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Publié par Fnaut Pays de la Loire

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Conférence de presse du mercredi 6 février 2013

 


L’avenir du TER : des transferts sur route ? Idées reçues contre données objectives

 

Début de l'Etude 

 

 

Conclusions de la FNAUT (3)

 

 

La FNAUT s’est toujours opposée au cercle vicieux bien connu sur les lignes fragiles :

 

investissement sacrifié, coût de production élevé de la SNCF, détérioration de l’offre, régression des recettes, et finalement transfert sur route contre la volonté des usagers qui perçoivent à juste titre le car comme le mode de transport du pauvre.

 

Cette politique défaitiste n’est pas justifiée car l’autocar peine à attirer le public en dehors de la clientèle captive. La FNAUT a déjà montré que bien des solutions peuvent au contraire être activées pour valoriser les lignes régionales aujourd’hui peu utilisées :


+ faire connaître l’offre actuelle, souvent ignorée du public ;


+ mieux adapter les horaires des trains aux déplacements domicile- travail ;


+ améliorer les correspondances avec les TGV et les trains Intercités ;


+ utiliser du matériel roulant léger et une signalisation mieux adaptée aux trafics faibles ;


+ coordonner (offre, tarifs) les services ferroviaires régionaux et routiers départementaux, trop souvent en concurrence frontale faute de collaboration entre autorités organisatrices ;


+ rétablir des liaisons TER interrégionales pour augmenter le taux de remplissage ;


+ réintroduire des points de croisement sur les lignes à voie unique, déplacer les haltes mal situées ou sauver des lignes en faisant disparaître les zones de ralentissement des trains ;


+ remailler le réseau en rétablissant les liaisons entre les petits centres urbains et les plus grands via les lignes secondaires, afin de faire mieux bénéficier les TER de l’effet réseau ;


+ densifier l’habitat autour des gares périurbaines ;


+ réintroduire des dessertes fret de proximité pour diminuer les charges d’infrastructure qui pèsent sur le TER ;


+ ouvrir le TER à la concurrence.


73500_parthenay.jpg X TER en gare de Parthenay

 

Sur la base de l’étude présentée ici, la FNAUT confirme son point de vue :


+ le transfert sur route est une fausse bonne idée, qui mène à une dégradation de la qualité, du bilan financier et du bilan carbone du service public et, souvent, à sa disparition ;


+ il est basé sur de multiples confusions entre clientèle observée et clientèle potentielle, entre coûts ferroviaires  intrinsèques et coûts d’exploitation de l’autorail par la SNCF.

 

 

2006_gare_coueron_v2.jpg

TER en gare de Coueron

 

La FNAUT considère que le débat sur les transferts sur route est mal posé : pour comparer utilement autorail et autocar, il est nécessaire de raisonner non pas sur leur niveau observé de fréquentation, mais sur celui qu’ils auraient si la France, comme le font la plupart des pays européens, exigeait un niveau minimal de desserte de chaque arrêt.

 

Avant la fermeture de la ligne Montluçon-Eygurande, le service se réduisait à un AR quotidien et les horaires étaient tels qu’un AR retour dans la journée était impossible…

 

L’observation des pays européens voisins, à l’exception notable de l’Espagne, du Portugal et du sud de l’Italie, montre que tout point d’arrêt de transport public collectif de voyageurs, y compris situé en secteur rural, est en moyenne desservi, par sens, toutes les heures des journées ouvrables, le seuil minimal étant de deux heures (zones peu denses du centre de l’Allemagne par exemple) et maximal d’une demi-heure (cas du Danemark, y compris dans le centre peu peuplé du Jutland).

 

Si ces conditions étaient remplies en France, on constaterait que l’autorail n’est, le plus souvent, en rien surdimensionné pour la desserte des zones à faible densité de population. L’évolution de la clientèle en cas de réouverture de ligne le prouve : l’alternative au train mal rempli n’est pas l’autocar mal rempli, pour la FNAUT c’est le train mieux rempli !

 

 

A suivre...

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D
<br /> "tout cela est réel et ce n'est pas "la libre concurrence" qui est en cause mais les salariés de l'entreprise qui ne bougent pas ...parce qu' il existe une<br /> gestion pépére de l'entreprise" Je ne nie pas ces dysfonctionnements mais, même en admettant que ce soit mieux sur ces points avec la concurrence, ce qui reste à démontrer (et si on regardait une<br /> comparaison d'ensemble, douteux que les concurrents manifestent des capacités mirifiques - les zélateurs de la concurrence ont été bien discrets il y a quelques années lors d'un incident<br /> gravissime, qui aurait pu déclencher un drame nuisible à tout le rail, que les syndicats cheminots ont dénoncé largement - le franchissement par un train de fret du privé d'un signal d'arrêt<br /> absolu à 60 km/h : peut-être moins cher, mais vraiment bien en matière de formation et de sécurité, le privé ? Le modèle "low cost" avec toutes ses conséquences connues dans l'aérien ne serait-il<br /> pas en train de s'introduire "grâce" à la concurrence dans le fer ?), cela confirme ce que michou et moi écrivions : on laisse le laisser-aller et diverses dégradations s'installer à la SNCF pour<br /> appeler au secours la concurrence et expliquer qu'elle est salutaire. Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage, on encore mieux, on la lui inocule pour vraiment être obligé de le<br /> tuer.<br /> <br /> <br /> Toutefois, quand on<br /> voit les effets de la concurrence, bien réelle en France dans ce secteur, dans le fret, ou les prestations ferroviaires offertes dans des pays où la concurrence pour les passagers est effective<br /> depuis longtemps, il n'y a pas non plus de quoi être subjugué et à trouver une spécificité française au laisser-aller et aux dysfonctionnements de toute sorte...<br />
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F
<br /> Je regrette mais la motivation n'est pas le seul fait de la direction, la SNCF bénéficie de structures paritaires, d'une représentation syndicale bien établie, solide..., de structures sociales (CE<br /> , lieux de vacances...) de quoi motiver les gens pour travailler correctement et avoir une conscience professionnelle ... et pourtant ce n'est pas ce que l'on constate ! Ce n'est pas les conditions<br /> du privée d'autant que si l'on critique l'Etat pour son attentisme ce dernier n'a pas enfoncé la SNCF et a même tendance à la ménager... Le drame est là... Pour un certain nombre d'usagers qui<br /> constate cette situation , il faudrait que la SNCF , comme l'Education Nationale (que je connais bien) se réveillent un peu ou se donnent un coup de pied aux fesses pour avancer... Car la<br /> catastrophe est annoncée... Il faut lire les réactions sur les forums qui donnent la tendance de l'état d'esprit des français...<br /> <br /> <br />
D
<br /> "De toute manière la SNCF se comporte déjà comme une boîte privée... et il n'y a pas équité avec nos voisins<br /> puisque la SNCF participe déjà à des appels d'offre"<br /> <br /> <br /> C'est bien ce que rappelle Michou, dans tous les (ex-)services publics le modus operandi est le même : on<br /> commence par dégrader le service public, on le gère comme une boîte privée, on le fait participer à des appels d'offre, y compris voire surtout lointain, plutôt que s'assurer ses fonctions, et<br /> après on utilise le mécontentement légitime des usagers pour promouvoir la casse du monopole public et la privatisation. Qui ne font qu'aggraver les choses - tout cela est un même processus.<br /> C'est bien l'ensemble qu'il faut dénoncer. Si on veut défendre une desserte équilibrée du territoire, des moyens de transports sûrs et écologiques, peu consommateurs d'espace et d'énergie, ce<br /> n'est pas les appels offres et la concurrence qui amélioreront les choses, bien au contraire. La "libre" concurrence ne fait que faire crever la planète tout en surexploitant les travailleurs,<br /> elle n'a jamais fait que cela. Revenons à un monopole public sans obligation de rentabilité financière pour le rail, imposons le contrôle et la participation des cheminots et des usagers sur les<br /> décisions prises en matière de transport, c'est cela qu'il faut faire plutôt que d'accepter la fuite en avant dans la régression (la curieuse médecine qui consiste à dire : on vous a coupé la<br /> main, vous allez plus mal, mais ce n'est pas le remède qui est en cause, on va donc vous couper le bras, et si vous allez encore plus mal ce n'est pas grave, on vous coupera la tête et là tous<br /> vos problèmes seront réglés prévaut parmi l'idéologie dominante pour imposer la destruction de toutes les solidarités, va-t-on continuer à l'accepter ?).<br />
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F
<br /> <br /> Mais on ne peut pas fonctionner avec une société dont le personnel ne change pas sa mentalité... L'opposition voir la résistance à l'intermodalité dans les gares n'est pas le seul fait de la<br /> direction. L'absence de critiques  des horaires ou d'esprit critique sur le fonctionnement de la part du personnel ...la méconnaissance du réseau actuel... L'absence des contrôle dans les<br /> trains ...La culture trop franco française de la SNCF qui ne va pas voir ailleur comment cela se passe...<br /> <br /> <br /> L'absence de volonté politique des élus dans leur majorité a ne pas forcer la sncf a bouger et a évoluer. L'absence  de défense les gares quand elles existent et à se retrancher rapidement<br /> derrière la parôle de l'opérateur historique...tout cela est réel et ce n'est pas "la libre concurrence" qui<br /> est en cause mais les salariés de l'entreprise qui ne bougent pas ...parce qu' il existe une gestion pépére de l'entreprise...<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Plusieurs points sont à relever:<br /> <br /> <br /> 1°) Harmoniser les transports routiers départemantaux et TER régionaux: C'est un voeu pieux dans la mesure où ces instances n'ont pas la même couleur politique. Il n'y a que lors des campagnes<br /> électorales qu'on promet la lune !<br /> <br /> <br /> 2°) Développer le Fret ferroviaire pour diminuer les charges d'infrastructure des TER. Les deux ne sont pas liés et vu la politique des transports depuis 40 ans et l'ouverture à la concurrence<br /> (dont on voit les conséquences et que certains continuent à défendre mordicus le principe: affaiblissement du ferroviaire et explosion des camions sur nos routes), on ne peut qu'être inquiet pour<br /> l'avenir avec le mode d'attribution des sillons par RFF. Non ce qu'il faut c'est réouvrir des lignes ferroviaires désaffectées pour éviter que les (derniers ?) trains de Fret roulent sur les<br /> mêmes voies que les TGV.<br /> <br /> <br /> 3°) Ouvrir le TER à la concurrence: la bonne vieille guerre entre public et privé. certains n'ont rien compris au film. Les pouvoirs publics se moquent éperdument des usagers. Puisqu'on vous dit<br /> que la privatisation va tout régler pourquoi s'en faire ? Il suffit de voir ce qui s'est passé avec la privatisation de l'eau pour comprendre où on veut en venir. La privatisation du Fret<br /> (encouragée en sous main par la SNCF) est pratiquement terminée et on voit le résultat tous les jours.<br />
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F
<br /> Pour financer une infra ferroviaire il est préférable d'avoir une ligne parcourue par le FRET, ainsi l'activité TER, n'est pas la seule à financer l'exploitation.... Harmoniser cela veut dire aussi<br /> avoir une seule AO ou en tout cas un Etat plus présent... Ouvrir à la concurrence ne veut pas dire privatiser... mais lancer des appels d'offre comme dans les TNU et les TU... ce n'est pas les<br /> usagers qui s'en plaignent...De toute manière la SNCF se comporte déjà comme une boîte privée... et il n'y a pas équité avec nos voisins puisque la SNCF participe déjà à des appels d'offre<br /> <br /> <br />
J
<br /> Tout à fait d'accord. Cependant il faut constater que les responsables français se refusent toujours à comparer sérieusement le transport en France du transport dans d'autres pays. "Les solutions<br /> des autres ne peuvent pas s'appliquer à la France" refrain ben connu !<br /> <br /> <br /> J'ai toujours été scadalisé par certains discours sur la fermeture des lignes réionales et le monopole SNCF, alors qu'en Allemagne, les trains régionnaux sur "petite ligne " existent et sont<br /> parfois exploités par des compagnies privées. Le transfert sur route à toujours été une volonté politique basée sur de fausses analyses (volontairement ou pas).<br />
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