La FNAUT analyse les dysfonctionnements des services ferroviaires (1)
Conférence de Presse
Les dysfonctionnements des services ferroviaires :
+ des causes très diversifiées
+ quelles solutions à la crise actuelle ?
Depuis plusieurs années, malgré les efforts des régions pour développer le TER et, plus récemment, de RFF pour moderniser le réseau ferré, les voyageurs sont confrontés à une lente dégradation de l’offre ferroviaire (TGV, trains Intercités dits aujourd’hui trains d’équilibre du territoire ou TET, et TER), que la FNAUT a souvent dénoncée tout en avançant des propositions constructives.
Jusqu’à une date récente, cette dégradation concernait surtout les trains TER (la situation étant d’ailleurs très variable d’une région à l’autre) et TET :
+ trains supprimés, en retard ou surchargés ;
+ transferts fréquents sur autocars, lents et peu appréciés des voyageurs ;
+ correspondances non ou mal assurées ; information déficiente.
A ces dysfonctionnements répétitifs s’est superposée, fin 2010, une accumulation de perturbations conjoncturelles qui ont fortement aggravé la situation et atteint également les services TGV : événements climatiques inattendus, grèves interprofessionnelle (retraites) et locales, nombreux travaux sur les voies, attribution tardive des sillons par RFF, mise en service de la ligne du Haut-Bugey dite des Carpates en Rhône-Alpes (qui a provoqué une modification des horaires de 40% des trains TER de la région).
Les voyageurs ont réagi de diverses manières : pétitions, appels aux décideurs politiques, grève de présentation des titres de transport, exigence d’indemnisations, actions contentieuses contre la SNCF.
Les associations membres de la FNAUT se sont mobilisées, en particulier en Rhône-Alpes et dans le grand bassin parisien, et la FNAUT a soutenu les actions contentieuses de plusieurs voyageurs gravement lésés par des retards de trains.
Ces réactions des usagers, en particulier ceux du TER, sont légitimes : les distances domicile travail se sont allongées, les déplacements automobiles sont devenus plus difficiles et plus coûteux, les employeurs n’admettent plus les retards.
Les usagers, dont la vie quotidienne est rythmée par leurs déplacements, ne peuvent pas accepter une régression du service offert, un mauvais positionnement horaire des dessertes, ou des suppressions de trains à répétition.
Avant de proposer des solutions efficaces à la crise actuelle, dépassant le niveau des slogans et des affirmations catégoriques et simplistes, il est nécessaire d’analyser toutes les contraintes techniques, sociétales, institutionnelles et financières qui pèsent sur l’exploitation ferroviaire ou pénalisent directement l’exploitant.
A suivre
Conférence de presse du vendredi 11 février 2011