L'APNB écrit au nouveau directeur d'Intercités SNCF et à la directrice délégué d'Intercité Atlantique-Méditerranée
La suppression à la chaine des 4 Intercités Nantes-Bordeaux supplémentaires, par manque de matériel fait réagir l'APNB...
Le Président de l'APNB, Jacques Ottaviani a adressé, ci-dessous un message il y a quelques jours à Jean Ghédira, nouveau directeur d'Intercités SNCF et Bénédicte Mazières directrice délégué d'Intercité Atlantique-Méditerranée. Un message avait déjà été envoyé à Guillaume Pépy en novembre 2013 sur le même sujet.
Bonjour M. Ghedira,
J'apprends par recoupement de diverses sources que les 4 Intercités Nantes-Bordeaux supplémentaires jours de pointes de plein été (3829-3833-3840-3850) sont supprimés cette année.
La raison invoquée est le manque de locomotives, problème prévisible depuis longtemps (voir ci-dessous mon message de novembre 2013 à Mme Mazières et Monsieur Pépy et en PJ le dernier alinéa de ma lettre au ministre des transports de septembre 2013 dont le président de la SNCF était en copie).
Des transferts de 67400 d'autres régions devaient avoir lieu, mais ne se concrétisent pas en raison de la non autorisation de circulation des BB 75000 sur certaines lignes (dont tout ou partie de Nantes-Bordeaux).
Je ne comprend pas pourquoi la SNCF a tant attendu pour essayer d'adapter au service voyageur les 75000 et n'a toujours pas résolu (avec le constructeur) les problèmes d'adaptation à certaines lignes (Si je me souviens bien la DB avait refusé d'homologuer les 75000 en raison de leur agressivité à la voie, ce qui avait conduit la SNCF à commander en urgence en 2008 des BB 76000 Trax à Bombardier pour assurer le fret international - Ne serait ce pas le même problème qui retarde leur homologation sur les lignes dont l'armement n'est pas parfait).
Quoi qu'il en soit, c'est à la SNCF de trouver une solution à ce problème, et à faire le maximum pour remplacer les 67400 manquantes pour assurer le service TET prévu. Je suppose que la DGITM n'a pas donné son accord pour la suppression de ces trains supplémentaires indispensables les jours de pointe pour décharger les trois trains quotidiens habituels, souvent bondés en cette période. Au train ou vont les choses on peut même craindre qu'un de ces trains réguliers soit supprimé de temps en temps par manque de locomotive ou amputé d'une partie de sa composition pour UM impossible ou amputé du prolongement vers Quimper (à moins que la SNCF soit enfin passé à la traction électrique pour ces trains sur cette section sous caténaire). Je rappelle qu'il y a peu le manque de locomotive a été la cause de la mise sur route certains jours du Bordeaux-La Rochelle 3888/13899 et que c'est la raison avancé par la SNCF pour la suppression du Paris-Royan.
Les 67400 peuvent-ils bénéficier d'une prolongation/modernisation ?
Je crains fort que la situation ne fasse qu'empirer et que le maintien du status quo (même avec les renforts promis) ne permette pas d'assurer un service de qualité dans les deux ou trois ans à venir, d'autant plus qu'on ne sait pas si Alstom pourra respecter le programme de livraison des Coradia Liner (dont on peu craindre aussi quelques retards dans sa mise au point, comme tout nouveau matériel).
Quelles solutions envisagez vous pour faire face à cette situation très critique ? De combien de locomotives disposez vous pour Nantes-Bordeaux ? Est-ce que les transferts promis vont pouvoir se concrétiser ? Est-ce qu'une prolongation/modernisation des 67400 (à l'instar de ce qui se fait pour les 72000) est envisageable ? Est-ce qu'une adaptation des 75000 à la ligne est envisagé ? Est-ce que la location via Akiem, de locomotives étrangères, aptes à 140 km/h, et inter-opérable comme vous l'avez fait pour le fret international, ne serait pas la solution (une homologation sera nécessaire mais peut-être plus facile) ?
Désolé pour ce message trop long, et je vous remercie d'avoir pris le temps de le lire
Bien cordialement
Jacques Ottaviani
Pdt de l'APNB