition de 45 exploitations agricoles, croissance des surfaces imperméabilisées, disparition d’espaces à haute valeur faune et flore, surcoût lié à la gestion d’un aéroport sans activité, etc…

 

La DGAC n’apporte donc pas d’éléments nouveaux pour justifier un projet, jugé de plus en plus comme anachronique et n’apporte pas d’éclaircissements sur les questions récemment soulevées.

 

 

FNAUT Pays de la Loire

Dominique ROMANN

 

 

 

 

carte-ndl-nw.jpg

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
<br /> Airbus s'est dite prête à fermer son usine si la piste de Château-Bougon était fermée ou les couts trop élevés … Alors la création d'emplois … elle sera négative si on compte les activités liées<br /> à Airbus qui s'en iront voir ailleurs …<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Nantes Métropole ne souhaite pas s'étendre, Gilles Retière l'a à nouveau confirmé au conseil de développement, alors la desserte des territoires péri-urbains n'est même pas à envisager même en<br /> cas de gains de population … Une liaison assurée par le Conseil Général ne sera jamais équivalente à celle assurée par les transports urbains. Il suffit de voir Le Mans et l'adhésion de 5<br /> nouvelles communes, la desserte a été doublée voir triplée en semaine, et 8 AR le dimanche alors qu'il n'y en avait pas avant.<br />
Répondre
F
<br /> Le mitage résidentiel et micro-industriel aurait eu lieu sur la ZAD si elle n'avait pas existé, de même que le remembrement agricole, détruisant le bocage, comme ailleurs. Et c'est ce qui<br /> arrivera si l'aéroport n'est pas construit... Là, on a un PEAN (http://www.experimentation-paen.fr) de 19000ha entre Nantes et l'aéroport. Les zones possibles d'installation de PME non<br /> directement liées à l'activité aéroportuaire sont cantonnées le long des 4 voies existantes.<br />
Répondre
F
<br /> <br /> Oui mais cet urbanisme est délirant... Comme les salariés peuvent -ils décemment se rendre sur leur lieu de travail sans voitures ! L'aéroport s'il ne se construit pas ne pourra pas être un<br /> pretexte pour urbaniser car de fait les aménageurs n'auront pas comme argument le "sacro saint" désenclavement de tel zone par rapport  à NDL...Exit les barreaux routiers rendus nécessaires<br /> par l'aéroport...<br /> <br /> <br /> <br />
F
<br /> Il est faux de dire que le maintien de Nantes-Atlantique pour Airbus empêchera l'urbanisation de Nantes, même s'il est hautement souhaitable que l'exploitation de cette piste cesse à l'ouverture<br /> de NDdL. Le PGS et le PEB sont calculés en fonction du trafic. Entre 800 mouvements commerciaux par semaine actuellement et 3 Beluga par semaine dans ce futur potentiel (qui ne passeront<br /> probablement plus au-dessus de la ville), il y a une différence qui mesure la mauvaise foi ou l'incompétence...<br />
Répondre
F
<br /> Ce que nous indiquons c'est que cela va réduire l'urbanisation dans le secteur de Nantes Atlantiques... Il est clair que pour les urbanistes c'est l'ile de Nantes et le transfert du CHU qui est<br /> l'objectif... Là encore et nous l'avons démontré l'aménagement de ce secteur sans penser transport collectif démontre bien le décallage entre une partie des décideurs et leurs vieux schémas<br /> d'aménagement et les solutions durables qui émergent ... bien souvent de la socièté civile. Par contre NDL va des effets dévastateurs en terme de mitage urbain. Nantes est souvent montré en exemple<br /> avec son extension de l'urbanisation en nuage de points autour de la ville (on parle de mitage). Avec ce nouvel aménagement ce sont de nouvelles routes, de nouvelles zones a urbaniser qui vont<br /> sedévelopper; Gageons que les communes comme à leur habitude vont se lancer dans des opérations de promotion du bâti en lotissement... Avec comme corollaire l'usage de l'automobile... Le constat<br /> est déjà vrai : le pôle métropolitain Loire Bretagne est trop dépendant de la voiture... Ce n'est pas fait pour s'améliorer avec ndl... Alors vous savez la mauvaise foi ou l'incompétence... elle se<br /> trouve chez les porteurs d'un projet qui on le culot de prétendre faire un aéroport "vert" ... Des pros du Greenwashing .<br /> <br /> <br />