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Publié par Fnaut Pays de la Loire

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"Une idée simple et fausse aura toujours plus de poids qu’une idée vraie et complexe" (Montesquieu)

 

De nombreuses idées fausses concernant les déplacements de la vie quotidienne dans les zones urbaines ou périurbaines sont acceptées sans esprit critique par les décideurs politiques. Nous en présentons ici une sélection.

 

1 - La dépendance automobile

 

On ne peut pas se passer de voiture !


FAUX + Le transfert modal, c’est possible. Dès 2006, un recul de l’usage de la voiture a été détecté dans les 55 communes du Grand Lyon et les 85 communes de Lille Métropole. A Lille, la part modale de la voiture, qui était de 42% en 1976 et 60% en 1998, est retombée à 56% en 2006 ; à Lyon, cette part est passée de 38% en 1976 et 53% en 1995 à 49% en 2006.

 

De nouvelles enquêtes du CERTU sur les déplacements des ménages effectuées à Reims, Rennes, Rouen, Toulon, Strasbourg et Bordeaux ont récemment mis en évidence le caractère national de cette tendance : à Strasbourg, où des efforts considérables ont été déployés pour décourager «l’autosolisme» et encourager l’usage du transport collectif et du vélo, la part modale de la voiture est même devenue minoritaire (45%).

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Notons au passage que ces enquêtes invalident la théorie des « vases non-communicants » énoncée par Christian Gérondeau, président de la fédération des automobile-clubs, selon qui il est inutile et ruineux de chercher à provoquer des transferts de trafic entre modes (FNAUT Infos n°158).

 

Aujourd’hui, tout le monde a sa voiture

 

FAUX + Deux types de Français ne sont pas motorisés :

 

+ tous ceux, plus nombreux qu’on ne le croit (et qu’on oublie trop souvent), qui, faute de moyens financiers ou d’aptitudes physiques, ou parce que l’unique voiture du ménage est accaparée par l’un des adultes, n’ont pas un accès quotidien à la voiture ;

 

+ ceux qui n’en ont pas ou plus besoin. Dans les villes où les alternatives à la voiture se développent, non seulement l’usage de la voiture tend à diminuer mais la possession d’une voiture n’est plus nécessaire et le taux de motorisation diminue.

Ainsi, dans les grandes villes suisses, où les transports publics, les aménagements cyclables et l’autopartage sont très performants, le taux de motorisation est de l’ordre de 50%, comme à Paris intra-muros.


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Alignement de Bicloo à Nantes

 

Il est très supérieur dans les autres agglomérations françaises, moins bien équipées, et surtout dans les zones pérurbaines et rurales, où il peut atteindre 90% : dans ces dernières, 68 % des personnes appartiennent à un ménage comptant autant de voitures que de membres adultes, contre 48% « seulement » dans les grandes agglomérations.

 

A suivre

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D
<br /> <br /> Merci pour ce sujet qui illustre les potentialités d'un report modal massif (l'observation d'un tel report, même limité, alors que la politique de développement routier se poursuit globalement<br /> sur tout le territoire montre ce qu'on pourrait faire avec une vraie politique progressiste en matière de transports).<br /> <br /> <br /> Je ne sais pas quels sont les chiffres pour Nantes, mais je crois que les exemples cités montrent que cette ville n'est sans doute pas du tout autant à la pointe du progrès des TC que la<br /> municipalité voudrait le faire croire. Je reviens justement de Strasbourg, j'ai apprécié la fréquence de tram de 15 minutes en soirée (jusqu'à fin de service !), qui contraste positivement avec<br /> la demie-heure dissuasive qu'on observe à Nantes...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> A.D., nantais non motorisé par choix idéologique et par absence de besoin de véhicule.<br /> <br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> Nantes a sans doute regressé dans sa politique volontariste en matière de transport public...<br /> <br /> <br /> <br />