L'évolution des déplacements dans Nantes Métropole (conclusion)
Nantes métropole n’est pas mal classée par rapport à d’autres grandes villes, mais il serait intéressant de comparer Nantes uniquement avec des agglomérations de taille proche, et équipés en tramway (par exemple Bordeaux, Strasbourg, Grenoble, Rouen, Montpellier), et en particulier avec celles qui ont une politique transport donnée comme exemplaire (Strasbourg, Grenoble, Bordeaux ….), ce qui serait plus stimulant.
Les évolutions entre modes de transport à Nantes ont été lentes, mais elles constituent une rupture par rapport aux comportements anciens, qui constataient toujours plus de déplacements et de voitures.
La répartition modale est très différente selon que l’on habite à l’intérieur ou à l’extérieur du périphérique, ce qui illustre la difficulté en zone peu dense à offrir des alternatives à la voiture : le TC y est considéré par beaucoup d’habitants, sauf sur quelques axes, comme assez peu performant.
Le deux roues motorisés se développe, avec ses problèmes (sécurité, bruit, ..), accentuant les conflits avec les vélos, en particulier sur les bandes et pistes dites « cyclables ». Une analyse plus fine deux roues (motorisées et vélo) serait nécessaire.
L'usage de la voiture un "mal nécessaire" pour pallier à l'absence des TC pour ceux qui habitent hors de Nantes
Il est regrettable que la note n’explicite pas plus la problématique de ceux qui habitent hors Nantes Métropole, mais y travaillent, et qui sont de plus en plus nombreux. Il est probable que la dépendance à la voiture y est encore plus forte.
Pour les déplacements longue distance, la place croissante de l’aérien, particulièrement polluant, est préoccupante, mais traduit la sous tarification de l’aérien (carburant détaxé,…). Il serait nécessaire que, grâce à plus d’investissement sur les lignes à grande vitesse, mais aussi sur les lignes classiques (exemple de la liaison Nantes Bordeaux peu rapide), le ferroviaire capte une plus grande part du trafic moyenne distance.
Le busway Ligne N°4
Les évolutions positives vers plus de transport urbain « durable » seront difficiles, car actuellement ce sont les zones au delà du périphérique qui sont le plus en croissance. La répartition modale en centre d’agglomération donne une image idéale ou objectif de ce qu’il faudrait faire partout, mais des conditions différentes en périphérie imposent une approche différente. On peut esquisser quelques pistes :
+ Organisation de l’urbanisation en lien avec l’offre de transport, y compris hors Nantes Métropole
+ Continuation des efforts en centre agglomération : diminution du stationnement, piétonnisation, diversification des modes, etc …
+ Continuation de la politique d’axes TC en site propre (dont ferroviaire) et de parkings relais
+ Politique vélo (avec sans doute beaucoup de vélo électrique) pour les « banlieusards », le vélo répondant bien à des besoins de déplacements diffus.
+ Lignes de rocade en transport en commun à développer.
+ Intermodalité.