La FNAUT propose des solutions de fond pour sortir le système ferroviaire de la crise...
La FNAUT a élaboré un plan d'urgence en proposant des solutions aux différents partenaires du système ferroviaire pour qu'ils réagissent face à la crise du système...
Résumé des solutions de fond proposées par la FNAUT
Le rail peut fonctionner de manière efficace et économique pour la collectivité :
1/ si la production des services est organisée en fonction des besoins du public ;
2/ si on lui fait jouer son rôle naturel d’ossature du système de transport ;
3/ et s’il dispose d’un réseau modernisé et sans points d’engorgement.
La SNCF est responsable d’environ 50% des dysfonctionnements observés, 25% étant dus à l’état des infrastructures et 25% aux perturbations sociétales : c’est une réaction de tous les acteurs du système ferroviaire qui est devenue indispensable.
1/ La SNCF
1.1/ La SNCF doit réviser sa stratégie traditionnelle de repli et dynamiser ses activités non rentables (trains Corail, wagon isolé) au lieu de les élaguer après les avoir asphyxiées.
1.2/ Elle doit corriger les effets pervers de sa gestion par activités étanches, en particulier le cloisonnement des personnels et des matériels.
1.3/ Elle doit réintroduire des réserves de personnel et de matériel disponibles pour limiter les perturbations en cas d’incident et lors des pics de trafic.
1.4/ Elle doit améliorer sa qualité de service en écoutant davantage les doléances des voyageurs et de leurs associations.
2/ RFF
RFF doit revoir son organisation des travaux et le rythme de mise en place du cadencement du TGV, qui perturbe le fonctionnement des services régionaux.
3/ L’Etat et les collectivités territoriales
3.1/ La réforme des collectivités territoriales doit garantir une plus grande cohérence des choix des régions et des départements en matière de transports (coordination train-autocar).
3.2/ Les conditions de concurrence entre le rail et les autres modes doivent être assainies. Des conditions loyales de concurrence dans le secteur du fret permettraient de diminuer le déficit du fret ferroviaire, qui absorbe les bénéfices du TGV.
3.3/ Les investissements doivent être concentrés sur le rail et les transports urbains.
4 / De nouvelles sources de financement, clé du problème
On ne peut évidemment exiger des seuls usagers du train qu’ils financent, à travers de fortes hausses des tarifs, un système ferroviaire aujourd’hui à bout de souffle.
Des économies peuvent être réalisées sur les dépenses routières et aéroportuaires.
Le versement transport des entreprises peut être étendu à l’ensemble du territoire.
Enfin des moyens financiers nouveaux peuvent être dégagés en créant des écoredevances sur les trafics autoroutier et aérien, à l’image de l’écoredevance poids lourds qui sera mise en place en 2013 ou du supplément de taxe d’aménagement du territoire récemment imposé aux sociétés autoroutières pour financer les trains intercités d’aménagement du territoire.
Cette politique permettrait par ailleurs d’assainir les conditions de concurrence entre le rail, peu consommateur d’espace et d’énergie, et les autres modes, et de préparer un avenir où le pétrole bon marché aura disparu.