Conférence environnementale : les transports aux abonnés absents
Communiqué de Presse
Paris, le 17 septembre 2012
Conférence environnementale : les transports ont été oubliés par le gouvernement
La FNAUT déplore le quasi-silence du gouvernement sur l’enjeu des transports : aucune proposition ou décision concrète concernant le transport collectif, les aménagements cyclables, le transport des marchandises, l’étalement urbain ou la fiscalité écologique des transports.
Le secteur des transports absorbe plus de la moitié du pétrole importé et il est responsable de 26% des émissions nationales de gaz à effet de serre, de nombreuses nuisances locales (bruit, gaspillage d’espace naturel) et de la catastrophe sanitaire engendrée par les émissions du carburant diesel.
Comment peut-on dès lors parler de « rupture avec le tout-pétrole », de « santé environnementale » ou encore d’«excellence écologique» en l’ignorant ?
Certes le Premier ministre a souhaité que, dans dix ans, des voitures consommant 2 litres / 100 km soient mises sur le marché, mais la concrétisation d’un tel souhait dépendra des constructeurs automobiles et non de l’Etat, et, pas plus que l’introduction de la voiture électrique, elle ne permettra de limiter les embouteillages.
Il est illusoire de croire que la transition énergétique se fera seulement par des progrès technologiques. Des changements de comportements des consommateurs et des entreprises sont incontournables et ils doivent être encouragés par la politique de l’Etat : aménagement du territoire et fiscalité.
La FNAUT rappelle donc quelques-unes de ses demandes :
+ lancement d’un grand programme de développement des transports collectifs urbains, périurbains et ferroviaires (voyageurs et fret), et d’aménagements cyclables ;
+ abandon des projets d’infrastructures manifestement inutiles, qui prolongent notre dépendance au pétrole et sont nocives pour l’environnement (autoroutes, aéroport de Notre-Dame-des-Landes);
+ remise en cause de l’autorisation de circulation des poids lourds de 44 tonnes ;
+ densification de l’habitat autour des axes de transport collectif urbain et périurbain ;
+ suppression des niches fiscales nocives pour l’environnement (non-taxation du kérosène, soustaxation du gazole responsable de la dieselisation du parc automobile, surestimation du coût d’usage de la voiture par le barème fiscal automobile).
Contact presse : Jean Sivardière, président, tél. 04 76 75 23 31