Du nouveau pour Nantes Poitiers !
Un car très rare en attendant, à longue échéance ou jamais, un TGV ?
Depuis, la fermeture de la voie ferrée en 1974 entre Cholet et Poitiers, la desserte par car n’est guère brillante : si les Poitevins peuvent passer un après midi à Nantes et revenir chez eux le soir, les Nantais doivent dormir à Poitiers.
La Région assure qu’il n’y a pas de demande (Comité de Ligne du 29 sept 2008). Pas étonnant vu le niveau de service : plus de 3h de trajet dans un car ! Donc les voyageurs prennent leur voiture et l’on s’efforce de passer l’itinéraire routier en 2 x2 voies. Même avec le faux nez de la route « durable » ou « environnementale », on constate encore que l’on n’est pas près de faire baisser les émissions de CO² dans les transports.
Un potentiel voyageurs à capter par des transports collectifs performants
Le potentiel voyageurs est pourtant là entre deux capitales régionales, (trois avec Limoges) permettant de nombreuses correspondances et desservant des agglomérations significatives : Clisson, Cholet, Bressuire, Parthenay. Sur d’autres liaisons transversales analogues, comme Amiens Rouen ou Dijon Nancy, les Régions ont plutôt tendance à augmenter le nombre de trains.
L’amélioration de Poitiers Limoges en cours, ainsi que les projets de Ligne à Grande Vitesse Sud Atlantique (Tours Poitiers Bordeaux) et Poitiers Limoges montrent pourtant l’urgence de profiter de ces investissements pour raccorder le Grand Ouest et lui donner accès au centre de la France et à la péninsule ibérique.
Les perceptions évolueraient :
Jean Marc Ayrault, maire de Nantes, place au sein des priorités la nécessité de connecter Nantes, mais aussi Rennes, au réseau ferroviaire européen, ce qui passe par la nécessité de relier Nantes à Poitiers ? (Ouest France du 17 mars 09).
La Région avance à « très petit pas » : il y aurait une « petite possibilité » de deuxième desserte car le matin au départ de Nantes, mais en 2011 (Comité de Ligne du 30 nov 2009).
Une voie ferrée pour un coût 10 fois moindre que celui du TGV
Entre le statu quo et le réseau ferroviaire européen (=LGV), solution coûteuse et hypothétique, il y aurait pourtant la solution de reconstruire en la modernisant la voie ancienne, dont l’emprise a été confiée aux départements. Un trajet confortable entre 1h30 et 2h ferait apparaître la réalité du trafic, pour un coût sans doute 10 fois moindre par rapport à la LGV (500 millions contre 5 milliards ?).
La Fnaut a d’ailleurs inséré cet axe dans son réseau Intercités, intermédiaire entre Lignes à Grande Vitesse et lignes régionales, réseau qui devrait être de la responsabilité de l’Etat (confer site « fnaut.asso.fr » aux rubriques Communiqué et Dossiers)
Pour le moment, la ligne a été déposée en bonne part entre Cholet et Parthenay. Les Régions Pays de la Loire et Poitou Charentes ne souhaitent pas (pour le moment) se lancer dans le chantier de la réouverture, qui serait effectivement de la compétence théorique de l’Etat. Mais si les Régions ne bougent pas, l’Etat ne bougera pas.