Dites Stop à la relance routière et autoroutière !
L'Association Agir pour l'environnement lance une campagne citoyenne estimant nécessaire de sensibiliser sénateurs et sénatrices sur les risques qu’il y aurait à faire abstraction des contraintes climatiques et énergétiques dans le débat actuel.
En effet 879 kilomètres de voies nouvelles sont programmés si le SNIT est adopté tel que (voir).
Mercredi 06 octobre 2010, à 16h, le ministre de l’Ecologie sera auditionné par les sénateurs et sénatrices de la Commission de l’économie, du développement durable et de l’aménagement du territoire sur la question controversée du Schéma National des Infrastructures de Transport (SNIT). Ce SNIT fait une grande place aux infrastructures routières et autoroutières en projetant de relancer un vaste programme autoroutier long de plus de 1000 kilomètres pour un coût dépassant les 10 milliards d’euros.
Au beau milieu de l'été, le ministre de l'Ecologie a présenté un Schéma National des Infrastructures de Transport qui fait la part belle à dix-neuf projets autoroutiers représentant 879 kilomètres de voies nouvelles, soit une augmentation linéaire du réseau existant de plus de 8 % !
Sous couvert d'intérêt local, de congestions ou de problèmes de sécurité, l'Etat entend ainsi relancer massivement une politique autoroutière ; et ce en contradiction évidente avec les enjeux écologiques qui imposent, a contrario, de stopper net ce type d'infrastructures énergivores et climaticides.
L'écriture diplomatique du Grenelle autorise ainsi le Gouvernement français à relancer en catimini un programme autoroutier pharaonique que nous n'avions pas connu depuis les années 1960.
Le Fret ferroviaire… en plan !
Malgré les beaux engagements et discours du Grenelle, ces nouvelles autoroutes vont encore accroître la suprématie du fret routier sur le fret ferroviaire qui ne représente plus que 12 % du trafic fret (contre 14 % il y a trois ans !), alors que la loi Grenelle1 fixe un objectif de 17,5 % d'ici 2012.
Mais parce qu'en matière de fretroutier, Noël a lieu tous les jours, le chef de l'Etat a autorisé la circulation des mégacamions de 44 tonnes sur les routes françaises ainsi que le report de la Taxe Poids Lourds censée financer les infrastructures ferroviaires !
Enfin, le groupe SNCF, tenté par une « concurrence libre et non faussée »... de son activité « fret » a adopté un plan Fret et l'abandon de certaines activités jugées « non rentables » à court terme qui se traduiraient par le report vers la route d'environ 1 200 000 camions chaque année !
Priorité doit être donnée à une mobilité durable afin que le Schéma national des infrastructures de transport ne soit pas une voie éco-prédatrice sans issue !
Que disent les accords du Grenelle ?
« La capacité routière globale du pays ne doit plus augmenter, sauf pour éliminer des points de congestion et des problèmes de sécurité, ou d’intérêt local. Ce principe s’appliquera avec bon sens ». Nous payons aujourd’hui comptant l’écriture diplomatique du Grenelle qui autorise ainsi à un ministre un affichage écologiste et une action éco-prédatrice… Ou quand le double discours devient une seconde nature !
Que dit la loi Grenelle1 ?
Le Schéma national des infrastructures de transport, « réalisé d’ici mars 2008 » (engagement n°14 du Grenelle de l’environnement) inscrit à l’article17 de la loi Grenelle1 précisant que « le schéma national des infrastructures de transport […] sera élaboré en 2009 en concertation avec les parties prenantes du Grenelle. »
Diffusé au coeur de l’Eté 2010, l’avant-projet de SNIT n’a toujours pas été adopté officiellement. Il devrait faire l’objet d’un débat parlementaire (sans vote !) au second semestre 2010.
Une concertation cosmétique ?
Concernant la concertation évoquée dans la loi Grenelle1, elle se résume pour l’heure à prendre connaissance du SNIT quelques heures avant sa diffusion officielle! Pire, les projets autoroutiers inscrits dans le SNIT doivent normalement faire l’objet d’une évaluation rigoureuse à l’aune de critères écologiques et climatiques, avant toute décision définitive.
Or, nombre de projets diffusés ont déjà fait l’objet d’un débat public officiel, voire même d’une déclaration d’utilité publique (DUP)… Est-il raisonnable de penser qu’un projet qui aurait fait l’objet d’un débat public ou d’une DUP ne serait pas retenu in fine ?
La suite ici
D'après les informations des sites Agir pour l'environnement (voir)
et CARFREE France (voir)