Douze réserves majeures contre NDDL
Quand l'Ecologie s'en mèle...
Le rapport que le collège d'experts scientifiques a rendu public il y a peu a été très peu commenté et même ignoré par les promoteurs du Projet de NDDL. Pourtant le rapport est très sévère sur le volet environnemental du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Non seulement il a émis douze réserves majeures qui mettent en pièces la méthode de compensation des dégâts causés à l'environnement.
Et en plus les travaux ne pourront pas commencer tant que cette méthode n'aura pas été validée.
Le Conseil national de protection de la nature (CNPN) enfonce le clou.
Son comité permanent fait sienne les douze objections. Ainsi il recommande des inventaires complémentaires des espèces "sur au moins deux années". Et relève "le manque de justifications et l'inopérance de la méthode".
Le CNPN est une commission rattachée au ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de la Mer. Il donne son avis sur tous les projets et textes qui touchent les espèces sauvages et les espaces naturels.
Ors le site du projet d'aéroport recèle une richesse écologique insoupçonnée que vient de mettre en lumière le collège d'experts scientifiques. Paradoxalement c'est l'existence du projet depuis 40 ans qui est à l'origine de cette richesse puisque le Bocage a été préservé. Le site qui se situe sur la ligne de partage des eaux entre les 2 bassins versants (Loire et Bretagne) lui confére une biodiversité exceptionelle. Plus de 100 espèces protégés en France s'y trouvent et 25 le sont au niveau européen...
Nouvel éclairage pour le CNPN
Le rapport des scientifiques vien éclairé le CNPN, qui s'était prononcé l'été dernier pour le transfert d'espèces protégées alors qu'il ne disposait pas de toutes les informations à son grand regret. Les conclusions du rapport modifie donc l'avis du CNPN qui revient sur sa décision précédente.
Le CNPN demande de reconsidérer les précédentes dérogations avec la nouvelle méthode. Quand celle-ci aura été mise au point, et validée.
Des procédures à revoir ici et ailleurs...
Dépassant le cas de Notre-Dame-des-Landes, l'instance du ministère de l'Environnement demande à l'État de revoir l'instruction des projets d'aménagement du territoire.
Ainsi, à Notre-Dame-des-Landes, l'application de la loi sur l'eau, qui pose une difficulté majeure, arrive en tout dernier dans la procédure.
Voir l'article de breizhjournal