Un pas en avant, deux pas en arrière, c'est la politique des transports en Vendée !
Faites ce que les collectivités disent, ne faites pas ce qu'elles font en Vendée ! Voilà comment on pourrait traduire concrêtement ce qui se passe sur le terrain. En terme de score 2 à 0 serait le résultat. Zéro pour le train et deux pour les routes... Sans appel ? C'est la raison de la réaction de la FNAUT et du Communiqué qu'elle a fait passer aux médias ...
Communiqué de Presse
Pornic, le 19/02/2012
Les collectivités et l’Etat en route vers un transport plus durable ?
Tout le monde sait que la part de gaz à effet de serre due au transport est prépondérante et ne faiblit pas, que le pétrole va augmenter, que la route, au contraire du transport ferroviaire favorise la dispersion de l’habitat.
Tout le monde le dit, y compris les collectivités, mais beaucoup de décisions concrètes font que les déplacements par la route continuent à se développer dans le périurbain et l’interurbain malgré quelques décisions courageuses (réouverture de Nantes - Châteaubriant, etc…), et les efforts de la Région pour développer le TER, mais qui continue aussi à investir dans la route, ce qui n’est pas son rôle. L’investissement sur le réseau ferroviaire est très insuffisant.
La réouverture de Nantes-Châteaubriant c'est pour 2013. Pour le moment seuls les TER Bretons arrivent en gare de Châteaubriant
Exemple entre Nantes et la Côte Vendéenne, où l’on ralentit le train et où l’on fait tout pour accélérer la circulation routière :
+ Les 2 Conseils Généraux (de Loire Atlantique et de Vendée) viennent de débloquer 30
millions pour rendre Nantes Challans, qui mène à St Gilles Croix de Vie plus rapide en réalisant à partir de 2012, la déviation en 2 x 1 voie de Machecoul sur 10,5 km, dans le but final d’avoir une liaison Nantes Côte vendéenne en 2 x 2 voies.
+ Mais les trains entre Ste Pazanne et Machecoul vers St Gilles Croix de Vie vont être
ralentis à 60km/h, du fait du mauvais état de la voie, sous responsabilité de Réseau Ferré de France, qui manque d’argent du fait de son endettement record et des moyens à consacrer aux nouvelles LGV, de moins en moins rentables. La fréquentation de la ligne Nantes-Saint Gilles, malgré un état très moyen, a pourtant été multipliée par plus de 4 entre 1998 et 2008, et le trafic, exprimé en voyageur km par près de 2,5 (chiffres de l’Observatoire Régional des Transports). Rappelons que cette ligne a été sauvée il y a plus de 30 ans par l’ASLO (Association Sud Loire Océan).
+ La même situation se retrouve sur l’autre branche de la ligne ( à Pornic), pour laquelle la
FNAUT s’est beaucoup battue. Le tronc commun de Nantes à Ste Pazanne a été modernisé récemment, en bonne part sur budget des collectivités locales.
La rénovation de l'axe ferroviaire Nantes / la côte Atlantique s'est arrêtée à Ste Pazanne
Bel exemple d’incohérence entre les différentes strates administratives !
Il ne s’agit pas malheureusement pas d’un cas particulier. Ainsi, l’Etat et les collectivités locales ne trouvent pas 200 millions € pour remettre en état la ligne ferroviaire Nantes Bordeaux, (ne parlons pas de la moderniser pour raccourcir le temps de trajet, qui s’est plutôt allongé au cours des 50 dernières années !) alors qu’on nous annonce que les mêmes vont en trouver beaucoup plus pour ouvrir l’autoroute Fontenay Rochefort, qui va concurrencer la ligne.
Le Bureau de la FNAUT Pays de la Loire