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Publié par Fnaut Pays de la Loire

Concrètement cela voudrait dire pour Nantes :

 

+ La liaison aérienne vers Brest (300 km) a disparu récemment par faute de rentabilité. La mise en place prochaine d’un train direct, sans changement à Quimper, devrait empêcher toute nouvelle liaison aérienne.

 

+ La liaison aérienne vers Bordeaux (4 allers retours semaine, soit 420 mouvements/an) est peu rentable. La voie ferrée, non modernisée et mal utilisée actuellement (3 AR/jour seulement et 4h de trajet) est à améliorer pour approcher les 3h de parcours. Les Régions s’y intéressent du fait du potentiel de la zone littorale en fort développement et ont commencé à investir (électrification réalisée récemment jusqu’à la Roche sur Yon).

 

+ Le tracé ferroviaire Nantes Angers actuel sature et il semble bien difficile d’ajouter une voie supplémentaire. Des gains de capacité sont peut être encore possibles, mais un doublement de la voie actuelle par une Ligne à Grande Vitesse permettrait de gagner un bon quart d’heure en direction de Paris. Pour Lyon, Lille et l’Est, le passage amélioré par un tronçon modernisé Massy Valenton (Sud parisien) ajoutera un gain supplémentaire de même niveau, ce qui réduirait de une demie heure à trois quart d’heure les temps de trajets, les rendant plus compétitifs face à l’avion.

 

+ La nouvelle LGV Tours Bordeaux, dont le compte à rebours est lancé donnera accès à la péninsule ibérique, à Toulouse (la LGV Bordeaux Toulouse est pratiquement décidée) et à la Méditerranée languedocienne et catalane. Mais faut-il s’y raccorder à Bordeaux, ce qui nécessiterait de transformer Nantes Bordeaux en quasi LGV, ou via Poitiers, plus proche, en ouvrant une liaison rapide Nantes Poitiers Limoges ? L’Ouest doit réfléchir à ses relations avec le Sud de la France et la péninsule ibérique.

 

+ Enfin, l’aviation à bas coût (low cost) a pris une partie de la clientèle des trains de nuit, quasiment réduits maintenant au départ de Nantes à la période estivale. Une augmentation des coûts avion devrait permettre de relancer journellement des liaisons vers Lyon, Marseille, Strasbourg, etc…., liaisons qui permettent d’arriver à l’aube et de disposer d’une journée complète sur place.

 

La priorité au développement durable permettrait donc d’accentuer la réduction du nombre d’avions au dessus de Nantes, sans bloquer le développement de l’Ouest.

 

L’Etat et les collectivités n’ayant pas les moyens de tout financer (aéroport et lignes ferroviaires), la solution d’avenir est de prioriser les déplacements par le ferroviaire, mode de transport peu polluant, qui a d’autres avantages :

 

+ Desserte fine du territoire : l’avion pousse à la concentration des fluxs et des hommes sur les métropoles, au détriment des villes intermédiaires, (Angers, la Roche sur Yon, le Mans, etc…, qui sont au contraire desservies par le train).

 

+ Lutte contre l’étalement urbain : les trains desservent les centre ville, et sont raccordés à des transports en commun, tandis que les aéroports, en lointaine périphérie, poussent à la croissance du trafic automobile et à l’extension de nouvelles banlieues et zones d’activité éparpillées.

 

L’Etat et les collectivités locales doivent être plus cohérents dans les choix des modes de transport.

+ Pour limiter les dépenses, il faut mieux utiliser l’existant.

+ Pour répondre aux besoins futurs d’alimentation, il faut préserver les terres agricoles.

+ Pour diminuer les pollutions, il faut investir dans les infrastructures les moins productrices de pollution et les plus économes en énergie.

 

 

 

 

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